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Polémique autour des 130 tablettes : Un don exempt de corruption mais mal orienté
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par A.O
Le Collectif pour un peuple uni (CPPU) a animé une conférence de presse le 29 septembre 2015 à Ouagadougou sur la situation nationale




Le Collectif pour un peuple uni (CPPU), organisation de la société civile, s’est autosaisi de l’affaire des 130 tablettes numériques offertes à l’Assemblée nationale par le ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes. Ce don, qui a été effectué avec la contribution de la société Huawei Technologie SA Burkina, continue de défrayer la chronique. Il a fait l’objet d’une conférence de presse animée par ce collectif dans la matinée du 18 novembre dernier à Ouagadougou. Pour cette structure, il ne s’agit pas d’un acte de corruption contrairement à ce que pensent ses détracteurs.


Les députés burkinabè recevaient le jeudi 10 novembre 2016 de la société Huawei Technologie SA 130 tablettes par le biais du ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes. Un don assimilable à un acte de corruption qui a aussitôt défrayé la chronique les jours qui ont suivi. Le Collectif pour un peuple uni (CPPU), qui se dit fidèle à ses engagements et ses missions, s’est vu obligé d’éclairer la lanterne des Burkinabè sur cette situation. Selon le coordonnateur général de la structure, Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara, après avoir approché les trois entités incriminées, à savoir l’Assemblée nationale, le ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes, la société Huawei, il ressort que les accusations de corruption ne sont pas fondées. Il précise que la Banque mondiale a aussi été consultée. Pour lui, ce don n’est pas répréhensible dans la mesure où c’est la ministre elle-même qui a fait la requête à ladite société. « C’est en février 2016 que madame la ministre lors d’une rencontre à Barcelone avec les grands acteurs des TIC a soumis une doléance aux responsables de Huawei afin de doter l’Assemblée nationale d’outils de travail », explique-t-il. Par ailleurs, il soutient que le don, étant adressé à une entité et non à une personne physique, ne constitue pas un pot de vin.

Pour ce qui est du marché de la fibre optique acquis par cette société, le collectif par la voix de son coordinateur général exclut toute considération de corruption, car l’obtention dudit marché a eu lieu sur un appel d’offre daté de 2014. A cet appel d’offres, des sociétés comme Alcatel, Erickson et Huawei ont soumissionné, et la dernière en a été attributaire. Il révèle au passage qu’à l’issue de l’installation du gouvernement, la structure de télécommunication Alcatel a écrit pour dénoncer les procédures d’attribution. De ce fait, la Banque mondiale, bailleur de fonds dudit marché, a relancé l’appel d’offre et ce fut Huawei qui en a été encore attributaire. Une des raisons de la transparence de ce marché, foi du CPPU, est qu’il a été assuré par la Banque mondiale qui est une institution reconnue pour sa rigueur en matière d’attribution de marchés.

Cependant Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara reconnaît une mauvaise orientation de la dotation vers l’Assemblée nationale, car les besoins de l’ensemble des couches sociales sont actuellement légion mais dit que le geste ne devrait pas être négativement critiqué, notamment par certains élus locaux dont l’acte a contribué à envenimer la situation. A ces derniers le collectif demande un peu plus de responsabilité en évitant l’instrumentalisation de la population qui est majoritairement analphabète. Il les exhorte plutôt à accompagner les actions gouvernementales en matière de mobilisation des donateurs comme l’a fait le ministre Aminata Sana/Congo.



Assiata Savadogo (Stagiaire)
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