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L’Autre Regard : vive l’armée burkinabè
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Sidwaya




Le souci premier des armées régulières à ce jour est la lutte contre les bandes radicales qui sèment aux quatre coins du monde, la mort et la panique. Mais à beau peaufiner des stratégies, la quiétude ne dure que le temps d’un feu de paille. Au Burkina Faso on peut affirmer sans risque de se tromper que la guerre asymétrique a pris des dimensions jamais égalées. Malgré les dispositions draconiennes engagées pour contrôler, fouiller, scanner sur les axes et les frontières, les attaques sont légion dans le pays. Et depuis un certain temps, la méthode d’opération de ces faiseurs d’orphelins et de veuves est restée inchangée. Les cibles sont connues et se résument aux brigades, commissariats et postes de contrôle. La philosophie de ces malfaiteurs organisés est de tourmenter psychologiquement et physiquement les forces de défense et de sécurité via des régions du pays afin de fragiliser la colonne sécuritaire nationale. La preuve, en moins d’une semaine, deux attaques perpétrées par des assaillants avec à la clé, des pertes en vies humaines de part et d’autre. D‘abord dans les encablures de Pô, la ville des commandos, précisément sur le pont Nazinon, sous la garde de la gendarmerie nationale, l’attaque du samedi dernier a fait des victimes par balles. Alors que les investigations ouvertes pour faire la lumière sur le mobile du forfait et les origines des assaillants, la situation a empiré. Soixante-douze heures après, c’est la base militaire stationnée à la porte du désert, précisément à Intangom, à une vingtaine de kilomètres de Tin-Akoff, frontière avec le Mali, dans la région du Sahel, qui a essuyé les balles assassines des terroristes non encore identifiés. Ce poste avancé des forces armées burkinabè situé à seulement cinq kilomètres de la ligne frontalière avait pour mission de sécuriser la zone en effectuant des patrouilles terrestres, et autres contrôles afin de lutter contre la porosité de la plus longue frontière du Burina Faso. Le bilan provisoire de cette tragédie fait état de trois morts et deux blessés parmi les forces burkinabè et deux malfrats tués. Par des messages, les services de la Direction de la communication et des relations publiques de l’armée (DCRPA) a informé que la zone est quadrillée, des renforts sont envoyés pour ratisser le périmètre censé abriter les fugitifs. Les informations recueillies à chaud et qui restent à être confirmées par les autorités en charge de la défense et de la sécurité intérieure relatent également que des armes, des minutions et un véhicule d’intervention ont été emportés par le groupe de terroristes. Des nouvelles qui laissent perplexe, et les populations ne cessent de se demander: à quoi faut-il s’attendre dans les jours à venir? Cette énième attaque dans la tristement célèbre zone à haut risque qu’est la bande saharienne, tampon entre le Burkina Faso et le Mali, déclenche une fois de plus l’alerte rouge et invite les forces de défense et de sécurité à veiller au grain sinon à rester en permanence en alerte maximum. Désireux de régner en maître sur la bande sahélo-saharienne, il est certain que les groupes terroristes ne reculeront devant rien, si ce n’est par la puissance des armes à feu. Toute chose qui appelle à renforcer le dispositif opérationnel tout le long du secteur nord, à multiplier les patrouilles au sol tout comme dans les airs, à croiser périodiquement les renseignements entre les différents corps, à savoir la police, la gendarmerie et les bérêts rouges. La collaboration des populations est également un atout vivement souhaité par les forces de l’ordre. Il convient donc d’entreprendre une sérieuse campagne de sensibilisation dans la localité afin de vulgariser les numéros verts de toutes les unités d’intervention. Il convient également d’équiper lourdement les brigades et les garnisons proches de la frontière, de renforcer les effectifs et les doter d’une surveillance aérienne par engins volants (drone, par exemple). En clair, dans une synergie d’action, aucun soldat burkinabè ne doit plus être tué sur la terre du Faso par des individus mal intentionnés qui ne jubilent que lorsque le fer tue et que le feu brûle.


Wanlé Gérard Coulibaly
gérard_coul@yahoo.fr
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