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Affaire Thomas Sankara : 14 personnes déjà inculpées, environ 100 autres auditionnées, selon Me Bénéwendé Sankara
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : 14 personnes inculpées, environ 100 autres auditionnées
Mercredi 12 octobre 2016. Ouagadougou. Le collectif des avocats de l`affaire Thomas Sankara a animé une conférence de presse pour faire le point des actes posés dans le dossier depuis l`insurrection populaire de fin octobre 2014 et la Transition d`une année qui s`en est suivie. Photo : Me Bénéwendé Sankara, un des avocats du collectif




Le collectif des avocats de l’affaire Thomas Sankara a animé une conférence de presse le 12 octobre 2016 à Ouagadougou pour faire le point du dossier y relatif. Me Bénéwendé Sankara, un des avocats nationaux de ce collectif, a été le principal animateur de cette rencontre avec la presse qui a lieu aussi trois jours avant le 29e anniversaire de l’assassinat, le 15 octobre 1987, du capitaine Thomas Sankara et de douze de ses compagnons d’infortune.
La déclaration liminaire de Me Sankara a été beaucoup axée sur les actes posés dans le dossier par le juge d’instruction militaire via des auditions, des commissions rogatoires, des demandes d’informations, etc. Et ce, depuis l’ordre d’informer donné par le président de la Transition, Michel Kafando. Depuis lors, et selon l’avocat, 14 personnes ont été inculpées pour, entre autres chefs d’inculpation, crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, assassinat, faux en écriture publique, recel de cadavre, etc. Parmi ces personnes, il y a, par exemple, Gilbert Diendéré, Diebré Alidou ou encore Gabriel Tamini. En presque 22 mois de travail du juge d’instruction, environ 100 personnes - des civils comme des militaires - ont été auditionnées, deux mandats d’arrêt internationaux ont émis contre l’ancien chef de l’Etat Blaise Compaoré dit Jubal et l’ancien chef militaire et député Hyacinthe Kafando. Me Sankara ajoutera aussi que des éléments d’information d’une commission rogatoire de la justice française et ceux de l’affaire Charles Taylor jugée par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone ont été versés au dossier. Les temps forts ayant marqué, sous la Transition, ce dossier pendant devant la justice burkinabè depuis belle lurette ont été aussi rappelés. Il s’agit notamment de l’autorisation, par décret pris le 11 mars 2015, de l’exhumation des restes et d’expertises des restes du capitaine Sankara et de ses compagnons, de l’audition de Mariam Sankara le 18 mai 2015, de l’exhumation effective des restes le 25 mai 2015, de la publication des conclusions des rapports d’expertise et d’autopsie le 17 septembre 2015 aux premières heures du putsch avorté du général Gilbert Diendéré. Après cette parenthèse douloureuse qui a aussi affecté l’avancée du dossier, il y a eu, le 31 décembre 2015, la demande de contre-expertise de la famille Sankara dont les résultats du laboratoire de l’Institut de médecine légale de l’université de Santiago de Compostela en Espagne sont attendus jusque-là.
Après avoir fait le constat de la célérité du dossier sous la transition par rapport aux 18 ans de procédure sous le régime déchu, Me Bénéwendé Sankara a dit éviter de tomber dans l’autosatisfaction. "Nous sommes, en tant qu’avocats, des auxiliaires de la justice et notre mission est d’aider à la manifestation de la vérité et nous en avons fait le serment pour cela", a-t-il fait savoir.
Outre Me Sankara, deux autres avocats nationaux du collectif étaient au présidium de la conférence de presse. Il s’agit de Mes Ambroise Farama et Julien Lalogo. Ensemble, ils ont voulu donner des informations pour "rassurer ou alerter tous ceux qui s’investissent pour que la lumière puisse jaillir dans le dossier Thomas Sankara".

Séni DABO


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