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Médias publics: face-à-face tendu entre grévistes et policiers à Ouaga
Publié le jeudi 27 octobre 2016  |  FasoZine
Médias
© aOuaga.com par A.O
Médias publics : les agents en sit-in
Jeudi 1er septembre 2016. Ouagadougou. Les travailleurs des médias publics ont organisé un sit-in de 6 heures (8h à 14h) devant leur ministère de tutelle à l`appel du Syndicat autonome des travailleurs de l`information et de la culture (SYNATIC)




Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic) observe, à compter de ce mercredi 26 octobre 2016, 96 heures de grève générale. Pour ce mot d’ordre de grève, les agents des médias publics, du Service d’information du gouvernement et des services publics d’information et de communication ont adhéré « massivement », selon le syndicat. Pour le premier jour de débrayage ce mercredi, les grévistes ont décidé d’installer leur piquet de grève devant le siège de la Télévision nationale du Burkina. Mais sur place, ils en ont été empêchés par les forces de sécurité déployées sur place.

A notre arrivée sur les lieux, le siège de la télévision était barricadé par trois voitures cargo de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Et à coté de ce dispositif, se tenaient les agents grévistes, malgré l’interdiction faite par les forces de sécurité. Une situation regrettable, commente Siriki Dramé, secrétaire général du Synatic.

«Les forces de l’ordre nous ont empêché de déployer notre matériel pour le piquet de grève, notamment les bâches et les chaises que nous disposons à chaque grève pour que les travailleurs puissent s’asseoir et mener leurs actions de protestation. Nous avons déploré cet état de fait. Depuis 6 heures, nous sommes débout devant la télévision nationale pour le piquet de grève malgré les tentatives de nous en empêcher par des méthodes répressives qui sont à décrier et à dénoncer avec la dernière vigueur parce que ce sont des éléments qui font entrave à l’exercice de la liberté syndicale et au droit de grève», a expliqué Siriki Dramé rencontré sur place.

Pour le syndicaliste, l’interdiction d’installation de leur piquet de grève viole les dispositions de la convention 87 de l’Organisation international du Travail ratifiée par le Burkina Faso, qui dispose « qu’il est permis au travailleur, en cas de conflit social, de se réunir et de tenir des piquets de grève sur leurs lieux de travail si ils ne créent pas de dommages au niveau du matériel de travail, des locaux par des actes de violence».

Dramé explique qu’en la matière, les membres du Synatic, depuis le début de leur mouvement d’humeur en septembre dernier, ont toujours été « exemplaires et patriotes» et qu’«aucune détérioration et acte de violence ne peuvent leur être attribués».

« Nous sommes étonnés et désagréablement surpris par cette escalade répressive de la part des autorités. De toute façon, nous les tenons pour responsables pour toute détérioration de la situation ou du climat social dans les heures à venir. Mais nous nous sommes sereins et vous avez vu que les travailleurs sont restés debout sous le soleil et sous les arbres pendant plus de 5 heures maintenant. Le piquet de grève va se poursuivre », a-t-il promis.

Pour le deuxième jour de grève, le syndicat a prévu changer de lieu pour le piquet de grève mais il n’est pas exclu, selon les mots de leur premier responsable, qu’ils reviennent devant les locaux de la Télévision nationale.

Par la tenue de cette grève générale de 96 heures, le Synatic exige, entre autres, l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics du SIG et des DCPM à travers la prise des décrets d’application de la loi pour le passage des EPE de la communication en société d’Etat dans les meilleurs délais avec comme date de prise d’effet le 1er janvier 2016 et l’adoption du décret portant SIG en tenant compte des préoccupations réelles des travailleurs, la reconstitution de carrières des agents de la Communication et de la Culture et l’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie.

Dimitri kaboré
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