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Mise en œuvre du PNDES: la Banque mondiale prête à mettre la main à la poche
Publié le jeudi 6 octobre 2016  |  Sidwaya
Vulgarisation
© FasoZine par DR
Vulgarisation du PNDES: cours magistral de Paul Kaba Thiéba à Ziniaré et à Kaya
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a rencontré respectivement le vendredi 30 septembre et le samedi 1er octobre 2016 les forces vives de la région du Plateau Central et de celle du Centre Nord.




En séjour à Washington pour vendre le Plan national de développement économique et social aux investisseurs potentiels, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba multiplie les rencontres. Dans l’après-midi du mercredi 05 octobre 2016, l’opération marketing était destinée au Groupe de la Banque mondiale et au Millennium Challenge Corporation (MCC).

Le Groupe de la Banque mondiale s’engage à financer des axes prioritaires du Plan national de développement économique et social (PNDES). Le président du Groupe, Jim Yong Kim, lui-même, en a donné l’assurance au chef du gouvernement burkinabè, Paul Kaba Thiéba, au siège de l’Institution à Washington. Et cela, à l’issue d’une séance de plaidoyer de M. Thiéba qui, en une vingtaine de minutes, devait convaincre son hôte. D’entrée, il a indiqué que ce nouveau référentiel national des interventions de l’État et de ses partenaires sur la période 2016-2020, ambitionnede transformer structurellement l’économie burkinabè. La finalité étant, a-t-il précisé, de générer une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous, en vued’une amélioration sensible du bien-être social. Une fois le décor planté, le Premier ministre a décliné les trois axes stratégiques du Plan :réformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain et dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois. Le pilier, de l’avis de Paul Kaba Thiéba, demeure les investissements dans les Hommes, par le truchement de la santé, de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, l’emploi, etc. Il a, ensuite, évoqué les problèmes énergétiques dans son pays, surtout le gap de 110 mégawatts. Le déficit en énergie, a estimé le Premier ministre Thiéba, justifie les coûts de production chers au Burkina Faso, rendant les entreprises nationales moins compétitives sur le marché. A ce sujet, le président Jim Yong Kim et son staff ont encouragé le gouvernement à faire une révolution énergétique, en misant sur le solaire. Le Groupe de la Banque mondiale s’est dit disposé à appuyer le pays dans ce sens, convaincu que c’est avec cette énergie verte qu’il sera loisible de faire baisser considérablement le prix du kilowatt/heure, et donc les coûts de production. Les adversités de l’économie burkinabè sont aussi à rechercher dans les problèmes de connectivité interne et externe, a renchéri le « marketeur en chef » du PNDES. « L’état de nos routes ne facilitent pas les échanges (…) nous sommes situés à 1000 km de la mer », a-t-il expliqué. Il a, de ce fait, sollicité du soutien pour la mise en place de programmes d’infrastructures de transport. Le Premier ministre a, en outre, partagé avec ses interlocuteurs, les initiatives en cours ou à venir, pour améliorer les procédures fiscales et douanières, le fonctionnement de la justice et la lutte contre la corruption. Enfin, il a eu droit à un point préparatifs de la table ronde des bailleurs de fonds sur le PNDES, dont l’organisation est aussi portée par le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop. Ce dernier de rassurer que : « Les choses sont très bien engagées ». A cette table ronde de Paris, a-t-il informé, le secteur privé international sera invité à saisir les opportunités d’investissement au Burkina Faso. Sur les 15 400 milliards de F CFA nécessaires à financer le Plan, le Burkina est à la recherche de 36% de ce montant auprès des partenaires, et compte obtenir les 64% sur les ressources propres. Avec, à la clé, beaucoup d’annonces optimistes, l’émissaire burkinabè a confié quitter les bureaux du Groupe de la Banque mondiale « ragaillardi et conforté d’être sur la bonne voie».

Jauger les chances d’un second compact du MCC

Si le ciel semble s’éclaircir sur les perspectives de financement du PNDES, ce n’est pas encore totalement le cas à propos des chances du Burkina Faso de bénéficier d’un second compact du Millennium Challenge Corporation (MCC). Allé au siège du MCC pour s’enquérir de la solidité du dossier burkinabè, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, est reparti conscient de la rudesse de la concurrence. « Plusieurs pays sont en compétition pour le compact. Donc, il ne suffit pas seulement d’avoir la moyenne, mais d’être parmi les premiers », a-t-il déclaré, au terme d’un entretien avec la vice-présidente chargée du département de politique et d’évaluation au MCC, Beth Tritter. Ces échanges, selon M. Thiéba, lui ont permis d’avoir une appréciation plus précise des critères d’éligibilité ainsi que des insuffisances du dossier burkinabè. Au finish, il a noté que le Burkina Faso remplit la plupart des critères. Néanmoins, a avoué le chef du gouvernement, il y a des points sur lesquels le pays doit encore faire des efforts pour améliorer la gouvernance, les investissements humains et le climat des affaires. Il reste à peine deux mois pour opérer les réformes requises, afin de séduire le Conseil d’Administration du MCC, qui devra examiner les candidatures des pays en décembre prochain.

Koumia Alassane KARAMA


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