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Bientôt des crèches dans les maisons d’arrêt
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  Sidwaya
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Maurice Bonanet, ministre de l’urbanisme et de l’habitat




Cinq membres du gouvernement burkinabè étaient à l’Assemblée nationale, le vendredi 4 novembre 2016, à Ouagadougou. Ils y ont été dépêchés par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, pour répondre aux préoccupations des députés dont celle relative à la disparition de véhicules à la présidence du Faso.

Comme il est de coutume chaque semaine, les députés ont consacré leur plénière du vendredi 4 novembre 2016 au gouvernement pour apporter des réponses à leurs préoccupations. Il y avait au total six questions orales dont une avec débats. L’exécutif a été fortement représenté par cinq ministres accompagnés de leurs staffs. Il s’agit des ministres de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine Coulibaly, Maurice Dieudonné Bonanet de l’Urbanisme et de l’Habitat, René Bessolè Bagoro, en charge de la justice, Stéphane Sanou du Commerce et Alfa Oumar Dissa de l’Energie, des Mines et des Carrières. Rosine Coulibaly a été interpellée dans un premier temps sur la banalisation des véhicules en violation des règles, ouvrant la voie à une utilisation abusive et surtout au détournement de biens publics. Puisqu’ils échappent au contrôle du fait de leur immatriculation. Au début de son intervention, la ministre a reconnu que la banalisation des véhicules au Burkina Faso telle qu’elle se pratique constitue une préoccupation pour son département. C’est une opération par laquelle l’administration des transports supprime les signes distinctifs du véhicule en établissant un certificat de mise en circulation dont les mentions relatives aux caractéristiques techniques sont exactes tandis que celles relatives à l’identité du propriétaire, à la couleur du fond et du caractère des lettres sont fictives. La banalisation qui vise la protection de l’occupant, selon elle, est régie par une loi et concerne les véhicules de la présidence du Faso, du Premier ministère, des véhicules des membres du gouvernement et des présidents d’institution. Mais cette limitation, à en croire Mme Coulibaly, n’est pas toujours respectée. Face à cette situation, la patronne de l’économie a annoncé que des réformes sont en cours dans son département en vue du respect de la limitation du nombre de véhicules banalisés au Burkina Faso.

Kosyam échappe au contrôle

A cette occasion, la question des 57 véhicules disparus du parc automobile de la présidence du Faso et qui avait fortement alimenté les débats après la publication de la liste par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure a ressurgi à l’hémicycle. Et cela à travers la question du député Henriette Zoumbaré qui a demandé des éclaircissements sur la situation exacte des véhicules du parc de la présidence. Convoquée à la «barre», la réponse de la ministre Rosine Coulibaly laissera les députés sur leur faim. «Le parc auto de la présidence du Faso, pour des raisons de défense et de sécurité, échappe au suivi et au contrôle du ministère en charge de l’économie et de finances », a déclaré impuissante Rosine Coulibaly. Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Maurice Dieudonné Bonanet, a «comparu» devant les députés afin de s’expliquer sur le projet de viabilisation des zones loties dans la ville de Ouagadougou annoncé par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale et qui se fait toujours attendre. Celui-ci a tenu à rappeler aux représentants du peuple, le constat amer fait par son département selon lequel au Burkina Faso, le processus de construction des villes a été escamoté et réduit à une simple implantation parcellaire. «Pressés par l’urgence et l’ampleur des besoins de logements des populations urbaines, on a réalisé de vastes lotissements qui ont mal intégré la problématique de la viabilisation», a-t-il déclaré. Avant de poursuivre qu’ainsi, la majorité des populations urbaines vivent dans des quartiers qui souffrent d’une «insuffisance avérée» de toutes les commodités utiles et nécessaires à une vie urbaine digne de notre époque. Pour le ministre Bonanet, il n’y a pas péril en la demeure car son département est à pied-d’œuvre pour l’opérationnalisation du projet annoncé par le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba.

Les députés favorables aux crèches dans les prisons

A écouter le ministre Bonanet, un vaste programme de développement urbain visant l’amélioration des conditions de vie des populations à travers une transformation des centres urbains à long terme, est en cours d’élaboration au sein de son département. La situation des enfants accompagnant leur mère en détention, et les pires formes de travail dont certains sont victimes sur les sites d’orpaillage et autres carrières artisanales ont été les préoccupations ayant motivé la venue du ministre en charge de la justice, René Bagoro, à l’hémicycle. Il a expliqué que seuls les enfants de moins de deux ans sont admis, selon les textes, dans les cellules. Mais au-delà de cet âge, ils peuvent être acceptés à la demande de la mère. Concernant leur traitement, le Garde des Sceaux n’est pas passé par quatre chemins pour mettre les parlementaires face à la réalité. « Les conventions et autres textes internationaux recommandent parfois des traitements spéciaux en fonction des situations, mais les contraintes budgétaires ne permettent pas à nos prisons de se conformer à ces normes », a-t-il avoué. Séance tenante, les députés avec à leur tête le président de l’institution, Salifou Diallo, se sont engagés à aménager le budget du ministère en charge de la justice exercice 2017, pour la création de crèches au profit des enfants qui séjournent dans les maisons d’arrêt et de correction au Burkina Faso. Sur le travail des enfants, René Bagoro a rappelé aux députés, qu’au-delà des garanties textuelles, des mesures sont prises pour lutter efficacement contre l’emploi des mineurs sur les sites d’orpaillage. Au nombre de ces dispositions, la sensibilisation des populations, la répression des employeurs d’enfants avec des peines d’emprisonnement de 2 ans et des amendes pouvant atteindre 25 millions de F CFA. Le ministre en charge de l’énergie, Alfa Oumar Dissa, a été saisi pour les questions d’électrification rurale tandis que son collègue du Commerce, Stéphane Sanou, lui, a été interrogé sur les alcools frelatés qui déciment les «forces productrices» du pays, les jeunes.

Beyon Romain NEBIE
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