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Résilience des populations : Le Japon mesure l’impact du programme
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le lavage des mains avec du savon peut aider à arrêter la propagation du virus Ebola - UNICEF




Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’ambassade du Japon au Burkina Faso ont effectué, le mardi 25 octobre 2016, une visite conjointe dans le village de Selbo et la ville de Dori, province du Séno. Cette sortie leur a permis de constater l’impact du programme de renforcement de la résilience des populations.

«Je suis venu à Dori pour exprimer ma solidarité à l’ensemble des femmes et enfants qui souffrent principalement des conséquences de l’insécurité alimentaire, de la malnutrition, du manque d’eau potable et d’infrastructures d’assainissement dans la région du Sahel ». Ce sont les mots de l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Masato Futaishi, à l’issue d’une visite qu’il a effectuée, le mardi 25 octobre 2016 à Selbo et Dori, accompagné de la représentante -résidente du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Dr Anne Vincent. En effet, le Japon, à travers l’UNICEF, a financé le projet de renforcement de la résilience des populations du Sahel et cette sortie vise à constater les réalisations et à encourager les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre. Ainsi, du Centre de santé et de promotion sociale(CSPS) au groupe d’apprentissage et de suivi des pratiques de l’Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) de Selbo, la délégation a pu constater la gratuité des soins chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, les ouvrages wash (latrines et forage), mais aussi assisté à des séances de démonstration de préparation de bouillie enrichie à base d’aliments locaux. Les acteurs ont, à cette occasion, soulevé quelques difficultés liées à la mise en œuvre du projet. C’est par exemple, le cas de l’infirmière-chef de poste du CSPS, Amnata Diallo qui a relevé le manque d’eau courante et de logistique roulante dans le centre de santé tout en reconnaissant la nécessité de la visite qui permet une visibilité des activités. Après avoir cité quelques activités menées dans le cadre du projet ANJE, le superviseur dans le Séno, Drissa Yao, a indiqué que selon le retour qu’il a, le projet a un impact positif sur la population. Par exemple, a-t-il dit, le nombre de malnutris a diminué dans les localités où le projet intervient. Pour justifier le financement du projet de résilience, l’ambassadeur du Japon a fait savoir que l’afflux des réfugiés maliens depuis 2012 a aggravé la situation humanitaire dans la partie Nord du Burkina Faso où les indicateurs sociaux ne sont pas parmi les meilleurs du pays. « En effet, la nutrition, la santé, l’accès à l’eau et l’assainissement, l’éducation et la protection de l’enfance constituent les préoccupations majeures de cette région », a-t-il renchéri. En sus, la combinaison de la crise nutritionnelle, le conflit malien et la menace d’éventuelles épidémies de choléra et de méningite rendent la région extrêmement vulnérable. Selon Masato Futaishi, son pays ne pouvait rester insensible aux conditions de vie fragiles des habitants du Sahel. « C’est la raison pour laquelle, en réponse à la requête de l’UNICEF, le gouvernement japonais a décidé d’octroyer un don d’environ 950 millions de francs CFA au titre de l’année 2015, succédant l’assistance financière de l’année précédente d’environ un milliard 850 millions de francs CFA », a confié l’ambassadeur Futaishi tout en soulignant que le projet concerne l’éducation aussi.

Un véhicule et du matériel informatique pour la DRENA

Après Selbo, la délégation s’est déportée au collège Notre Dame du Sahel, Suudu Andal dans la ville de Dori. Créé en 2009 par Mgr Joachim Ouédraogo, cet établissement, selon ses responsables, répond à un besoin d’encadrement pour les filles dont la condition spécifique rend une poursuite de la scolarité délicate après le Certificat d’études primaires (CEP). Ces conditions concernent notamment l’éloignement des collèges, les conditions précaires dans certaines familles d’accueil avec des risques de subir des violences sexuelles. Pour l’année scolaire en cours, l’établissement compte 301 filles dont 87 pour le second cycle. Dans l’optique de contribuer à accélérer la scolarisation et au maintien des filles à l’école, l’UNICEF, grâce au financement du Japon, a permis d’envoyer certaines filles à l’internat et d’accorder des bourses à d’autres. « Dans la région, 15 000 filles ont été soutenues dans leur éducation au niveau du primaire et du post-primaire avec des kits scolaires. Plus de 1 000 enfants et adolescents hors de l’école ont eu accès à l’éducation à travers les classes à passerelle, l’alphabétisation et des formations techniques et spécifiques », a détaillé la représentante-résidente de l’UNICEF au Burkina Faso. Pour l’ambassadeur nippon, la première richesse d’un pays, ce sont les hommes bien formés et l’éducation y occupe une place primordiale. « Une personne bien éduquée et bien instruite peut, par ses connaissances et son savoir-faire, améliorer sa condition de vie, voire la qualité de la communauté », a-t-il dit tout en mettant un accent particulier sur l’éducation des filles qui est un outil de développement social. C’est pourquoi, a mentionné le diplomate, son pays est heureux de contribuer à la promotion de la scolarité continue des filles. Dans cette lancée, l’ambassade a offert un véhicule et du matériel informatique à la Direction régionale de l’éducation nationale (DRENA) et deux aires d’études au collège Suudu Andal dont la pose de la première pierre est intervenue le même jour. Cependant, les élèves, tout en remerciant le donateur pour son geste, ont fait des doléances. Il s’agit par exemple de la dotation de leur établissement en plaques solaires et en ordinateurs afin d’améliorer leurs conditions d’études.

Joseph HARO
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