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Burkina/Elections Chambre de Commerce: Une Coalition interpelle l’Etat sur des menaces de perturbations (porte-parole, ITW)
Publié le dimanche 6 novembre 2016  |  Alerte Info
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© aOuaga.com par A.O
La délégation spéciale de la Chambre de commerce et d`industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a animé une conférence de presse dans l`après-midi du 5 février 2016 à Ouagadougou




La Coalition des acteurs économiques pour un commerce équitable au Burkina "interpelle" l’Etat sur des menaces de perturbations des élections de la Chambre de Commerce prévues le 13 novembre et l’invite "à tout mettre en œuvre pour sécuriser" le scrutin, selon son porte-parole Saïbou Koanda dit le Prince, dans un entretien à ALERTE INFO.

A quelques jours des élections le climat est tendu entre les acteurs de la CCI-BF, pensez-vous que les élections pourront se tenir sereinement ?

Votre question me préoccupe beaucoup. D’abord sachez que j’ai plusieurs casquettes dont plusieurs responsabilités qui ne se marchandent pas. Je suis président du Syndicat des Libraires du Burkina (SYNALAB), membre fondateur de la Coalition, chargé à l’orientation et à l’organisation et j’ai été un acteur majeur pour la rédaction du nouveau texte de la CCI-BF qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives depuis l’insurrection jusqu’à nos jours.

Pendant l’insurrection c’est nous qui avons demandé avec l’appui de certains camarades d’autres organisations de la société civile dont le Citoyen africain pour la Renaissance (CAR) de Hervé Ouattara qui, avions pu obtenir la dissolution de la CCI-BF. Sans leur soutien en son temps nous n’allions pas pu le faire. Surtout les camarades de lutte Ousséni Ouédraogo et M. Ouattara que certains décrie actuellement, je ne peux pas les oublier pour cette noble lutte.

Notre logique en son temps était qu’après une insurrection politique, il fallait une autre de l’ordre économique pour que les barons de (l’ex-président) Blaise Compaoré qui ont spolié l’économie pendant 27 ans ne puisse plus conduire la destinée de cette institution. Moi Prince, on a tout dit sur moi, mais je n’en fait pas un problème car pour moi l’essentiel est que je me batte pour ma patrie. Certains même vont jusqu’à penser que je suis un supplétif du ministère du Commerce.

Mon intérêt pour la lutte de la transparence en ce qui concerne la CCI-BF est motivé par le fait qu’il y a un tremplin pour les différents syndicats qui ont lutté depuis longtemps pour un vrai changement. L’élection consulaire du 13 novembre doit nous sortir des candidats patriotes qui travailleront pour l’éclosion de nouvelles bonnes idées dans le secteur. C’est justement à ce titre que je lance un vibrant appel à tous les opérateurs économiques du Burkina, notamment une demande expresse aux premières autorités de ce pays d’ouvrir leurs yeux sur ce qui se trame autour des élections consulaires de la CCI-BF. Il y a des vendeurs d’illusion qui m’ont utilisé comme certains responsables d’organisations de la société de bonne foi de par le passé. Aujourd’hui, j’accompagne le processus parce que j’ai été membre du comité de toilettage des textes qui a abouti à la rédaction du nouveau document post-transition de cette institution qui est à même de redonner un nouveau souffle à notre économie. Donc moi je me reconnais dans ces nouveaux statuts et règlement intérieur. J’interpelle vraiment les autorités à sécuriser ces élections.

Les frondeurs, dénonçant les nouveaux statuts de la Chambre de Commerce décrient la répartition des sièges des membres consulaires, qu’en pensez-vous ?

Les frondeurs ont été dans le comité de toilettage. Le nouveau texte de la CCI-BF à mon avis est consensuel parce que le processus de sa rédaction a été participatif. Dix-sept grands points ont été examinés durant six mois par les différentes composantes de la rédaction du document. De ce fait je remercie le ministre du Commerce (Stéphane Sanou) pour son esprit d’ouverture et d’écoute. Il y a au moins 27 ans que je suis syndicaliste sur le terrain pour lutter contre toutes formes d’injustice et je peux le citer comme l’un des premiers responsables de notre ministère de tutelle à écouter et prendre en compte les préoccupations des petits commerçants. Mais comme on le dit, aucune œuvre humaine n’est parfaite. Raison pour laquelle la Coalition appelle tous les acteurs économiques à aller aux élections du 13 novembre pour permettre un redécollage de notre économie nationale. Il y en a plein qui pensent que la CCI-BF est un tremplin de réussite économique et social, pourtant on ne doit pas venir pour se faire. Il faut que chacun joue balle à terre parce qu’il y a l’intérêt du pays qui est en jeu. Si nous ratons ces élections, nous serons à la risée du monde puisqu’à partir du moment où nous sommes sortis de l’insurrection, passés la période de la transition et avions organisé des élections crédibles qui ont permis l’installation des nouvelles autorités, il devait en être de même pour les élections consulaires de la CCI-BF. Donc, que chacun mette son ego de côté et qu’on construise ce pays ensemble.

Que compte faire la Coalition pour accompagner le processus électoral ?

La Coalition est déjà observateur indépendant pour ces élections. Nous allons avoir des membres dans les treize régions du pays pour couvrir ces élections en vue de la transparence la plus totale. Ca c’est un acquis indéniable que nous avons obtenu pour tous les acteurs de notre secteur.

La Coalition soutient-elle un de ses camarades qui est candidat aux élections consulaires ?

Moralement la Coalition doit le soutenir mais notre lutte à la base c’est l’intérêt général des commerçants et du monde économique. Nous ne nous battons pas pour des intérêts individuels. C’est pour cela que j’aime dire que le jour où les Burkinabè me verront candidat à la CCI-BF, qu’ils sachent que moi Prince, ma lutte a un objectif personnel. Mais si des camarades de notre Coalition sont candidats c’est leur droit mais ils n’ont pas un soutien particulier du regroupement.

Alors la Coalition a-t-il un candidat qu’il soutien ?

Non. La Coalition n’a pas encore donné une consigne de vote. Ce qui est sûr, la Coalition n’a pas de candidat, mais les candidats ont un profil et s’il se trouve que les candidats en ont un qui convient à notre organisation, ils auront nos voix. Nous voulons des candidats qui pourront, par leur projet et programme, réduire le coût de la vie qui est trop sur tous les plans au Burkina depuis bon nombre d’années. Il appartient à la CCI-BF de gérer la question de la vie chère en bonne complicité avec le gouvernement.

Donc le jour que le Burkinabè pourra payer le sac de riz à 12.000 FCFA, les rackets imposés aux transports vont s’arrêter pour que les prix des produits, notamment alimentaires deviennent moins chers, nous pouvons en ce moment dire que la Coalition a atteint ses objectifs.

Craignez-vous pour des éventuelles perturbations le jour des élections ?

On doit craindre face à toute menace par principe. C’est pour cela on interpelle le gouvernement a joué vraiment sa partition pour nous garantir des élections apaisées et claires. Nous les acteurs engagés, nous pensons que nous avons joué notre partition jusqu’à présent. Moi personnellement quand je suis engagé pour une cause c’est avec conviction et beaucoup me connaisse ainsi. Je pense que je dois tout faire pour le bien de ce pays qui me redonnera à son tour ce bien-être afin de me permettre de vivre épanoui dans mon petit commerce et espérer devenir grand commerçant. Nous sommes un peuple exemplaire et nous devons continuer dans ce sens pour ces élections également.

Avez-vous connaissance des candidats ou leurs programmes qui porteraient vos préoccupations ?

Nous n’avons pas encore le programme d’aucun des candidats mais la Coalition a un programme ambitieux pour aider à redorer l’économie de ce pays. Pour les candidatures, les gens se sont déclarés. A la présidentielle de la CCI-BF il y a six candidats. Nous voulons seulement celui-là parmi les candidats qui va aider les petits commerçants à devenir grand et à sortir de la paupérisation. Il y a des gens qui, s’ils acceptent prendre la tête de la CCI-BF, l’économie du pays va respirer la bonne forme. Mais certains font la démagogie et politisent aussi notre secteur. Mettez les hommes à la place qu’il faut.

Parmi les candidats il y a au moins un qui sort du lot et qui pourra faire l’affaire de tout le monde économique burkinabè. Mais comme je l’ai dit nous ne soutenons pas un candidat mais un profil. Nous avions pensé que des candidats allaient venir vers nous pour nous convaincre et demander qu’on fasse un plaidoyer auprès des petits commerçants pour eux. Cela est une grande erreur. Malgré tout ça, en temps opportun les gens sauront que la Coalition a quand même un candidat et ne va pas tous les rejeter. Et c’est par nos recherches que nous sommes tombés sur ce candidat.

Certains évoquent des discriminations autour de ces élections…

Cela est vrai et c’est pourquoi nous appelons les gens à enlever la ségrégation dans le milieu du commerce parce qu’on veut exclure des gens. Et ça, nous disons non ! Permettez à chaque Burkinabè de travailler pour le développement de ce pays. Il y a des gens qui ont des carnets d’adresse bien remplis qui permettent à notre secteur de tisser d’excellentes relations avec l’étranger. Il faut que chacun fasse son mea-culpa et travaille pour le développement de notre patrie. C’est cela la lutte convaincue, que notre regroupement mène.

BBO
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