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Alitou Ido, président du groupe parlementaire UPC : « Le MPP a acheté son naam’ grassement »
Publié le vendredi 7 octobre 2016  |  Le Pays
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© Partis Politiques par A.O
Politique : les députés UPC tiennent leurs journées parlementaires
Jeudi 6 octobre 2016. Ouagadougou. Les députés de l`Union pour le progrès et le changement (UPC) ont ouvert les travaux de leurs deuxièmes journées parlementaires de l`année 2016 sur le thème "Quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel au Burkina Faso?". Photo : Alitou Ido, président du groupe parlementaire UPC




Le groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) tient du 6 au 7 octobre 2016 à Ouagadougou, ses 2e journées parlementaires de l’année 2016. « Quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel au Burkina » ? C’est le thème choisi pour ces deuxièmes journées parlementaires dont l’ouverture des travaux est intervenue dans la matinée du 6 octobre dernier.

La situation nationale marquée par une morosité économique et une spirale de grèves tous azimuts, préoccupe les députés du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC). Et c’est à juste titre qu’ils ont décidé, au cours de leurs 2e journées parlementaires de l’année 2016, qui se tiennent du 6 au 7 octobre, de se pencher sur « les perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel au Burkina». De l’avis du président du groupe parlementaire UPC, Alitou Ido, pour relancer l’économie nationale, il faut une stabilité sociale. De ce point de vue, a-t-il poursuivi, l’opposition politique fera toujours des critiques pour améliorer la gouvernance. Et des critiques à l’endroit du pouvoir actuel, il y en a eu.

Quand l’UPC « titille » le pouvoir actuel

Parlant des élections post-insurrectionnelles, le président du groupe parlementaire UPC, Alitou Ido, a fait remarquer que « la gouvernance actuelle a utilisé le système patiemment construit avec Blaise Compaoré pour d’abord encadrer la Transition puis gagner les élections ». De son constat, le mensonge et l’achat des consciences ont fortement rivalisé dans toutes les élections récentes. « On constate que cette pratique (NDLR : mensonge et achat des consciences) du système Blaise Compaoré a même pris de l’ampleur malgré la loi zéro gadget et zéro argent, votée par le CNT (NDLR : Conseil national de la Transition) pour encadrer toutes les élections », a-t-il relevé. Toujours dans sa logique de critique du régime actuel, M. Ido a ajouté que le peuple a boycotté quasiment les élections présidentielle et législatives parce qu’il sentait confusément que les dés étaient déjà pipés depuis la Transition. « Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a acheté son « naam » grassement ! Où ont-ils trouvé autant d’argent pour inonder les électeurs et acheter ainsi leurs consciences dans un pays où la dignité humaine a été chassée par des années de misère, d’injustice et de mal gouvernance ? Une fois ce « naam » acquis, on étrenne les boubous brodés avec des mauvaises pratiques de gouvernance. A notre sens, excepté les slogans du genre « Si tu fais, on te fait et il n’y aura rien » !, toutes les autres formes de mal gouvernance de l’ère BC (NDLR : Blaise Compaoré) que nous avons constamment dénoncées sont toujours d’actualité avec le pouvoir », a constaté le député de l’UPC, Alitou Ido. Pour lui, il est loisible de constater que les grands auteurs de la mal gouvernance tant décriée n’étaient pas que Blaise Compaoré, mais tout le système dont, a-t-il ajouté, les pères fondateurs sont aujourd’hui au pouvoir. Autre constat qu’il fait de la situation est que les gens revendiquent « tout et tout de suite », et à juste titre, dira-t-il, parce qu’après tout, « s’ils (NDLR : les dirigeants actuels) ont pu trouver de l’argent pour acheter leur naam, alors ils en trouveront bien pour satisfaire nos justes revendications, comme ils l’ont fait pour les magistrats ». Et de conclure : « Si la réaction du parti majoritaire est de dire continuellement que nous sommes aigris parce que nous avons perdu les élections, cela nous semble simpliste et démagogique comme posture ». Le message des autres groupes parlementaires de l’Assemblée nationale Bien avant le discours du président du groupe parlementaire UPC, les autres groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, par la voix de leurs représentants, ont unanimement salué le thème choisi pour ces 2e journées parlementaires du groupe parlementaire UPC. Issa Barry, représentant le groupe parlementaire Burkindlim, a laissé entendre qu’au-delà des questions politiques, c’est la vie de la Nation tout entière qui sera débattue au cours de ces journées parlementaires de l’UPC. C’est pourquoi il a souhaité que les conclusions de ces journées puissent permettre au pays de sortir de sa « morosité économique », selon ses termes. Une déclaration qui a créé un tonnerre de rires dans la salle. A sa suite, le représentant du groupe parlementaire MPP, Nimayé Nabié, a souligné que le thème choisi par le groupe parlementaire UPC pour ses 2e journées parlementaires, va en droite ligne de la politique du gouvernement qui, à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES), veut relancer l’économie du pays. Dans la même veine, Marie Rose Sawadogo du groupe parlementaire Paix, Justice et réconciliation nationale (PJRN) a martelé que son groupe parlementaire se sent aussi interpelé par le thème des 2e journées parlementaires de l’UPC, car, a-t-elle reconnu, le pays traverse une période ponctuée par des difficultés économiques. Une situation qui ne laisse pas indifférent le groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), dira sa représentante Maïmouna Ouédraogo, qui a formulé les vœux que les résultats des travaux des 2e journées parlementaires de l’UPC puissent contribuer à trouver des solutions. Pour sa part, le correspondant de l’UPC dans le Kadiogo, Rabi Yaméogo, s’est réjoui du choix porté sur sa province pour abriter ces 2e journées parlementaires.

Mamouda TANKOANO

*1- Naam signifie pouvoir en langue nationale mooré


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