Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Meurtre d’un garçonnet de trois ans à Koudougou : Sept ans après, Jacques Nana tombe dans les filets des koglwéogo
Publié le jeudi 27 octobre 2016  |  L`Observateur Paalga
Des
© Autre presse par Moussa Nagabila
Des membres des groupes d`auto-défense koglwéogo lors de leur assemblée générale nationale du 22 juin 2016 à Kombissiri dans la province du Bazèga




Le lundi 24 octobre dernier, les Koglwéogo de Palogo (05 km de Koudougou) appréhendaient un présumé voleur de chaises du nom de Jacques Nana. De simple vol, il s’est avéré, après interrogatoire, que ce présumé voleur, accroc aux stupéfiants et alcool frelaté, serait celui-là même qui avait tué un garçonnet de trois ans et avait coupé son sexe pour des fins pécuniaires.

«Nous attrapons tout le temps des voleurs de toutes sortes. Certains avouent facilement, mais d’autres résistent avant d’avouer. Mais quand nous agissons, nous nous entourons de minimum de précautions afin de ne pas punir un innocent. Nous avons décidé de vous appeler, cette fois-ci, vous de la presse, car, hormis le vol, il y a un problème de meurtre qui y est mêlé», nous situe d’emblée, le chef des Koglwéogo de Palogo, Mahamadi Semdé. C’était le mardi 25 octobre 2016 au sein de leur siège, situé juste en face du marché de Palogo. Après ce préliminaire, il nous laisse échanger librement avec le présumé voleur-meurtrier, Jacques Nana. Le dos boursoufflé et saignant indiquait que Jacques avait déjà subi le traitement koglwéogo. D’une froideur et d’une précision déconcertante, ce dernier nous fait le récit du meurtre du garçonnet qui était pourtant son propre petit-frère car enfant de son oncle Albert Nana. Mais avant, il a avoué avoir dans la nuit de dimanche 23 octobre dernier, volé une chaise à Kankalbilé, non loin de Palogo. « Je passais et quand j’ai vu les chaises, j’ai eu envie de les chiper. Je ne sais pas ce qui m’a poussé, mais c’est sûrement l’œuvre de Dieu», confie le sieur Nana, ajoutant qu’il avait trop bu. Pourtant, selon le Wibga (épervier) Koglwéogo de la zone, Ousséni Ramdé, Jacques Nana était violent et a voulu littéralement arraché par la force les chaises à leur propriétaire. Quand il a été informé et qu’il a pu le localiser, toujours à Kankalbilé, Jacques a opposé une résistance farouche et a voulu l’agresser à coup de pierres. Selon Ousséni Ramdé, c’est en rusant et en le tenant en respect avec son fusil carabine calibre 12, qu’il a pu maîtriser le suspect et l’a amené à leur siège.

Dix mille francs pour tuer et mutiler son propre petit-frère

Sur le meurtre du petit Albert Nana, ainsi se nommait le garçonnet, le présumé assassin a confié qu’en son temps, il fréquentait un vendeur de chaussures du nom d’Issoufou Ouédraogo et qui résidait au secteur 5 de Koudougou. Son ami le faisait boire régulièrement et n’hésitait pas à exhiber de fortes sommes d’argent devant lui. Devant sa fascination au vu des billets, son acolyte, Issoufou Ouédraogo, lui aurait suggéré que s’il voulait en avoir aussi, il n’avait qu’à lui ramener un sexe masculin. Contre le sexe, Issoufou lui aurait promis 250 000 F CFA. Il marque son accord et reçoit dix mille (10 000) francs comme avance.

«J’ai entrainé mon petit-frère dans les fourrées, je lui ai défoncé la tête avec un gourdin, j’ai coupé son sexe avant de jeter le reste du corps dans un puits. Je suis allé pour remettre le sexe à Issoufou mais on m’a dit qu’il est sorti depuis le matin. Entre- temps, le forfait a été découvert et les gendarmes sont venus extraire le corps et ont commencé à me rechercher. Je n’ai pas pu rencontrer mon ami Issoufou, car, quand il a appris ce qui s’est passé, il a fui de Koudougou. j’ai enterré le sexe dans notre cimetière à Kolgrogogo (c’est le nom de son village, situé à 10 km de Koudougou et non loin de Palogo, NDLR), et je me suis réfugié à Cincansé », explique avec précision le sieur Jacques Nana. Il poursuit en disant que c’est durant cette saison pluvieuse qu’il est revenu pour aider son père à cultiver son champ.

Selon lui, la famille a décidé de le laisser vivre dans la cour, car entre-temps, le papa du garçonnet aurait volé des bœufs et a été tué. Le chef Koglwéogo, Mahamadi Semdé, a précisé qu’ils garderont encore le présumé voleur-tueur quelque temps car ils recherchaient toujours des informations avec lui. «Quand nous allons finir, nous le livrerons à la gendarmerie qui le recherche en vain depuis sept ans », rassure Mahamadi Semdé.


Cyrille Zoma
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment