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Politique : Soumane Touré contre le chef de file de l’opposition et les candidatures indépendantes
Publié le lundi 3 octobre 2016  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : premier congrès ordinaire du PITJ
Samedi 1er octobre 2016. Ouagadougou. Le Parti de l`indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a tenu son premier congrès ordinaire cinq après sa reconnaissance officielle. Photo : Soumane Touré, secrétaire général du PITJ




Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a tenu son premier congrès ordinaire le 1er octobre 2016 à Ouagadougou. Cette première rencontre statutaire du parti après sa reconnaissance officielle en 2011 avait à son ordre du jour le renouvellement des organes dirigeants du parti, sa restructuration sur le territoire national et à l’étranger. Le congrès devrait être aussi l’occasion de passer en revue la situation du parti, celle du pays et de préciser la stratégie et les tactiques de la lutte du PITJ pour les cinq ans à venir. Le parti a également mis à profit le congrès pour ramener dans les rangs ses militants déboussolés par l’insurrection populaire de fin octobre 2014, rendre hommage au fondateur de ce qui s’appelait le PAI (Parti africain de l’indépendance), Amirou Thiombiano décédé en 1975, et au premier secrétaire général adjoint chargé des questions idéologiques et politiques du parti, Dr Zézouma Jean Sanou disparu en novembre 2015.
Avant l’ouverture des travaux proprement dits, le secrétaire général du PITJ, Soumane Touré, s’est longuement adressé aux militants et aux invités dont des chefs de partis politiques, essentiellement de l’opposition. Laquelle opposition qu’il n’a pas ménagée en demandant, dans son adresse, l’abrogation de la loi portant chef de file de l’opposition politique (CFOP). Raisons invoquées ? Cette loi est « restrictive de la liberté politique intégrale reconnue par la Constitution » et est également « une mesure d’embrigadement des partis et formations politiques en les parquant dans deux enclos (majorité et opposition), en les obligeant à se définir par rapport au programme du président du Faso élu au suffrage universel pour cinq ans ». Dans la même lancée, Soumane Touré a dit son opposition aux candidatures indépendantes aux élections législatives et municipales autorisées par la Transition au motif que « la Constitution ne reconnait qu’aux seuls partis et formations politiques le droit de concourir à l’expression des suffrages ».
Le code électoral actuel adopté également sous la Transition ne trouve pas grâce aux yeux du secrétaire général du PITJ. Il exige son abrogation à cause des dispositions d’exclusion qu’il contient. Pour lui, aucun citoyen, aucun homme politique ne peut être déchu de ses droits civiques et politiques que par voie judiciaire.
En dehors de ces points, Soumane Touré s’est aussi prononcé sur l’insurrection populaire de fin octobre 2014 qu’il a qualifiée « d’avortement colossal » pour n’être pas allée jusqu’au bout à savoir la vraie refondation démocratique. Il s’est également prononcé sur le communiqué du ministère en charge de l’administration territoriale enjoignant les partis et formations politiques non à jour de leurs statuts et règlement intérieur à se conformer à la charte qui les régit. Soumane Touré, après avoir fait savoir que le PITJ n’est pas concerné par le communiqué, a tout de même mis en garde le ministère sur la ligne rouge à ne pas franchir à savoir la suspension ou de la dissolution d’un parti ou d’une formation politique pour non-respect de ses textes de base. Selon lui, tout ce que le ministère peut faire, c’est de ne pas donner de récépissé de reconnaissance à ce parti ou cette formation dans cette situation.

Séni DABO
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