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Dossier Thomas Sankara: 14 inculpés, une centaine de personnes auditionnées
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  FasoZine
Affaire
© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : 14 personnes inculpées, environ 100 autres auditionnées
Mercredi 12 octobre 2016. Ouagadougou. Le collectif des avocats de l`affaire Thomas Sankara a animé une conférence de presse pour faire le point des actes posés dans le dossier depuis l`insurrection populaire de fin octobre 2014 et la Transition d`une année qui s`en est suivie




Les porte-paroles du collectif des avocats constitués aux cotés des ayants droits du Capitaine Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987 et 12 de ses camarades, ont animé un point de presse ce mercredi 12 octobre 2016 à Ouagadougou. Me Bénéwendé Sankara, Me Julien Lalogo et Me Ambroise Farama au cours de cet échange avec les journalistes ont fait le point de l’évolution du dossier.

Les avocats ont dressé le bilan des 22 mois de l’instruction du dossier et les différents actes pris par le juge d’instruction, de la délivrance de l’ordre de poursuite à l’émission des mandats d’arrêts contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando en mars 2016 en passant par le décret portant exhumation et expertise des restes supposés du capitaine Sankara.

« En effet, hormis ces actes posés par le juge d’instruction, il a poursuivi ses enquêtes par des auditions, des commissions rogatoires, des demandes d’informations, etc. C’est ainsi qu’il a procédé à ce jour à l’inculpation de 14 personnes. Il a été également procédé au lancement de deux mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré dit Jubal et Hyacinthe Kafando qui font d’ailleurs l’objet d’une procédure d’extradition depuis les 7 et 11 mars 2016 », a expliqué Me Bénéwendé Sankara.

Outre ces inculpations et la demande d’extradition de Blaise Compaoré et de Hyacinthe Kafando, le juge, selon les avocats, a eu à auditionner une centaine de personnes, militaires comme hommes politiques et citoyens.

Cependant, ajoute Me Ambroise Farama, trois actes majeurs restent à exécuter pour que le dossier puisse évoluer de nouveau. Il s’agit, selon l’avocat, de la question de l’extradition de Blaise Compaoré à régler. A ce jour, dira-t-il, le juge n’a reçu aucune notification officielle sur une réponse des autorités ivoiriennes. La demande d’extradition émise le 7 mars a été transmise depuis lors au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire.

Après cela, il y a les résultats de la commission rogatoire faite à la justice française afin de lever le secret-défense non obtenu par voie politique, les auditions de certaines personnes et les informations relatives à l’affaire Charles Taylor. Le dernier acte significatif à poser est le résultat de la contre-expertise.

« Voilà trois éléments essentiels dans la procédure qui ne sont pas encore achevés de telle sorte qu’on ne peut pas dire que le juge est en mesure de pouvoir clôturer sa procédure. Mais nous estimons qu’il faut impérativement que dans ces trois questions, il y ait une avancée significative avant que l’on puisse parler de procès », dira en substance Me Farama. Interpellé sur un éventuel blocage du dossier, l’avocat a estimé qu’au cas où il y a en avait cela serait politique et non technique.

In fine, pour les orateurs du jour, l’essentiel est que la procédure suive son cours et aboutisse à un procès dans les mois ou années à venir. « Ce n’est plus le Burkina Faso qui attends ce procès mais le monde entier et particulièrement la jeunesse africaine (…). Retenez seulement que ce que nous venons d’exposer est le résumé d’environ 22 mois de travail depuis l’ordre d’informer qui a été donné sous la transition que vous pouvez comparer avec 18 ans de procédures diverses que nous avons menées depuis 1997 sous l’ère Compaoré, sans jamais pouvoir inquiéter personne… », foi de Me Sankara qui n’a pas manqué d’ajouter que s’il n y a pas de volonté politique, les dossiers politiques ne peuvent pas avancer.

Listes des 14 inculpés :

Tamini Gabriel

Bancé Youngton

Ouédraogo Tibo

Diébré Alidou

Kafando Amado

Traoré Bossobè

Nacoulma Wampasba

Yerbanga Salam

Ouédraogo Nabonswendé

Traoré Omar

Diendéré Gilbert

Sawadogo Idrissa

Kéré Roger

Bambara Simon

2 mandats d’arrêts : Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando
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