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Burkina: la politique de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire dénoncée
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  Agence de Presse Africaine
Athanase
© Autre presse par DR
Athanase Kaboré, responsable de la mise en œuvre des activités de santé au SPONG.




Cinq Organisations de la société civile (OSC) burkinabé ont, dans une déclaration, dénoncé la politique menée par la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN) qu’elles jugent discriminatoire par rapport aux petits agriculteurs.

Ces OSC ont publié vendredi leur déclaration, en prélude à la journée mondiale de l’alimentation qui sera célébrée dimanche.

Dans leur déclaration, la Confédération paysanne du Faso (CPF), le Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG), l’ONG Oxfam, FIAN Burkina, et la Convergence Burkina disent constater une «situation non reluisante de la mise en œuvre de la NASAN et des politiques agricoles».

Pour ces organisations, «les politiques agricoles ne permettent pas d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle encore moins la souveraineté alimentaire au Burkina Faso».

Ces OSC estiment que les Etats se sont engagés dans le cadre de cette alliance, à réaliser des réformes institutionnelles et sectorielles importantes, dans le but de forger un «environnement favorable» aux investissements des multinationales et de l’agrobusiness, libérant à cet effet, le pouvoir du secteur privé dans le domaine agricole.

Et de poursuivre que le privilège ainsi accordé aux investisseurs privés dans le contexte d’une agriculture fortement centrée sur l’exploitation familiale, présente de nombreux écueils et des effets déstabilisateurs des agricultures familiales promues par les petits producteurs, les agriculteurs familiaux et les plus vulnérables.

Les OSC signataires de la déclaration citent l’abstraction de l’exploitation familiale, l’exclusion des organisations paysannes et la société civile dans les organes de gouvernance et de pilotage de la NASAN, une certaine opacité dans la mise en œuvre, l’accaparement des terres et la privatisation du marché des semences.

Au regard de ces manquements, les cinq OSC recommandent entre autres, l’appui à la transformation des agricultures familiales, l’exploitation familiale et le secteur économique local, l’évaluation exhaustive de la NASAN au Burkina Faso et la relecture du cadre de coopération Etat–partenaires, la sécurisation foncière et l’accès suffisant à la terre des petits agriculteurs.

Elles réaffirment leur conviction pour le choix de l’exploitation familiale comme modèle de développement agricole capable d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’employabilité des jeunes ruraux et des femmes rurales et sortir la population rurale de l’extrême pauvreté.

La NASAN a été mise en place en 2012 dans la perspective d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition en aidant 50 millions de personnes dans 10 Etats en Afrique subsaharienne dont 1 600 000 personnes au Burkina à sortir de la pauvreté d’ici 2022 via la mobilisation d’investissements privés dans l’agriculture.

ALK/cat/APA
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