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Simon Compaoré aux dozos : « Personne ne peut m’obliger à manger des chenilles »
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  L`Observateur Paalga
La
© Ministère par D.R
La police a abattu un terroriste présumé dans la nuit du 22 octobre 2016 à Kilwin, un quartier nord de Ouagadougou dans un échange de tirs. Photo : Simon Compaoré, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure




Une rencontre avec les dozos s’imposait pour le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI). Simon Compaoré était hier à Bobo-Dioulasso pour apporter des éclairages sur la nouvelle formule de la police de proximité, et surtout démentir ces rumeurs selon lesquelles le gouvernement s’activerait à la mise en place des kolgwéogo dans toutes les régions du Burkina et particulièrement à l’Ouest.

La confrérie des chasseurs dozos de la région ouest était quelque peu confuse ces derniers temps ; elle qui avait depuis bien longtemps manifesté son hostilité à une implantation de ces groupes d’autodéfense sur son « territoire ». Une position mise à mal par ces rumeurs de plus en plus persistantes selon lesquelles les koglwéogo, qui ont pour origine l’est du pays, se prépareraient à déployer leurs tentacules dans la région ouest avec la bénédiction du gouvernement. Une rumeur qui sera véhiculée jusqu’au sommet de l’Etat, obligeant ainsi le premier responsable de l’Administration du territoire et de la Sécurité intérieure à effectuer le déplacement à Bobo pour s’entretenir avec les dozos. Le ministre a démenti catégoriquement ces « propos dénués de tout fondement » et qui impliquaient les autorités politiques dans l’implantation des koglwéogo dans la région ouest. « Il y a des bruits qui couraient ici et qui disaient que je venais à Bobo pour forcer les gens de la région à créer des koglwéogo. Je suis plutôt venu leur dire d’abord que le gouvernement n’a rien à voir dans la création des koglwéogo. Ces groupes d’autodéfense, tout comme les dozos, sont une émanation des populations elles-mêmes. Autant on n’a pas demandé l’avis du gouvernement pour créer les dozos, autant on n’a pas demandé l’avis du gouvernement pour mettre en place les koglwéogo. Nous n’avons rien à voir dans ces organisations, pourvu qu’elles tiennent compte des lois qui régissent la société », a déclaré Simon Compaoré.

Et le patron de la Sécurité intérieure de s’appesantir sur l’objet de sa rencontre avec les dozos qui, selon lui, visait principalement à apporter des éclairages sur la nouvelle formule de la police de proximité adoptée en Conseil des ministres et qui définit les tâches dévolues aux associations et organisations locales appelées à travailler pour la quiétude des populations et ce, en parfaite collaboration avec les forces républicaines de sécurité. Tout devra se passer dans un cadre républicain, à en croire Simon Compaoré, même si les réalités du terrain diffèrent d’une région à l’autre. Chaque région à sa spécificité, dira-t-il. Pour illustrer ses propos et convaincre son auditoire de la vision du gouvernement en matière de liberté d’association, l’ex-maire de la capitale dira : «Personne ne peut décider d’aller installer des dozos à l’est du Burkina ou de venir installer des koglwéogo à l’ouest. Il n’y a que les populations locales qui peuvent décider de leur organisation en fonction de leurs us et coutumes. J’ai vu des gens manger des chenilles ici. Personne ne peut venir à Ouagadougou m’obliger à manger des chenilles. Donc chacun se doit de s’organiser comme il veut pourvu que chaque structure soit en adéquation avec la loi et accepte de collaborer étroitement avec les forces de sécurité. C’est comme ça que nous pourrons lutter contre le grand banditisme et le terrorisme». Devant les centaines de dozos, venus de la Boucle du Mouhoun, du Sud-Ouest, des Cascades et des Hauts-Bassins, le ministre de la Sécurité a de nouveau réaffirmé la volonté du gouvernement de travailler avec toutes les structures d’autodéfense, mais sur une base légale, avant de mettre en garde tous ceux qui viendraient à troubler la quiétude des populations en leur imposant ce qui ne répond pas à leurs aspirations.

Jonas Apollinaire Kaboré
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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