Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina: Une trentaine d’ex-gardes présidentiels envisageaient la "déstabilisation" du pays et "la prise du pouvoir" (ministre)
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Alerte-Info
Le
© AFP par AHEMED OUOBA
Le président Roch Marc Christian Kaboré rencontre les chefs militaires
Jeudi 4 février 2016. Palais présidentiel à Ouagadougou




Une trentaine de militaires burkinabè de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel (RSP) dissout le 25 septembre 2015, à la suite du putsch manqué du 16 septembre 2015, envisageaient "déstabiliser" le pays et "prendre le pouvoir par les armes", a confié vendredi à la presse à Ouagadougou, le ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré.

Ces ex-gardes de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014, composés de "sous-officiers et de militaires du rang", qui ont "tenu plusieurs réunions à Ouagadougou", voulaient attaquer "la caserne de la gendarmerie, la Maison d’arrêt et de correction de l’Armée (MACA) et la présidence" du Faso, a affirmé le ministre Compaoré.

Les différentes opérations de ces ex-RSP "recrutés par l’adjudant-chef Gaston Coulibaly (chef des opérations), le sergent Kalifa Zerbo et le soldat de première classe Issaka Yelemou, tous de l’ex-garde présidentielle, venus d’un pays voisin", devraient être exécutées "le 8 octobre à minuit", des actes qui ont été "déjoués", selon le ministre qui remercie les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour leur vigilance et à la population pour leur collaboration.

Dans la matinée du 8 octobre, "quatre individus qui avaient des comportements suspects" ont été interceptés par la gendarmerie au cours d’un contrôle de routine sur le pont de Nazinon à Pô dans l’est du pays et avaient été "pris pour des coupeurs de route, du fait de nombreux lots d’amulettes et de gris-gris qu’ils transportaient dans leurs sacs".

Deux d’entre eux ont été tués au cours d’une altercation avec les gendarmes qui les amenaient à la brigade de gendarmerie de Pô pour leur identification.

C’est par la suite "des auditions et investigations" que les enquêteurs de la Police judiciaire ont découvert qu’il s’agit "des ex-RSP dont trois sont des déserteurs recherchés" et "la préparation en cours d’un vaste complot qui visait la déstabilisation des institutions", a affirmé le ministre Simon Compaoré.

Après l’arrestation des quatre ex-RSP sur le pont Nazinon, "l’Adjudant-chef Gaston Coulibaly a décidé de mettre en œuvre, le 9 octobre, un plan B qui consistait à s’emparer des armes des militaires dans les postes de garde et d’effectuer des tirs tous azimuts dans tous les garnisons afin de créer le chaos", a expliqué M. Compaoré.

"Face à ce énième échec, l’adjudant-chef Coulibaly, aux dires de ses complices, avait projeté un plan C, qui est de créer une rébellion armée en opposant les différentes entités de l’Armée par des actions de désinformation via les réseaux sociaux et dans les casernes", a-t-il poursuivi.

A ce jour "32 militaires ont été entendus, 19 en garde à vue dont dix déférés et dix civils" auditionnés et "une saisie de matériels militaires a été faite, dont un fusil kalachnikov, six chargeurs garnis et plusieurs centaines de cartouches". Le chef des opérations l’adjudant-chef Coulibaly est actuellement en cabale, selon le ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré.

Les personnes mises aux arrêts dans le cadre de ce complot sont poursuivies pour "haute trahison, attentat à la sûreté de l’Etat, rébellion, complicité d’attentat, meurtre, tentative de meurtre, association de malfaiteurs, coup et blessures volontaires, désertion en bande armée, détention illégale d’armes de guerre et violation de consignes".

Le ministre de la Sécurité intérieure a rassuré les Forces de défense et de sécurité que "les dispositions sont prises pour que les moyens nécessaires (leurs) soient donnés pour accompagner (leurs) efforts".

DZO
Commentaires