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Hadj 2016: 5491 pèlerins au départ, 5 décédés et enterrés sur place
Publié le vendredi 28 octobre 2016  |  FasoZine
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© Ministère par D.R
Le ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a animé une conférence de presse le 21 octobre 2016 à Ouagadougou pour annoncer qu`un coup d`Etat, qui devrait être perpétré le 8 octobre dernier, a été déjoué




Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure était face à la presse ce jeudi 27 octobre 2016 à Ouagadougou. Entouré des responsables du Comité de suivi du pèlerinage à la Mecque et de la Fédération des associations islamiques, le ministre en charge des cultes a dressé le bilan de la participation des pèlerins burkinabè au Hadj 2016. Et pour cette édition du pèlerinage, 5 décès ont été constatés, tandis que la contribution étatique dans l’organisation est de plus d’un milliard de F CFA.

Pour le pèlerinage à la Mecque de cette année, le quota du Burkina Faso était de 5 500. Le recrutement des pèlerins s’est fait via une plateforme électronique qui se bloquait automatiquement dès que ce quota était arrivé. En tout, 38 agences de voyage agréés se sont occupé dudit recrutement. Mais selon les explications du ministre d’Etat, une agence a été suspendue pour non reversement dans les comptes bancaires du comité du suivi, des frais versés par ses pèlerins.

Sur les 5 500 personnes qui devaient effectuer le pèlerinage, 5 491 pèlerins au final ont pu accomplir le pèlerinage. 9 pèlerins pour des raisons de santé, d’accident et de décès n’ont pas pu se présenter au départ. Et selon le point fait par Simon Compaoré, 11 vols ont transporté les pèlerins burkinabè de Ouagadougou et Bobo Dioulasso en Arabie Saoudite au départ tout comme au retour. Hormis ces vols charters, 300 pèlerins, pour des raisons administratives et personnelles, ont fait le voyage par vols réguliers.

6 960 consultations, 5 pèlerins décédés

Le pèlerinage des Burkinabè s’est bien déroulé dans l’ensemble, excepté quelques difficultés liées au régime alimentaire et à des soucis de santé de quelques pèlerins du troisième âge. Le suivi sanitaire des pèlerins burkinabè a été très actif et il a été assuré sur place par une équipe médicale officielle de 12 personnes, dont 3 médecins.

Et les statistiques fournis font état de 6 960 consultations dont 39 cas ont été référés dans des hôpitaux saoudiens. Les pathologies fréquentes étaient des affections des voies respiratoires, des maladies cardiovasculaires, neurologique et le paludisme grave. Cinq décès ont été constatés dont 4 hommes et 1 femme, tous inhumés sur place.

L’autre statistique fourni par Simon Compaoré a été la moyenne d’âge des pèlerins. Il est de 55 ans chez les hommes contre 54 chez les femmes.

« Le plus âgé des pèlerins de sexe masculin à 88 ans contre 86 chez les pèlerins de sexe féminin. Dans les deux cas, le pèlerin le moins âgé a 22 ans » a-t-il indiqué tout en précisant que, parmi la délégation burkinabè, 63% était des hommes contre 37% coté femme.

1,119 milliard de F CFA injecté par l’Etat

Comme les années précédentes, l’Etat burkinabè a aidé le comité de suivi du pèlerinage des préparatifs à l’organisation du Hadj. Outre les interventions diplomatiques et l’assistance technique, l’Etat a contribué à hauteur de plus d’un milliard dans l’édition 2016 du Hadj. Et à en croire M. Compaoré, le président du Faso en personne s’est impliqué pour la bonne réussite du pèlerinage.

« D’une manière générale, nous pouvons dire que même si nous avons rencontré des difficultés lors des préparatifs et du déroulement de ce Hadj 2016, il faut se dire qu’il y a des motifs de satisfaction parce que toutes les parties prenantes ont pu être témoin de ce qui a été fait. Le travail n’a pas été l’œuvre d’un groupe ou d’une seule personne mais de tous les acteurs » a laissé entendre Simon Compaoré.

Douze réunions et trois missions préparatoires en Arabie Saoudite ont été nécessaires pour la concrétisation du Hadj 2016. Les difficultés majeures ont été entre autres les demandes tardives d’établissement de passeports par les candidats au Hadj, la dualité des règles juridiques et des procédures administratives applicable au Hadj entre l’Arabie saoudite et le Burkina, le non-respect des directives du comité de suivi par certaines agences de voyage et la différence du régime alimentaire.

Interpellés par les journalistes sur des cas éventuels de billets gratuits octroyés à des autorités, le ministre en charge des cultes a déclaré qu’il n’en était rien : « Non, je suis affirmatif. On va acheter des billets à partir de quel budget ? Dans quelles prévisions ? (…) Rien même pas un centime n’est sorti du Trésor public pour un billet pour quelqu’un ».

Dimitri Kaboré
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