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Lutte contre l’incivisme : le point des actions gouvernementales
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
Le ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a animé une conférence de presse le 21 octobre 2016 à Ouagadougou pour annoncer qu`un coup d`Etat, qui devrait être perpétré le 8 octobre dernier, a été déjoué




Le Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a fait face à la presse, le jeudi 3 novembre 2016 à Ouagadougou, le point des actions gouvernementales contre l’incivisme depuis cinq mois.

Les actions engagées par le gouvernement contre l’incivisme, depuis juin 2016, portent déjà des fruits. A en croire le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, principal animateur de la conférence de presse du jeudi 3 novembre, plusieurs résultats ont été enregistrés. Dans le domaine de la circulation routière, a-t-il indiqué, les opérations spéciales quotidiennes conduites, de juillet à la première quinzaine d’octobre 2016 à Ouagadougou, par les services de police et de gendarmerie, ont permis la mise en fourrière de 10 958 engins à 2 et 3 roues et de 266 véhicules à 4 roues, et la saisie de 1110 cartes grises et de 1995 permis de conduire. Les infractions commises, foi du ministre Compaoré, ont trait, entre autres, au non-respect des feux tricolores, aux défauts de plaques d’immatriculation, et à l’usage manuel de téléphones portables au volant. Si les opérations initiées sont porteuses d’acquis, elles ont été émaillées toutefois de nombreux incidents. Le ministre Compaoré en veut pour preuve, des refus d’obtempérer d’usagers, des outrages à agent, des voies de faits et des coups et blessures volontaires et des tentatives d’homicides sur les agents en poste dans les carrefours. « La poursuite de ces infractions a abouti au déferrement au parquet de douze individus et la condamnation de neuf d’entre eux à des peines d’emprisonnement de 12, 8, 6 et 2 mois et à des peines d’amendes de 100 000, 112 000 et 30 0000 francs CFA (…) », a rapporté le chef du département en charge de la sécurité intérieure. Pour lui, les opérations entreprises dans le domaine de la circulation routière ont des notes positives. En l’espèce, il a cité la diminution du nombre et de la gravité des accidents, l’encaissement au profit de l’Etat de 101 628 000 millions de francs CFA, et un respect plus significatif des prescriptions du Code de la route par les usagers. Ces acquis ont amené le ministre Compaoré à tirer deux leçons. La première est la nécessité de poursuivre les opérations et de les étendre à toutes les localités pourvues de service de sécurité ; et la seconde, la persévérance dans les sanctions, dont le caractère dissuasif a produit l’effet positif dans la diminution des accidents et dans le respect des règles de la circulation routière.


Nouveau partenariat pour prévenir l’insécurité


Dans le domaine des dérives des mouvements d’autodéfense « Koglwéogo », des actions ont aussi été menées. Le ministre Compaoré a évoqué des concertations avec lesdits groupes, pour les amener à plus de respect de la légalité et des droits humains, et l’adoption, le 5 octobre 2016, d’un décret gouvernemental portant définition de nouvelles modalités de participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité au Burkina Faso.
La philosophie qui sous-tend le nouveau mécanisme de partenariat entre l’Etat et la population dans la prévention de l’insécurité, à écouter l’autorité de tutelle, est la non- implication de l’Etat dans la création et le fonctionnement d’initiatives citoyennes. Ce mécanisme, foi de Simon Compaoré, devra permettre à chaque village ou secteur de créer une association pour la prévention de l’insécurité, avec l’appellation consacrée de Structures communautaires locales de sécurité (SCLS). « Ces structures communautaires locales de sécurité ont un rôle de veille sécuritaire, de renseignement et aussi d’interpellation des auteurs d’infractions commises en flagrant-délit », a précisé le ministre de la Sécurité. L’incivisme dans les services publics n’a pas été épargné dans les actions gouvernementales. L’institution d’un rituel de montée des couleurs nationales et la dynamisation des conseils de disciplines peuvent être retenues. Les informations communiquées ont donné lieu à des échanges entre les journalistes et le ministre Compaoré, entourés de proches collaborateurs, dont le Directeur général (DG) de la Police nationale, Lazare Tarpaga. Faut-il privilégier les sanctions en matière de circulation routière au détriment de la sensibilisation ? « Nous allons poursuivre avec les sanctions, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille abandonner la sensibilisation », a rétorqué Simon Compaoré. Que devient l’agresseur de Feu l’agent de policier Rasmané Doussoungou, que les autorités disaient avoir identifié ? « L’agresseur a été effectivement identifié et interpellé. Nous sommes en train de rechercher les éléments de preuves pour le confronter, car il nie les faits », a réagi le DG de la Police nationale. L’affaire des 57 véhicules volés à la Présidence du Faso a été par ailleurs abordée par la presse, mais le ministre Compaoré n’a pas voulu se prononcer. Il dit réserver la primeur de la réponse à l’Assemblée nationale, qui a demandé à l’entendre, ce vendredi 4 novembre, sur le sujet.


Kader Patrick KARANTAO


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