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A l’occasion de la 3ème édition du Rebranding Africa Forum
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  Présidence
Le
© Présidence par DR
Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE à Bruxelles pour le 3ème édition du Rebranding Africa Forum




PRESIDENCE DU FASO

thème : « Relever le défi de l’industrialisation de l’Afrique »

L’industrialisation, clé du développement du Burkina Faso et de l’Afrique

Bruxelles, 13 Octobre 2016

Excellence Monsieur le Premier Ministre
Monsieur le Secrétaire Exécutif de la Commission économique de l’Afrique pour l’ONU
Monsieur le Secrétaire général du Groupe des Etats ACP
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
Eminents panelistes
Monsieur le Fondateur du Rebranding Africa Forum
Distingués participants
Mesdames et Messieurs


Le Burkina Faso par ma voix, se réjouit de l’honneur et du privilège qui lui sont faits d’être sous les feux des projecteurs, ici à Bruxelles, capitale de l’Europe, à la faveur de cette troisième édition du Rebranding Africa Forum.
J’adresse mes sincères félicitations au fondateur de ce Forum pour avoir relevé le défi de la création et de l’animation de cette manifestation. En seulement trois éditions celui-ci s’impose déjà, comme un rendez-vous crédible et incontournable pour ceux qui veulent contribuer à faire rayonner l’image d’une Afrique qui se construit et qui veut se donner les moyens de prendre en main son destin.
Merci aux initiateurs du Forum pour avoir consacré une journée spéciale au Burkina Faso.


Ce sera l’occasion pour nous de vous présenter, loin des clichés par nature simplificateurs et déformateurs, un pays aux potentialités réelles, déterminé à vaincre l’adversité pour forger avec succès son avenir.
Monsieur le Premier Ministre
Distinguées personnalités
Pendant longtemps, le développement de l’Afrique a été réduit à la création d’industries lourdes, dans une stratégie de « rattrapage ». Il en a découlé quelques succès, mais également une impressionnante vague « d’éléphants blancs », et même une désindustrialisation.
Plus récemment, sont apparues des stratégies de développement qui tendaient à sauter l’étape de l’industrialisation pour atteindre cette improbable « ère post-industrielle ».
L’Afrique a été bien évidemment ballotée par ses multiples balbutiements.
Fort heureusement, une prise de conscience se fait jour. Grâce à des cadres de réflexion comme le Rebranding Africa Forum, la nécessité pour nos pays d’intégrer la création d’un tissu industriel dans les stratégies de développement est de moins en moins sujette à discussion.
C’est dire qu’un nouvel élan pour l’industrialisation est apparu sur le continent qu’il faut canaliser pour éviter les échecs ayant caractérisé la première vague de la dynamique industrielle de l’Afrique.
L’Afrique doit intensifier ses investissements dans le secteur industriel, diversifier et développer ses échanges commerciaux pour avoir une croissance soutenue.

En effet, l’industrie est source d’emplois, d’amélioration de revenus, d’augmentation de la valeur de nos produits d’exportation et de consolidation de progrès technologiques, en somme, elle ouvre des perspectives économiques.

Mesdames et Messieurs

Au Burkina Faso nous sommes dans la dynamique d’une approche de l’industrialisation doublement caractérisée par la prise en compte de nos avantages comparatifs et celle de notre appartenance aux deux ensembles intégrés que sont : l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).


L’esprit entrepreneurial des Burkinabè qui les prédispose à la création d’unité de production de petites tailles dans divers secteurs d’activité est un atout majeur. Vous comprendrez donc pourquoi les petites et moyennes industries et l’artisanat sont au centre de notre stratégie d’industrialisation.
Ces unités, souvent de type familial, méritent d’être encadrées pour accroitre leur productivité.
Il nous faut renforcer leurs capacités par une plus grande professionnalisation afin d’améliorer la compétitivité de leurs produits.
Le dynamisme du secteur agro-industriel est incontestable ; qu’il s’agisse des filières fruits et agrumes, coton, textile…etc. Pour conquérir des marchés de plus en plus exigeants, les produits burkinabè doivent avoir un label de qualité, pour être une référence à l’échelle africaine et mondiale.
Les potentialités minières dont regorge notre sous-sol devraient être localement transformées afin de créer des emplois et de la valeur ajoutée.

Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs

Pour réussir l’industrialisation de l’Afrique, trois conditions minimales doivent être remplies :
? Disposer de ressources humaines qualifiées ;
? Réaliser des infrastructures économiques viables ;
? Garantir un cadre juridique favorable.
Nous devons aussi inscrire notre démarche et nos actions dans le cadre des grands ensembles intégrés que sont nos communautés économiques régionales.

L’accent doit être mis sur l’amélioration de la production et sa transformation tout en soutenant nos industries par la consommation de ce que nous produisons.
L’intégration est en effet un facteur à fort potentiel à même de catalyser l’industrialisation d’un double point de vue. En amont, les synergies qui s’y développent doivent permettre de surmonter les écueils parfois rédhibitoires comme la non disponibilité ou la cherté de l’énergie ainsi que les coûts parfois élevés des autres facteurs de production.
En aval, l’insertion dans un ensemble intégré est génératrice de débouchés indispensables à la viabilité de tout projet industriel.


Enfin, l’accès au marché nécessite que les pays africains parlent d’une même voix en matière de négociation dans le cadre des accords de partenariat économique.

Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs

En droite ligne de thème du Forum, le nouveau référentiel de développement du Burkina Faso pour la période de 2016-2020, que nous venons d’élaborer est le Plan national de Développement économique et Social (PNDES) qui fait, à juste titre, de l’industrialisation, par la création de petites et moyennes entreprises et de petites et moyennes industries, un de ses piliers majeurs.
Ce plan sera présenté aux partenaires techniques et financiers les 07 et 08 décembre 2016 à Paris.

Dans la mesure où la philosophie, la substance de ce programme vous sera exposée demain dans le cadre de la journée du Burkina, je voudrais ici simplement insister sur le fait qu’il se fonde sur une forte croissance de notre économie, tout en réduisant les inégalités sociales, rurales et urbaines.
Notre vision stratégique est articulée autour des impératifs de bonne gouvernance, de volontarisme économique, de renforcement du partenariat Public Privé et de partage équitable des fruits de la croissance. Dans ce sens, des actions fortes seront engagées dans les différents secteurs d’activités pour lever les principales contraintes qui freinent leur développement et améliorer ainsi la compétitivité de l’économie nationale.

Monsieur le Premier Ministre
Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs

Dans un contexte de menaces sécuritaires et terroristes généralisé, au plan national le développement économique du continent africain est plus que jamais exigence, persévérance et pertinence des choix, dans une dynamique de consolidation de l’Etat de droit et d’amélioration continue de la gouvernance.
Le Burkina Faso est plus que jamais engagé dans ce combat pour offrir à ses populations laborieuses des raisons d’espérer d’un lendemain meilleur, avec l’appui de ses partenaires au développement.

C’est ce message d’espoir que je tenais à partager avec vous tout en souhaitant pleins succès à cette manifestation qui célèbre les succès du continent sur le difficile chemin du développement.
Je vous remercie.
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