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Médias : l’indépendance ne rime pas avec la précarité (AJB)
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  AIB
Journée
© aOuaga.com par Séni Dabo
Journée nationale de la liberté de la presse : la responsabilité sociale et le professionnalisme du journaliste en exergue
Jeudi 20 octobre 2016. Ouagadougou. Le Centre national de presse Norbert Zongo célèbre la 18e édition de la Journée nationale de la liberté de la presse placée sous le thème "Au-delà de la dépénalisation des délits de presse ! Responsabilité sociale et professionnalisme du journaliste" à travers plusieurs activités dont un panel sur le thème de la journée. Photo : Guézouma Sanogo, président de l`Association des journalistes du Burkina (AJB)




Ouagadougou - La question de l’indépendance des médias va de pair avec l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes, a estimé jeudi, l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), à l’occasion de la commémoration de la journée nationale de la liberté de la presse.

«Ce qui est caractéristique de la liberté de la presse au Burkina Faso, (c’est que) souvent il y a des classements que les autorités applaudissent mais que nous les hommes de médias, ne sauront applaudir, parce que, quand on parle de la liberté de presse, il y a la question de l’indépendance, mais il y a aussi la question des conditions de vie et de travail, un point faible de notre presse aujourd’hui», a déclaré Guézouma Sanogo.

Le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) qui s’exprimait à l’occasion de la commémoration de la Journée nationale de la liberté de la presse, a expliqué que «dans la précarité il n’y a pas d’indépendance».

Selon le rapport de Reporters sans frontières, (RSF) 2016, en Afrique francophone, le Burkina Faso est classé premier en matière de liberté de presse.

«Ce classement, nous prenons note, mais nous disons qu’il y a des choses à améliorer surtout la question des conditions de vie et de travail des médias», a-t-il précisé.

M. Sanogo a également parlé du combat qui se mène pour une indépendance des médias publics.

«Il faut que les gens puissent véritablement exercer dans la transparence, la sérénité et surtout dans l’indépendance», a-t-il ajouté.

Pour le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, il n’y a pas d’immixtion de l’autorité au sein de médias publics, car les journalistes sont libres dans leurs choix de reportages ou d’émissions.

Il a cependant invité les journalistes à garder le sens du professionnalisme et à donner la bonne information à tous les Burkinabè.

Notons que cette année, la commémoration de la Journée nationale de la liberté de la presse est placée sous le thème: «Au-delà de la dépénalisation des délits de presse! Responsabilité sociale et professionnalisme du journaliste».

«Ça veut dire que les éléments essentiels, de notre fonction, c’est-à-dire la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, doit correspondre au minimum à la confrontation des sources, au respect des faits», a expliqué M. Dandjinou.

Selon le ministre, «nous avons la chance d’avoir énormément de genres journalistiques. Chacun peut s’exprimer dans ces genres, mais la responsabilité est très importante dans la société nouvelle que nous sommes en train de construire».

Pour le président du comité de pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo, Jean Claude Meda, «l’adoption de cette loi (en septembre 2015) nous place devant nos responsabilités à savoir que, ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de peine d’emprisonnement que les journalistes devront considérer que tout est permis».

D’ailleurs, «cela n’est même pas possible, parce que dans la loi actuelle que nous saluons, il y a encore des dispositions qui peuvent conduire un journaliste à la peine d’emprisonnement», a-t-il relevé.

M. Méda a notamment cité les délits relatifs à la xénophobie, au racisme, au régionalisme, à l’atteinte de la sûreté de l’Etat.

Agence d’Information du Burkina

fo/taa
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