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Editorial : une Chambre pour tous
Publié le lundi 14 novembre 2016  |  Sidwaya




Enfin, elles ont été tenues, pourrait-on dire des élections consulaires qui se sont déroulées, hier dimanche, au Burkina Faso. Bien que des acteurs du monde des affaires aient manacé qu’elles ne se tiendraient pas si tels ou tels préalables n’étaient pris en compte, la Délégation spéciale mise en place par la Transition pour les organiser peut à présent pousser un ouf de soulagement. Après avoir engagé la relecture des textes de base de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), la Délégation spéciale vient enfin de terminer sa mission avec l’organisation des élections consulaires. Une nouvelle Chambre de commerce représentative des milieux d’affaires, transparente et efficace devra bientôt se mettre en place. Le nombre d’élus consulaires de cent vingt-trois (123) est passé à cent cinquante et un (151) grâce aux nouveaux textes adoptés. Un accroissement pour prendre en compte les demandes formulées par les milieux d’affaires, les associations et groupements professionnels d’entreprises rencontrés dans les régions pendant l’élaboration des nouveaux textes de ladite Chambre.
A présent, les 151 élus doivent retenir qu’ils ont une mission représentative. Ils doivent représenter les milieux d’affaires burkinabè au sein d’institutions et d’organismes nationaux, sous-régionaux et internationaux. Ils doivent savoir qu’ils ont été élus pour faire entendre la voix des acteurs économiques burkinabè dans toutes les instances où les intérêts économiques sont discutés. Là où la coopération économique, l’intégration et la promotion commerciale se décident, ils ont le devoir de défendre les intérêts du Burkina Faso.
La nouvelle représentation doit faire des efforts en matière de partage des informations. Le partage d’informations sur la réglementation économique, fiscale, juridique, sociale, les débouchés intérieurs et extérieurs qui s’offrent aux produits des entreprises burkinabè, voilà ce qu’attendent de la Chambre les électeurs de ce dimanche 13 novembre 2016.
Œuvrer à la promotion commerciale, pourvoir une assistance aux entreprises, faciliter les contacts d’affaires, appuyer le financement de manifestations promotionnelles telles que foires, expositions et salons spécialisés, sont autant de missions confiées à la CCI-BF. En cas de litiges commerciaux, sa médiation et son arbitrage peuvent être utiles.
Dans un pays où nombre d’opérateurs économiques manquent de formation ou se forment sur le tas, il va falloir mettre l’accent sur la formation professionnelle. Initier des sessions d’alphabétisation pour renforcer les capacités des acteurs du secteur informel, former les déclarants en douane, songer au perfectionnement et au recyclage des conducteurs de véhicules poids lourds et réaliser des infrastructures de soutien à l’activité économique, sont des actions qui contribueront énormément à développer le secteur.
La nouvelle Chambre ne doit donc pas être la seule propriété des barons mais l’affaire de tous les acteurs économiques. Elle ne doit pas non plus s’occuper uniquement de ceux qui ont la carte de tel ou tel parti politique mais accompagner tous les acteurs du secteur économique. Si nous voulons la relance de l’économie burkinabè, il faudra que les nouveaux élus prennent en compte les intérêts des électeurs. Travailler à rapprocher la Chambre des petites et moyennes entreprises, des petits commerçants et autres, en les accompagnant et en leur montrant toutes les opportunités.
Faire de cette institution une affaire de riches ou des magnats de l’économie, c’est créer un fossé entre les jeunes qui aspirent au changement et les autres qui pensent qu’il faut tout faire pour garder le contrôle de ce "machin”.
On se souvient qu’en 2014, le Collectif des professionnels de l’industrie, du commerce et des services, des organes de société civile avaient manifester pour exiger la dissolution de l’ancienne CCI-BF et la mise en place d’« une Chambre de commerce assainie ». L’heure est venue de répondre aux attentes. Le clanisme et le monopole du pouvoir ne doivent pas être érigés en mode de gestion de la nouvelle Chambre, si l’on veut sa bonne marche pour l’intérêt de notre économie, pour notre pays. "Un pays ne peut prospérer longtemps en ne favorisant que les plus prospères”, a prévenu Barack Obama.

Par Rabankhi Abou-Bâkr Zida
rabankhi@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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