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Financements innovants: le Burkina Faso lance son 1er forum
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Sidwaya
Sommets
© Présidence par D.R
Sommets afro-arabe et de la Francophonie : le président du Faso fait le bilan
De retour de Malabo en Guinée Equatoriale et d’Antananarivo à Madagascar où il a pris part respectivement au Sommet Afrique-Monde arabe et au 16e Sommet de la Francophonie, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a fait à la presse nationale, le 28 novembre 2016, le bilan de sa participation à ces deux rencontres internationales.




Le forum de la finance islamique au Burkina Faso aura lieu, les 26 et 27 janvier 2017 à Ouagadougou. Cette rencontre sera précédée par la tenue du 4e Séminaire international sur la finance islamique prévu pour se tenir, du 14 au 16 décembre 2016. L’information a été donnée, le mardi 29 novembre 2016 à Ouagadougou, par le président du comité d’organisation des deux rendez-vous économiques, Justin Damo Baro.

L’ensemble des flux financiers dans le monde découlant de la finance islamique a doublé en moins de cinq ans, passant de 800 milliards de dollars à 1800 milliards. Ces avoirs pourraient même atteindre 4000 milliards en 2020. C’est une véritable manne financière, dans un contexte de raréfaction de l’aide publique au développement, mais encore embryonnaire en Afrique de l’Ouest francophone. Pour permettre au Burkina Faso d’insérer « l’aubaine » que constituent des produits financiers régis par la loi islamique dans l’économie nationale, ces deux rencontres internationales ont été lancées à Ouagadougou. L’initiative est conduite conjointement par les cabinets COGENT dirigé par l’ex-gouverneur de la BCEAO, Damo Justin Baro, l’Association pour le développement de la finance islamique au Burkina Faso (ADEFI-BF), l’Institut supérieur de technologies (IST) et le cabinet « What you need ». Au cours de la conférence de presse tenue en prélude aux deux évènements économiques, le président du comité d’organisation, Damo Justin Baro, a déclaré que les quatre structures ne font qu’accompagner la volonté politique exprimée par le chef du gouvernement, Paul Kaba Thieba, « d’explorer et de promouvoir les instruments de la finance islamique en vue d’ériger le Burkina Faso au rang de principale place financière de l’UEMOA ».

« Finance islamique » et non « finance islamiste »

Le patron des cabinets COGENT a souligné « le plus de succès » que rencontre la finance islamique dans certains pays africains, d’Europe, et des USA.
M. Barro a affirmé que le thème du forum, « Finance islamique, mécanisme alternatif et innovant pour la relance économique du Burkina Faso », offre l’occasion au comité d’organisation de présenter et de saisir les opportunités du marché de la finance islamique ainsi que les perspectives offertes par la filière pour financer la relance économique du Burkina Faso. A propos du 1er forum du Burkina Faso sur la finance islamique, il s’est réjoui de la présidence de l’événement par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré et le parrainage de la ministre de l’Economie, des finances et du développement Hadizatou Rosine Coulibaly/ Sory. Les animateurs de la conférence de presse sont aussi revenus sur le vocable de finances islamiques que, par méconnaissance, certains assimilent à « finances islamistes » avec des référence à tords aux financements de réseaux terroristes et de l’extrémisme violent. « La finance islamique n’a rien à voir avec tout cela » a rectifié le DG de l’IST, Issa Compaoré. Et Damo Justin Baro de renchérir : « c’est plutôt la finance classique qui a financé les grands réseaux de bandits ». Le cas du barrage de Samendeni, un projet financé par huit bailleurs de fonds dont six fonds arabes, a été évoqué par les journalistes. La mise à l’eau de l’ouvrage a, en effet, été reportée plusieurs fois à cause des retards des travaux dus, semble-t-il, aux avis de non- objection que chaque bailleur de fonds requiert, avant tout décaissement. Mais pour le président du cabinet What you need, Aboubakari Ouédraogo a déclaré que le barrage de Samendeni constitue le meilleur exemple des avantages de la finance islamique parce que, selon le principe de la finance islamique, « tant que l’ouvrage n’est pas mis à l’eau le Burkina ne rembourse aucun kopeck a ses créanciers ». Son argumentaire a été appuyé par le président de l’ADEFI, Yacouba Belemviré. Selon lui, c’est l’expression du principe « des pertes et profits partagés » et que cela évite la corruption en mettant l’accent sur la qualité du bien qui sera livré et non les moyens pour y parvenir.
C’est en Afrique (Egypte) qu’est née la finance islamique encore appelée finance participative. Elle est basée sur les principes de la Charia (loi islamique) : justice, équité, solidarité et transparence. La finance islamique interdit par exemple la prise d’intérêt, les investissements dans les secteurs illicites (brasseries). Tous les produits des finances classiques ont un équivalent dans la finance islamique, des crédits-bails à l’assurance.


Mahamadi TIEGNA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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