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SOFITEX : 3 milliards de F CFA pour disposer de l’eau dans les champs de coton
Publié le mardi 29 novembre 2016  |  Sidwaya
Wilfried
© Autre presse par DR
Wilfried Aimé Guillaume Sidbewindé Yaméogo ,nouveau directeur général de la SOFITEX.




La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a signé, le 24 novembre 2016 à Bobo-Dioulasso, une convention de financement avec la Société financière internationale (SFI) à hauteur de 3 milliards de FCFA. Ce financement servira à mettre en œuvre un projet d’irrigation d’appoint dans les exploitations cotonnières.

L’irrigation d’appoint est une méthode innovante qui consiste à capter les eaux pluviales dans un bassin construit sur la parcelle d’un producteur. Cette eau sera utilisée pour arroser le champ du producteur pendant les périodes critiques de croissance de la plante, telle que la montaison ou la floraison. C’est ce projet que la Société financière internationale (SFI) et le Canada, appuyés par la Banque mondiale, vont expérimenter dans les exploitations cotonnières au Burkina Faso. En plus de cette technique, le projet va encourager la réalisation de cordons pierreux antiérosifs disposés en courbes de niveau, et la culture systématique le long de ces courbes de niveau, afin que l’eau qui tombe reste dans le champ. Par ailleurs, la SFI entend collaborer avec les institutions financières, afin de faciliter l’accès des producteurs à des prêts pour la mise en œuvre du projet. L’initiative développée par ces partenaires, va permettre aux producteurs d’augmenter leurs rendements de coton, de cultures vivrières et leurs revenus, et de renforcer la pérennité de l’exploitation, car elle sera plus résistante aux impacts du réchauffement climatique. La signature de convention entre la SOFITEX et la Société financière internationale pour le financement de ce projet a eu lieu le 24 novembre 2016 à Bobo-Dioulasso. Ce financement s’élève à 3 milliards de F CFA.

La gratitude de la SOFITEX à la SFI

Pour la responsable mondiale des services pour l’industrie, l’agroalimentaire et des services à la SFI, Tania Lozansky, l’accord de coopération entre les deux structures a pour but, d’accompagner les producteurs de coton de la SOFITEX dans une meilleure gestion de l’eau et des sols, grâce à des aménagements antiérosifs et à l’utilisation des eaux pluviales pour une irrigation d’appoint. Le projet, a-t-elle ajouté, s’inscrit dans le cadre de l’initiative pour l’irrigation au Sahel du groupe Banque mondiale. Cette initiative est coordonnée par le Comité inter Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Elle vise à doubler la surface irriguée au Sahel d’ici 2020, et comprend six pays dont le Burkina Faso. Le projet travaillera dans un premier temps, avec 1 000 producteurs et couvrira 3 000 hectares. Pour le directeur général de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo, la signature de convention est une véritable bouffée d’oxygène pour le monde rural, car elle va «permettre aux producteurs installés dans la zone d’intervention de la SOFITEX, de faire face aux défis des changements climatiques». En effet, selon le directeur général, les changements climatiques caractérisés par une irrégularité de la répartition des pluies aussi bien dans le temps que dans l’espace, impactent négativement la production agricole en général, et celle du coton en particulier. La solution réside alors dans une bonne gestion des eaux de pluies sur la parcelle cotonnière. Il a alors loué la mise en œuvre du projet qui va contribuer à une amélioration significative des rendements du coton graine aux champs, et de la qualité du coton, afin d’assurer sa pérennité. M. Yaméogo a traduit la reconnaissance des acteurs de la filière coton à la Société financière internationale et aux partenaires qui ont accepté d’être à leur cotés. Ce soutien, a souligné le directeur général, oblige la SOFITEX à maintenir le flambeau haut, afin de contribuer davantage à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso, et à la création de richesses en milieu rural. Le vice-président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), Tahirou Fofana, a partagé la même conviction, et souhaité une mise en œuvre rapide dudit projet.

Adaman DRABO
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