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Enfance : les travailleurs sociaux renforcent leurs capacités d’intervention
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Sidwaya




L’Institut national de formation en travail social (INFTS) organise du 4 octobre au 18 novembre 2016, à Ouagadougou, plusieurs sessions de renforcement de capacités au profit des travailleurs sociaux et des étudiants des écoles de formation en travail social en fin de cycle.

Les statistiques de 2015 de la direction de lutte contre les violences faites aux enfants font état de la persistance des situations d’enfance malheureuse au Burkina Faso, allant des agressions physiques, morales, psychologiques et même sexuelles, compromettant ainsi leurs santé et éducation. Partant de ce constat, l’Institut national de formation en travail social (INFTS) a initié, en partenariat avec l’UNICEF, des sessions de formations à l’intention des travailleurs sociaux dans les différentes directions du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille et les étudiants en fin de formation des écoles professionnelles en travail social du Burkina Faso. Débutés depuis le 4 octobre 2016 et prévus pour se dérouler jusqu’au 18 novembre, le renforcement de capacités techniques bénéficiera, à terme, à 341 travailleurs sociaux et portera sur différents modules se rapportant à la théorie des normes sociales et aux procédures de résolution des cas en matière de protection de l’enfance. Lors de la cérémonie de lancement des sessions de formation le 4 octobre dernier, la secrétaire d’Etat en charge des affaires sociales, Yvette Dembélé, a souligné que la situation des enfants et des adolescents en matière de respect de leurs droits était loin d’être satisfaisante. «Cette couche vulnérable est encore sujette à des violences de toutes formes ; que ce soit l’excision, la traite, l’exploitation économique et sexuelle, le mariage précoce et ou forcé…», a-t-elle déploré. Ce qui dénote, de son avis, que de nombreux défis doivent être relevés dans le but de garantir un environnement plus protecteur aux petits. Et au nombre de ceux-ci, elle a relevé le renforcement des compétences techniques des acteurs de la prévention et de la prise en charge sociale de l’enfance en difficulté. «C’est un gage, si l’on veut parvenir à une appropriation des nouvelles approches pour une meilleure appréhension des nouvelles problématiques», a-t-elle souligné.


Garantir l’intérêt supérieur de l’enfant


Quant au Directeur général (DG) de l’INFTS, Léonard Sawadogo, la tenue de cette activité dérive du constat que la question de l’enfance recèle toutes sortes de situations peu reluisantes. «Nous avons alors jugé utile de donner des capacités opérationnelles aux différents travailleurs sociaux des 45 provinces du pays afin qu’ils soient à même de résoudre les questions de protection de l’enfant dans leur milieu de travail», a-t-il expliqué. A ses dires, l’institut, par cette activité, entend harmoniser les pratiques professionnelles en matière de prise en charge des cas, et singulièrement, la gestion des situations en matière de protection de l’enfant.
Il a ajouté que huit formateurs, de profils socioprofessionnels différents ont été retenus pour assurer des communications en lien avec les thématiques retenues. L’élève-inspecteur d’éducation spécialisée à l’école des cadres supérieurs en travail social de Ouagadougou, Samuel Zongo, s’est réjoui de pouvoir bénéficier d’un tel renforcement de capacités. C’est le meilleur moyen, à son sens, pour être efficient dans sa profession. « Grâce au contenu de la formation, nous pourront rester opérationnels dans nos interventions vis-à-vis des cas sociaux auxquels nous seront confrontés une fois sur le terrain », a-t-il dit. Quant à la future administratrice des affaires sociales, Fatimata Zongo, les questions de protection de l’enfance sont le quotidien des agents sociaux. A l’en croire, leur mission consistera, entre autres, à élaborer des projets visant à promouvoir le respect des droits des enfants. «Il est intéressant que nous ayons plusieurs cordes à nos arcs, de sorte à pouvoir toujours privilégier l’intérêt supérieur des enfants dans toutes situations», a-t-elle relevé. Cette activité de l’INFTS, si l’on en croit les premiers responsables de l’Institut, fait échos aux recommandations du groupe de travail pour la protection de l’enfance qui œuvre depuis 2011 au renforcement du système national de protection des enfants au Burkina Faso.


Fabé Mamadou OUATTARA
fabeouattara@yahoo.fr
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