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Baisse du niveau scolaire : « Ce sont les bons enseignants qui font les bons élèves »
Publié le mercredi 5 octobre 2016  |  L`Observateur Paalga
Education
© Autre presse
Education : Des élèves en classe à l`éole primaire de Kounéni (Burkina)




En attendant la rentrée scolaire officielle ce lundi 03 octobre 2016, plusieurs établissements d’enseignement ont déjà procédé à la leur. C’est le cas par exemple du Collège Charles Lwanga de Nouna (CCL), qui a effectué samedi dernier l’appel de ses élèves et mis à leur disposition des manuels scolaires et leurs emplois du temps. Certains élèves sont heureux de se retrouver en classe supérieure tandis des parents ont du mal à faire face aux frais de scolarité. Nous avons choisi de parler de la baisse du niveau des élèves, qui alimente les débats ces derniers temps. Tous nos interviewés reconnaissent que les responsabilités sont partagées, même si certains estiment qu’une remise à niveau des enseignants s’avère nécessaire, car pour eux ce sont les bons enseignants qui font les bons élèves.

Charles Ilboudo, parent de deux élèves : «C’est parce que les élèves ne respectent plus leurs enseignants »

C’est le moment le plus difficile pour nous, les parents. Cette année encore c’est compliqué parce que nous n’arrivons pas à avoir très tôt les prêts scolaires. J’en ai fait la demande depuis trois mois et je suis toujours dans l’attente, alors qu’il faut payer avant que les enfants débutent les cours.

Quant à la baisse du niveau des élèves, il y a beaucoup de facteurs qui l’expliquent. Par exemple, les élèves ne respectent plus leurs enseignants. Les enfants d’ aujourd’hui ne sont pas comme ceux d’avant. Si des élèves en arrivent à frapper leurs enseignants, comment voulez-vous que ces derniers leur transmettent le savoir ? C’est aussi la faute aux parents, parce que l’éducation de l’enfant commence dès la maison. C’est à l’Etat aussi de prendre ses responsabilités en changeant le système éducatif s’il veut rehausser le niveau des élèves.



Saturnin Dioma, parent de trois élèves : «J’encadre mes enfants à la maison pour que leur niveau soit bon »

Je suis un agent des collectivités territoriales et je suis payé de manière irrégulière. Nous sommes le 1er octobre aujourd’hui mais je n’ai pas encore reçu mon salaire de septembre. Je ne sais même pas quand je l’aurai. Je suis donc obligé de me battre comme je peux pour pouvoir payer la scolarité de mes enfants, surtout qu’ils travaillent bien et ont des notes appréciables. Pour maintenir leur bon niveau, je les encadre et je contrôle régulièrement leurs devoirs bien que je ne sois pas allé loin à l’école. C’est pour dire que nous, les parents, avons notre part de responsabilité dans la baisse du niveau des élèves.



Marvin Issa Compaoré, professeur de français : «Ce sont les bons enseignants qui font les bons élèves »

Avec l’avènement des TIC, les élèves ne fournissent plus d’effort. Ils se permettent de faire des abréviations, même dans leurs devoirs. Nous essayons de faire des efforts pour que le niveau scolaire soit relevé. Les responsabilités sont partagées car il y a aussi des enseignants dont le niveau est à revoir. Un accent doit être mis sur la formation continue des enseignants, car on dit que ce sont les bons enseignants qui font les bons élèves. En plus, la plupart des professeurs, parce qu’ils sont très jeunes, ont d’autres préoccupations que le bon encadrement des élèves.



Frère Mougnoussi François Kiénou, Directeur du CCL : « Nous en sommes tous responsables »

Nous constatons aujourd’hui que la formation donnée aux enseignants est en deçà de ce qu’on attend de la formation de vrais éducateurs, ce qui explique sans doute en partie la baisse du niveau des élèves. L’éducation subit également le coup de cette détresse des la jeunes dont certains entrent dans la fonction, non pas par vocation mais par simple quête d’un emploi. Or, dans le domaine de l’éducation, il faut éviter cela. La responsabilité est collective. Et nous, en tant qu’éducateurs lassaliens, nous nous efforçons de maintenir un niveau d’enseignement acceptable pour nos élèves.



Propos recueillis par

Boureima Badini
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