Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Mines de Bélahouro : l’entreprise annonce la suspension de ses activités
Publié le vendredi 4 novembre 2016  |  Sidwaya
Licenciements
© aOuaga.com par A.O
Licenciements à la Société des mines de Belahourou : un collectif syndical exige la réintégration de 300 travailleurs
Lundi 26 janvier 2015. Ouagadougou. La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) et l`Unité d`action syndicale ont animé une conférence de presse pour exiger la réintégration de 300 travailleurs de la société des mines de Belahourou (SMB) S.A licenciés en décembre 2014. Photo : Seydou Sinaré, délégué du personnel de SMB S.A




La direction générale de la Société des mines de Bélahouro (SMB-Inata) a organisé une conférence de presse, le mercredi 2 novembre 2016, à Ouagadougou sur la vie de la société. Ils ont, à cet effet, donné leur version sur le bras de fer entre la structure minière et ses ex-travailleurs.

La Société des mines de Bélahouro (SMB-Inata) a suspendu ses activités le 28 octobre 2016. C’est la substance de la conférence de presse tenue par la société, le mercredi 2 novembre 2016 à Ouagadougou. Mais comment en est-on arrivé à cette situation? De l’avis des premiers responsables de la SMB-Inata, tout tourne autour de la «sentence» rendue le 15 juin 2015 par la Cour d’appel (CA) de Ouagadougou qui donnait droit aux paiements des primes de quart, de panier et le paiement majoré des jours fériés à leurs travailleurs. Ces décisions constituent, selon le Directeur général de la SMB-Inata, Saidou Idé, les points d’achoppements entre sa structure et l’ensemble de ces employés. Il a balayé du revers de la main la version des ex-travailleurs, qui ont estimé leur nombre à 317, lors de leur conférence de presse tenue le 19 octobre 2016 à Ouagadougou. Selon le premier responsable de la mine, près de 400 employés ont quitté, à ce jour, la société. Les activités de la SMB-Inata sont donc en latence et l’heure est, a estimé Saidou Idé, à la recherche d’une voie pour respecter la sentence arbitrale. Tout porte à croire, selon les dires des responsables de la société minière, qu’il n’y a pas de refus d’exécuter cette décision de justice. Pour eux, il leur faut du temps pour la liquidation relative aux droits des bénéficiaires avec les fiches de temps dont ils disposent. Combien de temps cette liquidation doit-elle prendre ? A cette interrogation sur laquelle les journalistes ont beaucoup insisté, le directeur général s’est montré plus optimiste et a espéré que le dénouement du conflit ne va pas tarder. Il a en outre déballé les difficultés que sa structure rencontre dans l’exécution de ladite sentence. Selon lui, un dossier de cassation a été déposé et le délibéré est prévu pour le 7 novembre 2016. Cette situation, à l’en croire, ajoutée au manque de trésorerie de la SMB-Inata dû à la suspension d’intrants (cyanure et chaux), rend difficile l’exécution de la sentence.


Lever la saisie


Mais a-t-il laissé entendre, les calculs sont en train d’être faits pour la liquidation de ces droits. «Lorsque nous avons rencontré le juge d’instruction, il nous a ordonnés de calculer tout en plaçant une astreinte de 100 000 FCFA par jour de retard. Et c’est déjà une pénalité importante pour nous, donc nous n’avons pas intérêt à trainer les pas», a déclaré M. Idé. Il a dit comprendre que les ex-travailleurs soient pressés, mais des contestations pourraient naître lorsque les choses ne seront pas faites dans les règles de l’art. «Nous avons donc préféré prendre le temps qu’il faut pour s’assurer que les calculs vont être corrects», s’est-il justifié. Des malentendus sur la date de début des calculs ont été évoqués. Toutefois, selon le premier responsable de la mine, les ex-employés s’arc-boutent sur l’année 2010, or c’est celle de 2012 qui est concernée, car c’est à cette période que le conflit a été notifié à l’autorité compétente conformément à la loi. S’agissant des 72,746 kg d’or brut en partance en Afrique du Sud pour raffinage, ils ont été bel et bien saisis, selon le directeur général, mais il n’a été question d’interpeller qui que ce soit. Quant aux dires des ex-travailleurs qui ont indiqué que les comptes de la SMB-Inata ont fait l’objet de saisie, l’information a été battue en brèche par M. Idé. Il a souligné que la banque en question a estimé que le compte est débiteur et par conséquent, il ne peut y avoir de saisie. La SMB S.A est une société minière créée en 2007 et détenue conjointement par Avocet Mining (90%) et l’Etat burkinabè (10%). Avec cette crise, elle perd par mois 4 milliards FCFA selon son directeur général qui est convaincu que si la saisie des 72,746 kg d’or est levée, la société pourrait reprendre ses activités au profit des communautés locales.


Boukary BONKOUNGOU
Commentaires

Dans le dossier

Société civile
Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment