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Participation du Burkina à la COP22 à Marrakech : défendre ses positions en matière de changements climatiques
Publié le mercredi 9 novembre 2016  |  Service d’Information du Gouvernement
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© Ministère par D.R
La 22e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) a officiellement débuté ses travaux le 7 novembre 2016 à Marrakech au Maroc




La 22ème conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), a débuté le lundi 07 novembre 2016 à Marrakech au Maroc, sous le thème « l’atténuation aux effets du changement climatique et l’innovation en matière d’adaptation ». La Conférence de Marrakech qui s'inscrit dans la continuité des sommets mondiaux organisés par l'Organisation des Nations unies à la suite de l'adoption du Protocole de Kyoto en 1997 devrait permettre de préciser les modalités et les procédures d’opérationnalisation de l’accord de Paris, d’où elle est placée sous le sceau de « la conférence de l’action et de la mise en œuvre par les présidents de la COP21 et de la COP22 ».

La participation du Burkina Faso à la conférence de Marrakech

Le Burkina Faso qui fait partie des pays les moins avancés (PMA) et particulièrement vulnérable aux effets néfastes des changements climatiques, participe à la COP 22 avec l’ambition de défendre ses positions lors des négociations. Notre pays dispose pour ce faire, d’un certain nombre d’outils élaborés au niveau national et sur lesquels il peut s’appuyer. Il s’agit entre autres du Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNA), du document cadre des mesures d’atténuation appropriées au niveau national (NAMA), de la stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques (SNACC), et de la Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN). La délégation burkinabè, forte d’une centaine de personnes provenant de divers horizons (public, privé, société civile) sera visible à Marrakech à travers ses participations au segment des chefs d’Etat avec la déclaration de Son Excellence Monsieur le Président du Faso le 15 novembre 2016 et au segment de la Conférence des ministres africains de l’environnement.
Elle participera également à l’animation d’évènements parallèles et à des panels de partages au cours desquels il est prévu des interventions des ministres en charge de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Eau, des Ressources animales, et des Transports.
Autres activités majeures au programme de la délégation, la co-animation d’une formation des négociateurs juniors des PMA, l’organisation d’une Journée du Burkina Faso ce 9 novembre 2016 avec des communications et expositions, et l’animation d’une conférence sur les actions d’atténuation le 15 novembre 2016.
Cette conférence offre des opportunités de rencontres bilatérales et de ce fait permettra à la délégation de notre pays de tisser des relations de partenariat. Elle sert également de cadre de renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale. C’est, du reste, à ce titre qu’une invitation a été adressée par son Altesse le Roi du Maroc aux chefs d’Etat et de gouvernement du continent pour la rencontre de haut niveau prévue le 15 novembre 2016.
Déjà, l’équipe des négociateurs du Burkina Faso, présente en terre marocaine en attendant l’arrivée de nos autorités, veille à s’assurer que des ressources importantes sont fournies par les Fonds établis au titre de la Convention et du Protocole de Kyoto pour répondre aux besoins et priorités de leur mise en œuvre. Elle veille également à l’identification des contraintes nationales en vue du renforcement des capacités pour être en mesure de développer les propositions de financement des projets et programmes, et à la mise en place et renforcement des entités nationales pour permettre un accès direct au financement, pour la mise en œuvre, à travers la satisfaction des critères d'accréditation nécessaires.

Les efforts du Burkina en matière de gouvernance environnementale

Au sortir de la COP 22 la gouvernance environnementale mondiale connaîtra sans doute une mutation. Et c’est conscient de cela que le gouvernement burkinabè a déjà initié plusieurs réformes. Il s’agit notamment de l’intégration du terme « changement climatique » dans la dénomination de plusieurs institutions, la création d’une Direction générale de l’économie verte et du changement climatique, la création d’un Comité national sur les changements climatiques (CNACC), et la prise en compte de la dimension changement climatique dans le Plan national de développement économique et social (PNDES).
Autant dire que le Burkina Faso aborde la COP 22 avec plusieurs attentes. Toutefois l’objectivité impose que la mise en œuvre de l’Accord de Paris soit étalée dans le temps et que Marrakech soit une étape importante dans la construction d’un monde nouveau.
Marrakech qui accueillera également la première conférence des Parties servant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA1). En rappel, l’Accord de Paris est, en principe, entré précocement en vigueur le 04 novembre 2016, et les négociations à Marrakech devraient permettre de préciser les modalités et procédures d’opérationnalisation de cet accord. Un autre point de négociation important sera de faire progresser l’agenda avant 2020 pour le relèvement de l’ambition, notamment en ravivant l’intérêt en faveur de la ratification de l’amendement au protocole de Kyoto concomitamment avec la ratification de l’accord de Paris.
La COP est l’organe suprême de la Conférence des convention-cadre des Nations unies sur les Changements climatiques (CCNUCC). D’où l’intérêt d’y être pour porter son message, montrer son adhésion à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique, et contribuer à la prise de décision sur le dispositif qui régira l’ensemble du système climatique pour encore plusieurs décennies, donc à la construction de la société de demain, à travers un nouveau type de développement sobre en carbone.

Ministère l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique
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