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Burkina: grève dans les médias publics
Publié le vendredi 28 octobre 2016  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Médias publics : les agents en sit-in
Jeudi 1er septembre 2016. Ouagadougou. Les travailleurs des médias publics ont organisé un sit-in de 6 heures (8h à 14h) devant leur ministère de tutelle à l`appel du Syndicat autonome des travailleurs de l`information et de la culture (SYNATIC)




Ouagadougou - Les médias publics du Burkina Faso étaient à nouveau paralysés mercredi et jeudi par une grève de ses employés qui demandent de meilleures conditions de travail et plus de liberté dans le traitement de l’information.

La grève, la troisième en trois mois, a été lancée mercredi par le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic), principal syndicat de la presse, et doit se terminer samedi.

Les programmes habituels de la télévision publique ont été remplacés par la musique. Le quotidien d’Etat Sidwaya, qui a paru jeudi, ne devrait pas paraître vendredi, selon ses responsables.

Les travailleurs réclament de meilleurs salaires, davantage de moyens pour les médias publics et dénoncent "une ingérence des autorités politiques et gouvernementales dans le traitement de l’information journalistique dans les médias publics".

"Ca fait plus d’un an que nous ne disposons pas de prompteur pour le journal télévisé. Nous titubons à l’antenne et nous nous faisons insulter par les téléspectateurs dans les réseaux sociaux", a indiqué Nathalie Kaoré, présentatrice du journal télévisé de 20 heures.

"C’est à nous, journalistes de Sidwaya, d’acheter nos propres appareils photo, nos propres dictaphones et même d’utiliser nos propres ordinateurs pour écrire nos articles. Nos conditions de vie sont assez difficiles, nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts", a indiqué Osée Lassané Ouédraogo, journaliste-reporter à Sidwaya.

"Le gouvernement ne prend pas la mesure de la situation. Il fait (des manoeuvres) dilatoires sur nos revendications mais nous restons fermés jusqu’à obtenir satisfaction", a indiqué le secrétaire général du Synatic, Sidiki Dramé. "La grève est suivie à 100% dans tous les médias publics, aussi bien à Ouagadougou qu’à l’intérieur du pays, malgré les intimidations et les tentatives de corruption de certains de nos camarades pour les amener à briser la grève", a-t-il dit.

D’importantes forces de police ont été déployées devant les médias.

La grève perturbe de nombreuses activités qui devaient avoir un écho national comme le deuxième anniversaire de la chute du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014.

La retransmission en direct à la télévision nationale de la cérémonie d’ouverture de la 14e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao), à laquelle doit assister le président Roch Marc Christian Kaboré, ne devrait pas avoir lieu vendredi.

Les médias publics avaient été la cible des manifestants qui avaient chassé du pouvoir en octobre 2014 le président Compaoré.

Certains journalistes avaient été battus, les studios et le matériel de la télévision saccagés, provoquant l’arrêt des émissions pendant plusieurs jours.

roh/pgf/jh
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