Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina/chute de Compaoré : les parents des victimes réclament justice
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  AFP
An
© Présidence par D.R
An II de l`insurrection populaire : le président du Faso reçoit les blessés et les familles des victimes
Dimanche 30 octobre 2016. Ouagadougou. Le président du Faso, Roch Kaboré, a reçu, dans la salle polyvalente de la présidence du Faso, les blessés et les familles des victimes de l`insurrection populaire de fin octobre 2014 dans le cadre du 2e anniversaire de cet événement socio-politique




Ouagadougou - Les blessés et les parents des personnes tuées lors des manifestations populaires ayant abouti à la chute du président burkinabè Blaise Compaoré en 2014 ont réclamé justice lundi pour ces "martyrs" lors des célébrations du 2e anniversaire de l’insurrection populaire.

"Maintenant nous attendons la victoire judiciaire", a lancé devant les ruines de l’ancienne Assemblée nationale, incendiée le 30 octobre 2014 par des manifestants en colère, le porte-parole des parents des victimes de l’insurrection populaire Franck Sia.

"Nous demandons la lumière sur tous les dossiers pendants. Que les innocents soient affranchis. Que les coupables soient punis et que réparation soit faite. Ainsi donc, le Burkina Faso redeviendra le pays de nos rêves à tous, le pays de rêve de nos braves martyrs", a enchaîné M. Sia devant des milliers de personnes, dont le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré.

Une marche solennelle rassemblant 3.000 personnes a pris le départ de la Place de la révolution, lieu emblématique des manifestations anti-Compaoré, jusqu’à l’ex-Assemblée nationale.

Le président Kaboré et des membres du gouvernement, des leaders de l’opposition comme Zéphirin Diabré, qui était en son temps à la tête des manifestations, ou des représentants des puissantes organisations de la société civile burkinabè comme le Balai citoyen, ont participé à cette journée commémorative.

Le ministre burkinabè de l’Intérieur Simon Compaoré a demandé que "justice (soit) rendue au peuple combattant du (Burkina) Faso".

Son discours a été ponctué par des ovations et des cris de "justice, justice, justice!" des manifestants.

Les célébrations, qui ont débuté vendredi, se terminent ce lundi, journée désormais "chômée et payée" au Burkina Faso, par le dépôt d’une gerbe au Monument des martyrs par le président Kaboré.

Blaise Compaoré, a été chassé par la rue le 31 octobre 2014 après 27 ans au pouvoir. La répression des manifestations organisées pour s’opposer à son projet de révision constitutionnelle a fait officiellement une trentaine de morts -42 selon les associations des familles des victimes- et plus de 600 blessés.

La justice n’a à ce jour formellement inculpé personne.

En revanche, plus de 80 personnes ont été inculpées dans le cadre du coup d’Etat manqué de septembre 2015. Le procès du putsch est attendu d’ici à la fin d’année ou au début d’année au plus tard.

roh/pgf/de
Commentaires