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Attaque d’Intangom : ça se répète
Publié le vendredi 14 octobre 2016  |  L`Observateur Paalga
Attaque
© Autre presse par DR
Attaque du Poste de Police de Intangom : 3 policiers tués et des armes emportées




Jusque-là inconnue de la plupart des Burkinabè, Intangom est-elle en train de devenir une ville martyre, à l’instar de Difa au Niger, de Fotokol au Cameroun, de Bosso au Tchad, de Maiduguri au Nigeria, etc., victimes à plusieurs reprises d’actes terroristes ? On est enclin à le penser dans la mesure où cette bourgade, située dans le département de Tin-Akoff, à seulement cinq kilomètres de la frontière malienne, a de nouveau été la cible d’une attaque terroriste le mercredi 12 octobre.

On se souvient que dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2016, le commissariat de ladite localité avait déjà subi l’assaut d’hommes armés non identifiés et dans lequel trois policiers avaient trouvé la mort. Hier, 12 octobre, les assaillants, qui étaient, dit-on, lourdement armés, ont attaqué aux aurores un détachement de l’armée burkinabè à Intangom. Bilan : trois militaires burkinabè tués, trois autres blessés, un porté disparu et deux morts, côté terroristes, qui auraient également emporté un pick-up ainsi que deux mitrailleuses lourdes. Si les informations, souvent contradictoires, se sont succédé tout au long de la journée, cette attaque vient montrer à quel point la menace terroriste est omniprésente dans cette partie du Burkina Faso. En effet, pas plus tard que le 1er septembre dernier, à Markoye c’est un poste douanier qui avait été la cible d’une attaque dans laquelle avaient été tués un douanier et un civil. Ce ne sont donc plus seulement les commissariats de police, les brigades de gendarmerie ou les bureaux de douane qui sont la cible de ces scélérats ; la grande muette aussi est maintenant dans leur collimateur.

Cet assaut intervient une semaine après celui de Tazalit, au Niger, puisque ce sont les mêmes forces du mal qui ont mis sous coupe réglée les zones sahélo-sahariennes, où il est d’autant plus difficile de combattre ces bandits qu’ils sont sans visage. Comme d’autres pays avant lui, voici donc le Burkina Faso obligé de vivre avec cette hydre malfaisante aux desseins obscurs. Hier c’était

Oursi, Samoroguan, Tambao, aujourd’hui c’est Intangom, sans oublier le carnage du 15 janvier 2016 au Cappuccino, sur l’avenue Kwame-Nkrumah de Ouagadougou. Plus que jamais donc, la question se pose de savoir comment venir à bout de cette vermine qui se joue de frontières réputées poreuses et dont l’extermination requiert, de ce fait, une réponse transfrontalière. A menaces transfrontalières, mesures transfrontalières, car, et c’est l’évidence même, aucun pays ne pourra s’en sortir en menant seul cette lutte. Il est vrai qu’il y a de plus en plus de mutualisation des forces et des renseignements, notamment dans le cadre du G5 (le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) et des pays membres du bassin du lac Tchad (le Cameroun, le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Bénin), avec des forces en attente. Mais on est en droit de se demander si elles produisent les résultats escomptés, surtout au niveau du G5 dont la véritable opérationnalisation de la force antiterroriste se fait toujours attendre. La situation commande que nos Etats arrêtent de se hâter lentement, et ce n’est pas peu de le dire.

Mohamed Arnaud Ouédraogo
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