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29e journée mondiale de lutte contre le SIDA : vaincre la pandémie d’ici à 2030
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  Sidwaya
Le
© RTB par DR
Le message du ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure ZONGO/HIEN à l’occasion de la commémoration nationale de la 159e Journée internationale de la femme.




La Journée mondiale de lutte contre le SIDA a été commémorée, le 1er décembre 2016 à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi.

Le Burkina Faso ne compte pas baisser les bras dans la lutte contre le SIDA. Cette année, il a marqué une halte, à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, pour commémorer la Journée mondiale de lutte contre le SIDA(JMS). Pour le ministre en charge de la famille et par ailleurs 2e vice-présidente du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (CNLS-IST), Laure Zongo, cette journée se veut un moment de sensibilisation. Mais, aussi de solidarité envers les personnes touchées par la pandémie. « A travers cette commémoration, nous voulons faire preuve de sympathie envers les millions de personnes séropositives et en même temps nous souvenir de celles qui sont décédées du SIDA », a-t-elle confié. Approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies, la JMS a également pour objectif, selon la ministre Zongo, de souligner l’importance et la gravité de la « maladie du siècle ». Elle constitue par ailleurs une occasion de rappeler aux responsables politiques, médiatiques, économiques et sociaux, que le SIDA et le VIH ne sont pas encore vaincus. Cette année, le thème retenu pour la JMS sur le plan mondial est : « Agir pour mettre fin au SIDA : accroître les services de conseil- dépistage et l’accès au traitement anti retro-viro ». Pour Mme Zongo, le choix de ce thème interpelle à un devoir de mobilisation sociale en termes de relance de campagnes de sensibilisation, pour inciter les populations à se protéger, mais surtout à se faire dépister. Car, a-t-elle justifié, le dépistage est indispensable pour rompre avec la séro-ignorance et mettre en place un projet de vie plus responsable. Par ailleurs, la 2e vice-présidente du CNLS a fait savoir que le « pays des Hommes intègres » a fait d’énormes progrès dans la riposte nationale contre la pandémie. Elle a indiqué que d’énormes initiatives ont été développées pour faire face à la maladie depuis la découverte des premiers cas en 1986. Elle en veut pour preuve, les nombreux programmes mis en place et l’importante mobilisation des acteurs avec pour seul but d’arrêter la progression de la maladie. D’ailleurs, elle a rappelé que ces efforts ont permis la baisse du taux de séroprévalence à 0,9% en fin 2014. Elle s’est d’autant plus réjouie des progrès enregistrés dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH.

Accélérer la riposte nationale

En dépit des nombreux succès enregistrés dans la lutte contre la pandémie, Laure Zongo a fait comprendre que de nombreux défis restent à relever. Il s’agit, entre autres, de la persistance des comportements à risques, surtout chez les jeunes. Par ailleurs, elle a signalé que le taux de couverture nationale en ARV est de 75%. Toute chose qu’il convient d’augmenter afin de permettre l’accès des soins à toutes les populations, qu’elles soient urbaines ou rurales. Ainsi donc, elle a promis que sa structure travaillera à accroître le nombre de structures offrant les traitements ARV, tout en dotant celles qui existent, des ressources technologiques et humaines nécessaires à leur fonctionnement. En outre, elle a invité les acteurs engagés dans la riposte à une synergie d’actions afin de mettre fin au SIDA au Burkina Faso d’ici à 2030. Elle a souhaité que les ressources mobilisées soient plus orientées vers les activités de prévention, condition pour venir à bout de la pandémie. Quant au gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Justin Somé, il a traduit sa reconnaissance aux premières autorités pour le choix de sa région pour abriter les activités de la commémoration des 30 ans de lutte contre le SIDA au Burkina Faso. Pour lui, ce choix n’est pas fortuit. Car, sa région est peuplée à plus de 65% de jeunes de moins de 25%, tranche la plus touchée par la maladie actuellement. Il a donc salué l’abnégation du SP/CNLS-IST ainsi que des acteurs multisectoriels dans la lutte contre la pandémie. Il a réitéré l’engagement de toutes les populations de sa juridiction à œuvrer afin de bouter définitivement le SIDA hors du « pays des Hommes intègres ». La commémoration de la JMS 2017 aura lieu à Boussé, chef-lieu de la province du Kourwéogo.

Nadège YAMEOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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