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Tensions entre dozos et Koglwéogos: Simon Compaoré en « opération déminage » à Bobo Dioulasso
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  FasoZine
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© Ministère par D.R
Une convention pour la construction de postes de police frontaliers
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes ont procédé, le jeudi 27 octobre 2016 à Ouagadougou, à la signature d’une convention relative à la construction de postes de police frontaliers (PPF) au Burkina Faso




Le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, était en visite à Bobo Dioulasso dans la matinée du mardi 29 novembre 2016 pour une rencontre expresse avec les organisations de dozos -chasseurs traditionnels dans le grand ouest-. Objectif : échanger avec les dépositaires de la tradition autour de la polémique sur la présence des Koglwéogos (groupes d’auto-défense) dans la région.



Au cours de la rencontre, il a été question du décret portant création de la police de proximité et le respect des lois et règlements de la Républiques par les groupes d’auto défense. Au cours de cette rencontre, les dozos ont réaffirmé leur ferme refus de voir les Koglwéogos s’installer dans la région des Hauts-Bassins. Depuis un certain temps une forte rumeur circule dans la région, faisant état de l’installation progressive de groupes d’auto-défense dans certains villages de l’ouest du pays, ce à l’instigation de l’homme politique et emblématique ex-colonel de l’armée, Boukary Kaboré dit Le Lion, quoiqu’on sache l’hostilité que vouent les populations locales envers les Koglwéogos déjà présents dans certaines régions du Burkina (centre, centre-ouest, centre-sud) depuis près d’une année.

Les vives contestations suscitées par les frasques et bavures des Koglwéogos dans ces localités ont même valu le courroux du chef de canton de la cité de Sya qui a ouvertement dit son refus de voir les Koglwéogos dans la région. C’est ainsi que celui-ci a convoqué le lundi 21 novembre dernier à résidence à Bobo-Dioulasso «Le Lion». Au cours de l’entretien, explique le coordonnateur de l’Union nationale des dozos, Seydou Konaté, le chef de canton a réaffirmé à Boukary Kaboré dit «Le Lion» sa ferme opposition de voire des Koglwéogos dans la région.

Selon toujours le chasseur traditionnel, «Le Lion» aurait, dans un premier temps, tenté de nier l’information selon laquelle il serait à la base de l’installation du groupe d’auto-défense dans la région, avant de reconnaitre leur présence à Makognèdougou, ainsi qu’à Poya. Toutefois, les velléités d’installer les Koglwéogos se seraient heurtées à une opposition de la part des habitants du village de Dan.

La rumeur dit par ailleurs que c’est le gouvernement qui veut imposer les Koglwéogos dans l’ouest du Burkina Faso. Mais lors de la rencontre du mardi 29 novembre 2016, le ministre Simon Compaoré a définitivement levé l’équivoque: «Le gouvernement ne crée pas de Koglwéogos ni de dozos, mais il veut encadrer les structures que les populations elles-mêmes mettent en place pour leur propre sécurité.»

«Chaque région a sa propre spécificité, les dozos existent depuis longtemps et ce n’est pas parce que je suis ministre aujourd’hui que je vais vouloir qu’on supprime les dozos. Chacun fait les choses selon ses us et coutumes. Chaque village est libre de créer son association, pourvu cela ne soit pas contraire au cadre général de la sécurité. Donc, ce qu’on vous a dit, ce n’est pas vrai», martèle le ministre en charge de la sécurité. Et Simon Compaoré met en garde : « ceux qui se baladent pour créer le trouble, nous allons les trouver… La loi, c’est la loi. Force doit rester à la loi. Personne n’est au-dessus de la loi !»

Et M. Compaoré de prévenir: «Quel que soit ce que la personne a été ou est pour le pays, les forces de défense et de sécurité ont reçu l’instruction de l’arrêter si toutefois elle est à la base d’un quelconque désordre.»

Serge Maurille
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