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Allaitement maternel dans la Boucle du Mouhoun
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  Sidwaya




Dans le cadre de son séjour au ‘’pays des Hommes intègre’’, la directrice de l’ONG américaine FHI360, structure porteuse de l’initiative Alive and Thrive pour la promotion des bonnes pratiques en matière d’allaitement maternel, Dr Karin Lapping, a visité la région de la Boucle du Mouhoun, les 6 et 7 octobre 2016.

La région de la Boucle du Mouhoun détient le taux le plus élevé de malnutrition. Selon les enquêtes de 2015 du ministère de la Santé, le fléau a franchi la barre des 10%. Et les mauvaises pratiques en matière d’allaitement maternel constituent les facteurs favorisant cette malnutrition. C’est pourquoi, depuis 2015, Alive and Thrive, initiative américaine pour la promotion de l’allaitement, soutient les actions en faveur du changement de comportement. C’est pour constater de visu la réalité du terrain que la directrice de cette initiative, Dr Karin Lapping, a séjourné les 6 et 7 octobre 2016 dans la Boucle du Mouhoun. Elle était accompagnée du directeur-pays d’Alive and Thrive, Adama Thiombiano et son équipe, de quelques responsables de Mwangaza Action et du Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion de l’allaitement maternel exclusif (REJOCAME). La Direction régionale de la santé (DRS) de la Boucle du Mouhoun, le village de Darou à une soixantaine de Km de Dédougou et le Centre de Santé et de promotion sociale de Fakéna à une cinquantaine de Km de Dédougou ont été les principaux lieux visités par Mme Lapping. A la DRS, le premier responsable, Dr Robert Karama, a fait un bref aperçu de la situation de la malnutrition et de l’allaitement maternel dans son aire sanitaire. Il est ressorti que selon les études réalisées par la direction de la nutrition, en 2015, la Boucle du Mouhoun avait un taux de prévalence de la malnutrition aigüe largement au-dessus de la moyenne nationale (environ 10%). Sur la proportion des femmes appliquant les bonnes pratiques en matière d’allaitement maternel, les indicateurs donnent un taux estimé à 40%, en-deçà de la moyenne nationale, foi de Dr Karama. « L’objectif pour nous est d’atteindre 80% dans cinq ans. Pour y arriver, il faudra renforcer les campagnes de sensibilisation de sorte à toucher les leaders d’opinion, les parents, les belles-mères, les maris, les agents de santé, etc. C’est en cela que nous saluons les actions d’Alive and Thrive qui nous accompagne », s’est-il réjoui.

« Ce sont des conseils que nous allons appliquer dorénavant… »

A la maternité du CSPS de Fakéna, les visiteurs ont encouragé les agents qui y travaillent. La délégation a, ensuite, mis le cap sur Darou. Sur place, Dr Karin Lapping a pu assister à deux séances d’animations sur les bonnes pratiques en matière d’Allaitement maternel exclusif (AME). Ces animations, assurées par Catherine Sermé et Justine Dakuyo de Mwangaza Action ont regroupé d’un côté, les femmes âgées et les belles-mères et de l’autre côté, les pères-maris. L’importance du colostrum, la nécessité d’adopter l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois, l’influence des préjugés sur l’AME ont été les points abordés par les animatrices du jour. Les participantes et participants ont, pour leur part, affiché leur satisfaction pour les conseils reçus. Comment administrer du paracétamol à un bébé qui fait la fièvre s’il ne doit pas boire de l’eau avant six mois ? Des jeunes mères éprouvent des difficultés à faire «descendre» le lait. Quelles dispositions prendre dans ce cas de figure ? Ce sont, entre autres, les questions soulevées par l’assistance. Les animatrices ont conseillé, comme réponse, la référence continuelle à un agent de santé afin d’avoir la bonne information et l’attitude à adopter. Des conseils qui ont convaincu les bénéficiaires. Le message d’Alive and Thrive a été bien reçu. «Nous avons vraiment beaucoup appris. On nous a dit que le bébé ne doit pas boire de l’eau en dehors du lait maternel jusqu’à six mois. Il ne doit pas non plus être purgé. Ce sont des conseils que nous allons appliquer dorénavant », a soutenu Mariam Kabré. A propos du choix de Darou pour cette animation, le chargé de suivi-évaluation pour Alive and Thrive, Fodié Maguiraga a précisé : « Darou est un village comme les 399 villages que nous couvrons. Et nous menons ces animations dans tous ces villages ». Selon lui, cette activité fait partie de la composante communication interpersonnelle et mobilisation communautaire. Cette fois, il s’est agi de la mobilisation communautaire. « L’idée est de dialoguer avec ces deux groupes sur les bénéfices de l’allaitement maternel exclusif. Ce sont ces personnes qui soutiennent les femmes lorsqu’elles accouchent. Et nous sommes convaincus que si ces personnes ont la bonne information sur l’allaitement maternel exclusif, elles pourront mieux aider les femmes », a-t-il estimé. L’hôte du jour, Dr Karin Lapping, a jugé satisfaisante sa sortie. Elle a rappelé l’urgence d’agir dans la Boucle du Mouhoun pour réduire les cas de malnutrition. Sur ce point, elle a réaffirmé l’ambition d’Alive and Thrive de continuer le plaidoyer auprès des leaders d’opinion et de toutes les couches de la population afin que l’AME soit adopté par l’ensemble de la communauté. Mwangaza Action, le partenaire terrain d’Alive and Thrive, a promis, quant à lui par la voix de son coordonnateur régional Lamissi Sawadogo, de poursuivre la sensibilisation.


Gaspard BAYALA
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