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Mix énergétique: une solution pour booster le développement de la sous-région
Publié le samedi 12 novembre 2016  |  FasoZine
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© FasoZine par DR
Mix énergétique: une solution pour booster le développement de la sous-région
Ce vendredi 11 novembre 2016, s’est tenue à Ouagadougou la 11ème assemblée générale du système d’Echange d’énergie électrique ouest africain (EEEOA) en collaboration avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel).




Ce vendredi 11 novembre 2016, s’est tenue à Ouagadougou la 11ème assemblée générale du système d’Echange d’énergie électrique ouest africain (EEEOA) en collaboration avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel). Cette session était placée sous le patronage du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Pr Alfa Oumar Dissa.



Environ 600 millions de personnes, 10 millions de Petites et moyennes entreprises (PME) sur le continent africain n’ont pas accès à l’électricité. Ce qui signifie que la croissance de l’énergie électrique n’a pas suivi la croissance de PIB du continent qui a été d’une moyenne plus ou moins 5% au cours de la dernière décennie, c’est ce qu’affirmé le représentant de la Banque mondiale, Cheikh Kanté. Il a aussi relevé que plus de 30 pays africains font face régulièrement à des coupures électriques et que 80% des ménages comptent sur la biomasse pour la cuisson.

Selon lui, les pays de la sous-région sont tous engagés dans la politique de développement et de la lutte contre la pauvreté dont le succès tient cependant en un approvisionnement en énergie électrique en qualité et en quantité suffisante et à moindre coût. « Les défis sont nombreux : la capacité totale de production installée en Afrique est d’environ 80 gigawatts; la quantité est moins que celle produite en France en 2014 qui est de 128 mégawatts et on estime que la capacité de production à mettre en place en Afrique devra croitre de plus de 10% par an pour satisfaire la demande du continent », a indiqué M. Kanté.

Quant au patron de cette 11ème assemblée générale, Pr Alfa Oumar Dissa, il estime que, pour relever le défi de la disponibilité et de l’accessibilité de l’énergie, plusieurs facteurs-clés sont à prendre en compte. Parmi ces facteurs, il y a la question de la mutualisation de l’énergie dans la sous-région. Pour lui, ce qu’il faut savoir, c’est que la mutualisation de l’énergie entre pays est un élément très important d’autant plus que la plupart des pays de la Cedeao ont des difficultés pour pouvoir rendre l’énergie disponible et accessible. Pour M. Dissa, donc, il est important que le facteur énergie soit pris en compte dans la dynamique de l’intégration économique de la sous-région.

Pour ce qui du mix énergétique dont l’objectif est de faire passer d’ici 2020 le taux d’électrification national à 45% et celui de couverture électrique du territoire national à 85%, le ministre en charge de l’Energie estime que c’est un excellent moyen, dans la mesure où les populations auront à utiliser le solaire. «Dans notre démarche du mix énergétique où nous voulons avoir l’énergie à moindre coût, nous allons utiliser les énergies renouvelables notamment le solaire dont le prix est en train de baisser mais, nous allons aussi aller vers l’interconnexion avec les pays voisins qui arrivent à écouler à moindre coût en utilisant l’hydro-électricité pour que, l’un dans l’autre, nous puissions avoir l’énergie à moindre coût et la rendre accessible et disponible», a-t-il annoncé.

«Nous pensons que les pays qui arrivent à produire à moindre coût et qui arrivent à avoir des excédents devront les partager avec les autres pour que d’ici 2030, l’ensemble des populations de la sous-région puissent avoir un minimum d’accès à l’énergie pour pouvoir amorcer le développement de notre sous-région» a ajouté le ministre Dissa.

A écouter le secrétaire général de l’EEEOA, Siengui Apollinaire Ki, les perspectives pour l’année 2017 sont prometteuses et avec le lancement officiel de la première phase du Marché régional de l’électricité. «Cette phase consistera à la formalisation et la consolidation des contrats bilatéraux existants et la détermination du tarif de transport d’électricité», a-t-il martelé.

Ylkohanno Somé
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