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Parti du peuple républicain: Tambi répond à «Kanzim»
Publié le mercredi 23 novembre 2016  |  L`Observateur Paalga




La création du Parti du peuple républicain (PPR) par un ex de l’UPC, Tambi François Kaboré, a suscité beaucoup de commentaires de la part des lecteurs du www.lobs. Pour "Kanzim", l’argumentaire avancé pour justifier cette dissidence ne tient pas la route. Tambi lui répond à la suite de ces lignes.

Je voudrais vous dire un grand merci, Madame ou Monsieur Kanzim, pour avoir pris un peu de votre temps pour réagir sur la création du Parti du peuple républicain (PPR). Votre réaction, malgré des insuffisances en bien de points, a retenu mon attention et j’ai jugé nécessaire d’user de mon droit de réponse pour apporter des clarifications à vous et aux lecteurs du journal, L’Observateur paalga.

Vous avez écrit : «Connaissant votre stature, je suis étonné du saut dans votre bord nouveau de même que de votre argumentaire».
Le pseudonyme que vous avez utilisé ne me permet pas de vous identifier. Au risque de vous froisser, je suis obligé d’affirmer que je ne vous connais pas. Par contre, vous affirmez connaître ma stature au point de vous étonner du saut que je viens d’effectuer. J’espère que les clarifications qui suivront pourront vous aider à mieux saisir la genèse et la logique de notre démarche.

Vous avez écrit : «L’argumentaire développé pour justifier votre dissidence ne tient pas la route». «Sur quel peuple insurgé un parti politique fonde la légitimité de la «commangeaille» avec le pouvoir en rejoignant ce pouvoir ? ». Que dire de ceux qui n’ont pas voté pour le MPP et de ceux qui, comme moi, n’ont pas voté par refus de cautionner les comédies électorales caractéristiques de notre politique de 1960 à nos jours ? »
Le PPR n’est pas un parti dissident. Il n’a pas été créé en réaction à un parti ou à un groupe de partis. Le PPR a été créé pour porter l’enthousiasme du peuple insurgé et des 40 à 60% de Burkinabè qui refusent de voter (comme Kanzim) parce qu’ils n’ont pas confiance en notre politique. Le peuple insurgé est celui qui s’est mobilisé pour obtenir la non-modification de l’article 37 de la Constitution et pour faire échouer le coup d’Etat de septembre 2015 ; le peuple insurgé est celui qui, faisant fi de son égoïsme et de ses différences idéologiques, a permis une mobilisation sans précédent des éléments de la composante de la population autour d’un objectif consensuel.

Je fais de la politique. Le mot politique vient du mot grec « politikos » et signifie « qui concerne l’Etat, qui est en rapport avec la gestion du pouvoir et de l’Etat ». Tout politicien, qu’il soit de la majorité ou de l’opposition, s’estimerait heureux si l’occasion lui est donnée un jour de mettre en pratique son idéal politique. Ce qui est détestable, ce qui est indigne, ce sont les moyens que certaines personnes utilisent pour assouvir leurs ambitions qu’elles qualifient de politique.

Il y a effectivement des politiciens qui passent le plus clair de leur temps à louvoyer, à se contredire, à conclure des alliances contre nature, ou en refusant de s’assumer. Au Burkina Faso, la loi fait obligation à tout parti de s’affilier soit à l’opposition soit à la majorité. Le PPR est un parti républicain. Le président Roch Marc Christian a été élu dès le 1er tour avec plus de 53% sous la bannière du MPP qui a joué sa partition dans le processus qui a conduit à l’insurrection, comme les autres partis de l’opposition.

Depuis cette date, il est devenu le président de tous les Burkinabè, il travaille pour tous les Burkinabè y compris ceux qui l’ont pas voté ou ceux qui, comme Kanzim, refusent de voter depuis 1960. En faisant le choix d’aller œuvrer aux côtés de la majorité, le PPR est guidé par son idéal et non par « le refus de nier la tentation et l’appel du palais au palais du roi où coulent le lait et le miel ». Sans vouloir donner des leçons à personne, je dirais que le PPR assumera toujours son idéal et ne fera jamais comme vous qui refusez de faire son devoir de citoyen en refusant depuis 1960 de participer au processus de décision et de développement de son pays. Je comprends que vous ayez des difficultés à discerner le bon grain du mauvais, tant les personnes politiques sont passées dans l’art de tromper le peuple.

Vous avez écrit : « Dire que son statut de chef de l’opposition ne permet pas à M. Zéphirin Diabré d’incarner les intérêts du peuple insurgé est une affirmation qui me semble gratuite… il faut éviter les déclarations ciblées sur un individu et fondées sur rien ».

Je vous invite, Madame ou Monsieur Kanzim, à relire la déclaration liminaire ou à réécouter mes propos. Je n’ai jamais dit que le statut de M. Zéphirin Diabré le disqualifiait « d’incarner les intérêts des insurgés ». J’ai dit ceci : « La posture de l’Opposition politique, notamment la Coalition des Forces Démocratiques pour un vrai Changement (CFDC) dont le leader n’est d’autre que le nouveau ancien chef de file de l’Opposition ne lui permet plus d’incarner les intérêts du peuple insurgé. Cette opposition à travers son chef de file s’est illustrée dans des «louvoiements à répétitions » ou des dénis de l’esprit de l’insurrection qui l’ont complètement discrédité aux yeux des insurgés ».

Si le peuple burkinabè a exigé et obtenu la non-modification de l’article 37 de la Constitution alors que le président Compaoré avait la légalité et la légitimité de le faire, c’est qu’il avait promis de ne pas le faire. Au Burkina Faso, la parole donnée est sacrée. Les responsables politiques qui changent au gré du vent ou de leur intérêt personnel ne méritent pas la considération du peuple burkinabè.

Je vous remercie



Tambi François Kaboré

Président du PPR
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