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Oumar Bangoura: «Les ressources énergétiques de la sous-région sont inexploitées et inégalement réparties»
Publié le samedi 19 novembre 2016  |  FasoZine




Ouagadougou a accueilli le 5e forum de la régulation régionale du secteur de l’électricité le 16 novembre 2016 sous le thème: «Mettre en place le marché régional de l’électricité de la Cédéao: opportunités et défis». En prélude à cette importante rencontre des régulateurs de l’électricité, la 8e réunion des comités consultatifs s’est également tenue dans la capitale burkinabè le 14 et 15 novembre dernier. A la fin de cette rencontre de 48 heures, un des experts de l’Autorité de Régulation Régionale du Secteur de l’électricité de la Cedeao (ARREC), Oumar Bangoura, nous a dressé le bilan de cette 8e réunion des comités consultatifs.

Fasozine: Pourquoi une telle réunion avant la tenue de ce 5e forum ?

Oumar Bangoura : La fonction de régulation nécessite beaucoup de consultations parce que le régulateur est celui qui assure d’abord l’élaboration des règles et qui assure également le suivi de la mise en œuvre des règles. Pour ne pas se tromper dans les décisions qui peuvent impacter le fonctionnement des entreprises qui sont soumises au secteur régulé, il faudrait qu’il y ait une approche consultative. C’est pourquoi nous tenons ce genres de rencontres deux fois par année pour, non seulement les consulter pour la mise en œuvre et l’élaboration des règles et des procédures qui doivent régir le fonctionnement du marché, mais également prendre leur avis sur certaines activités que l’ARREC compte mener à leurs profits.

A l’issue de ces 48 heures de travaux, que peut-on retenir comme conclusions ?

Officiellement, le marché régional de l’électricité n’est pas encore lancé. Nous comptons le faire au cours du premier semestre de 2017. Mais cela nécessite certaines conditions préalables que l’ARREC doit remplir. Et parmi ces conditions, il y a l’élaboration des procédures et les règles du fonctionnement du marché. Ensuite il y a l’élaboration des modèles de contrat dont les acteurs du secteur vont s’inspirer dans le cadre du commerce de l’électricité.

Pourquoi vouloir mettre en place un marché régional de l’électricité au sein de l’espace Cedeao?

La région est tellement dotée en ressources mais ces ressources énergétiques sont inexploitées et sont inégalement réparties. Vous avez des pays qui ont plein de potentialités et qui n’ont pas les moyens de les mettre en œuvre parce que généralement, les marchés locaux sont étroits. Donc, l’idée est venue de se mettre ensemble, tous les Etats de la Cedeao, pour partager ces ressources et les exploiter de commun. Et pour le faire, il faut qu’il y ait un marché qui permette aux opérateurs privés et aux investisseurs intéressés de venir nous aider parce que cela nécessite beaucoup d’argent. Nous avons besoin d’eux pour qu’ils viennent surtout faire les investissements requis. Mettre en place ce marché nécessite donc au préalable que l’on mette en place les règles qui favoriseront ce commerce d’électricité entre les Etats membres.

Propos recueillis par Dimitri Kaboré
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