Criminalité à Ouaga : plus de 15 000 personnes contrôlées, 94 déférées

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Publié le vendredi 7 octobre 2016 | FasoZine

© Autre presse par DR
Couvre-feu, des contrôles organisés jours et nuits

Du 25 août au 29 septembre 2016, la gendarmerie nationale a mené conjointement avec la police nationale une série d’opérations de contrôles routiers et de ratissages dans les zones criminogènes de la ville de Ouagadougou. Le point de ces opérations a été fait lors d’une conférence de presse ce jeudi 6 octobre 2016.

En tout, 15 125 personnes ont été contrôlées dont 94 ont été interpellées et déférées devant la Parquet pour des faits allant des vols à main armée aux vols simples en passant par les vols avec effraction. 12 719 engins à deux ou trois roues ont fait l’objet de contrôle. 1 408 d’entre eux ont été saisis pour des infractions telles que la non présentation ou le défaut des documents y afférents, le défaut d’immatriculation ou d’éclairage et le refus d’obtempérer.

3 015 véhicules automobiles ont subi le contrôle parmi lesquels 30 ont été saisis pour défaut de présentation de la carte grise, de l’assurance, de la visite technique, du permis de conduire ou la présentation de documents falsifiés. Il y a aussi ces deux armes saisies et une somme de 8 598 000 francs CFA d’amendes forfaitaires qui ont été perçues. C’est le bilan des opérations menées par la gendarmerie nationale sur une période d’un mois.

«Ces opérations qui revêtent un double caractère dissuasif et répressif avaient pour objectif de réduire le taux de la criminalité, de localiser et d’interpellation des personnes recherchées, d’identifier et de saisir de biens volés et des produits de la contrebande…», a expliqué l’adjudant-chef major Adolphe Dianda, commandant de la brigade ville de gendarmerie de Sig-Nonghin. Et de préciser que « les opérations ont été menées exclusivement à Ouagadougou en deux zones c’est-à dire la zone nord réservée à la Gendarmerie et celle dite sud pour la police ».

Pour ce qui est du mode opératoire de ces sorties, l’adjudant-chef Dianda explique qu’elle s’articule autour de quatre axes que sont la mise en place de check point au niveau des carrefours et intersections des artères principaux et secondaires de la ville, l’exécution des patrouilles dans les zones périurbaines et criminogènes, des opérations de reconnaissance et de renseignements et enfin des actions d’interpellation et de police judiciaire.

« Compte tenu de la recrudescence du banditisme à l’intérieur de la ville, nous nous sommes dit qu’il fallait réagir car il y avait beaucoup de plaintes. Une fois de plus, nous recommandons à la population de toujours continuer la collaboration avec les FDS en appelant aux numéros verts le 10 10, le 16 et le 17. Toute personne qui voit quelque chose de suspect, ne doit pas hésiter à se déporter à la gendarmerie pour le signaler » a recommandé pour sa part le colonel Sam Djiguiba Ouédraogo, commandant de groupement de la gendarmerie départementale de Ouagadougou.

Ylkohanno Somé