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Association Fert: la sécurité alimentaire et nutritionnelle en question
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  Sidwaya




L’association Fert et ses partenaires ont organisé des rencontres de réflexion sur la thématique centrale du développement du secteur agricole en Afrique subsaharienne, du 5 au 16 novembre 2016 à Ouagadougou.

L’association Fert, à travers son programme TransFert, veut apporter sa contribution au développement du secteur agricole dans ses zones d’intervention en Afrique, à savoir la Côte d’Ivoire, le Kenya, la Tanzanie, Madagascar et le Burkina Faso. Ainsi, en collaboration avec les Organisations professionnelles agricoles (OPA) des cinq pays sus-mentionnés et l’Agence française de développement (AFD), cette structure a piloté des rencontres qui ont eu lieu, du 5 au 16 novembre 2016, dans la capitale politique du Burkina Faso. Les thématiques de la commercialisation des produits agricoles et de la viabilité des organisations de producteurs ont essentiellement été au menu des échanges. A la cérémonie officielle de clôture des travaux, tenue le mardi 16 novembre 2016, à Ouagadougou, le bilan est globalement satisfaisant selon les initiateurs. La preuve, pour eux, ces rencontres de partage d’expériences ont permis aux participants, d’une part, d’améliorer leurs connaissances des questions de développement agricole qui se posent en Afrique subsaharienne et, d’autre part, d’envisager des stratégies communes de développement du secteur de l’agriculture en vue de faire de la sécurité alimentaire une réalité.
La représentante de Fert au Burkina Faso, Léocadie Saré, s’est réjouie des activités réalisées pendant onze jours. « Trois jours de visite terrain ont permis de découvrir le secteur agricole burkinabè. Au cours de ces visites, les participants se sont imprégnés de l’environnement difficile dans lequel évolue le monde paysan au Burkina Faso. Une table ronde a réuni les acteurs autour du rôle des organisations de producteurs pour une meilleure valorisation des produits agricoles», a-t-elle confié. Et d’ajouter que les participants ont effectué des visites guidées de quelques sites culturels en vue de découvrir la culture traditionnelle et contemporaine du Burkina Faso.

Aller vers les organisations professionnelles

A la fin des travaux, les participants ont convenu que les besoins des producteurs des pays concernés par le programme TransFert sont similaires. Par ailleurs, ils ont retenu que la viabilité des OPA passe par la mobilisation des ressources endogènes, qu’elles soient financières ou humaines. De retour dans leurs pays respectifs, les participants ont la charge de partager avec d’autres acteurs les expériences capitalisées à l’occasion des rencontres de Ouagadougou.
Les organisations professionnelles agricoles sont de véritables leviers de développement des économies rurales, foi des initiateurs du programme TransFert. C’est pourquoi, Fert et ses partenaires ont exhorté le monde paysan à se regrouper en association, car, à les en croire, le salut du monde paysan en Afrique subsaharienne ne viendra que des organisations professionnelles agricoles. Le représentant du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques (MAAH), Paul Tiemtoré, a affirmé que ce rendez-vous est d’un intérêt capital pour les producteurs burkinabè. « Des rencontres comme celles-ci permettent à nos agriculteurs de partager leurs expériences avec d’autres acteurs venus d’ailleurs. L’opportunité a, ainsi, été offerte aux producteurs de se côtoyer et de nouer des contacts en vue d’une coopération », a-t-il relevé. Le directeur de l’AFD, Denis Vasseur, a abondé dans le même sens. « Ces rencontres ont permis aux agriculteurs d’échanger leurs savoir-faire autour d’un enjeu majeur qu’est la production agricole. Grâce au partenariat engagé entre l’association Fert, l’AFD et les unions de producteurs locales, il y a une dynamique très positive dont les résultats sont palpables en terme d’augmentation des rendements agricoles », a-t-il déclaré.
La directrice de Fert, Anne Panel a exprimé sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers, notamment les OPA des pays participants et l’AFD qui, avec dévouement, se sont impliqués activement dans la réussite de ces travaux. Fert est une association française de coopération internationale pour le développement agricole des pays en développement et émergents. A travers son programme TransFert dont la première phase a débuté en 2015 et prévu s’achever en 2017, elle s’est assignée plusieurs objectifs. Il s’agit, entre autres, d’accompagner le développement des exploitations agricoles familiales par le conseil agricole de proximité et l’insertion des jeunes en agriculture, de favoriser des modes de production plus durables, de renforcer les compétences des acteurs des OPA et d’accompagner l’organisation des agriculteurs. La phase I du programme TransFert, d’un coût total de 3 431 000 euros, est financée à 60% par l’AFD et à 40% par le Fert et ses partenaires.


Joanny SOW
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