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Salifou Diallo à propos des tablettes offertes aux députés: « On se fout de la provenance »
Publié le lundi 5 decembre 2016  |  Le Pays
Salifou
© Autre presse par DR
Salifou Diallo, président de l`Assemblée nationale du Burkina




A l’occasion de l’an I de l’accession au pouvoir d’Etat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), les partis de la majorité présidentielle ont animé un point de presse le 3 décembre 2016 à Ouagadougou, au siège du MPP. Face aux Hommes de médias, ils ont fait le bilan de leur gestion à la tête de l’Etat. C’était également l’occasion pour le président de l’Assemblée nationale et président par intérim du MPP, de se prononcer sur les tablettes reçues par l’institution qu’il préside.

« Nous avons reçu les tablettes du ministre du Développement de l’économie numérique et des postes. On n’a pas lu la marque sur les cartons. On se fout de la provenance, point barre ! ». Ce sont, en substance, les propos du président de l’Assemblée nationale (AN) et président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Salifou Diallo, à la question d’un journaliste de savoir le commentaire que cela lui inspire après le buzz que le fameux don a créé. C’était le 3 décembre dernier, lors du point de presse des partis politiques de la majorité présidentielle. Pour Salifou Diallo, il n’est pas interdit que le gouvernement fasse un don à une institution. Il a assuré que les députés n’ont pas reçu lesdites tablettes en échange d’une quelconque faveur. Et de poser la question de savoir si l’on croit que l’on peut corrompre les députés burkinabè avec des tablettes. « On vaut mieux que ça », a-t-il martelé. Concernant les libérations de personnes supposées impliquées dans le putsch du 16 septembre 2015, Salifou Diallo a réaffirmé l’indépendance de la Justice. Pour lui, il n’est pas question de s’ingérer dans les décisions de justice, même s’il se dit surpris par certaines libérations. L’essentiel, selon lui, est que le droit soit dit pour tous les Burkinabè et de la même façon.

1 200 milliards de F CFA d’investissements pour 2017

Parlant de l’exercice du pouvoir par le MPP, Salifou Diallo a souligné la détermination du gouvernement à assurer la mise en œuvre du programme du candidat élu Roch Marc Christian Kaboré, et a estimé que le bilan d’une année de gestion était satisfaisant au regard des acquis engrangés. Ce sont notamment le renforcement du dispositif sécuritaire, le parachèvement des processus électoraux, l’assainissement de la gestion publique, le renforcement de l’indépendance de la Justice, de même que les avancées constatées dans le traitement de dossiers tels ceux de Thomas Sankara et Norbert Zongo.
Autres acquis engrangés dans le domaine du développement du capital humain, il s’agit notamment de la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, le recrutement d’enseignants pour tous les ordres d’enseignement, l’élimination progressive des écoles sous- paillote, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, etc.
Des acquis engrangés selon Salifou Diallo, malgré le contexte catastrophique dont le MPP a hérité après le pillage systématique des ressources sous l’ère Blaise Compaoré et les ardoises laissées par la Transition.
Raison de plus, selon lui, de reconnaître que le président Roch Marc Christian Kaboré a accompli des prouesses et a su faire preuve d’intelligence politique.
Parlant des revendications syndicales tous azimuts, les animateurs du point de presse ont reconnu la légitimité de celles-ci. Mais pour eux, il faut être réaliste car ce qui n’a pas été accompli en 50 ans, ne peut l’être en un an. « Le président du Faso n’a pas de bâton magique pour régler tout en un tour de bras », a rappelé Salifou Diallo. Et Bénéwendé Sankara, président de l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS) et 1er vice-président de l’AN, de renchérir qu’il faut être de mauvaise foi pour dire que les lignes n’ont pas bougé.
Pour ce qui est des perspectives, les animateurs du point de presse ont dit être confiants que dans les 4 années à venir, la majorité présidentielle réalisera la majorité de ses projets. Déjà, a confié Salifou Diallo, pour la relance économique, le budget 2017 prévoit une ligne d’investissement de 1 200 milliards de F CFA, une première au pays des Hommes intègres.

Thierry Sami SOU
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