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Dans les fermes du Larlé Naaba Tigré, un chef coutumier promoteur de l’agroforesterie au Burkina Faso
Publié le jeudi 29 septembre 2016  |  AIB
Koudougou
© aOuaga.com par G.S
Koudougou : le MPP clôt sa rentrée par un meeting
Samedi 18 octobre 2014. Koudougou (région du Centre-Ouest). Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition) a clos sa rentrée politique débutée le 11 octobre à Ouagadougou par un meeting régional. Photo : Larlé Naaba Tigré, membre du Bureau politique national du MPP




Ouagadougou-Le Larlé Naaba Tigré, chef coutumier moose (ethnie majoritaire au Burkina Faso) s’est également lancé dans l’entreprenariat agricole et surtout dans la promotion de l’agroforesterie au Burkina Faso, a constaté l’AIB, à l’issue d’une visite de ses fermes.

En vue de faire découvrir ses projets en matière de promotion de l’agroforesterie, le Larlé Naaba Tigré, a organisé, le samedi 24 septembre dernier, une visite de presse dans ses exploitations agro-pastorales.

Il s’agit de ses fermes agricoles dans les communes rurales de Toéghin et de Dapelgo, localités situées dans la région du Plateau centrale, à une soixantaine de kilomètres au Nord de Ouagadougou.

«L’objectif de la visite de terrain avec les journalistes est d’encourager les jeunes et les femmes du Burkina Faso à travailler toujours la terre car, elle (la terre) peut nourrir son homme si l’on a l’expérience et une bonne formation», a expliqué le propriétaire des champs.

Ainsi, la vingtaine de journalistes de la presse nationale et internationale qui ont accompagné le chef coutumier, devenu agro-forestier, depuis un certain temps, ont découvert des innovations, en matière agricole au Burkina Faso.

La première exploitation visitée est celle située dans la commune rurale de Toéghin où le Larlé Naaba dispose de 83 hectares d’agroforesterie dont 30 hectares en cultures vivrières.

De façon détaillée, il y a 18 hectares de maïs et d’autres cultures comme le niébé et le sorgho.

Sur cet espace, le propriétaire expérimente à souhait l’agroforesterie car l’on constate que sur l’exploitation il y a des cultures vivrières qui cohabitent avec des cultures industrielles telles que le jatropha, «sans inconvénients», a insisté le promoteur.

Sur place il y a également un comptoir d’achat de la graine de jatropha. L’autre aspect de l’agroforesterie est que le Larlé Naaba y emploie des ouvriers permanents, mais aussi des saisonniers, au nombre desquels des élèves et des étudiants.

La seconde étape de la visite s’est effectuée dans la commune de Dapelgo. En ce lieu, il y a un premier champ de 46 ha emblavé et un autre de 84 ha dont 41 hectares en cultures industrielles.

L’une des particularités est que le moringa y est cultivé sur une quarantaine d’hectares. Les feuilles de cette espèce forestière aux multiples vertus y sont séchées et conditionnées dans des sacs appropriés.

Les journalistes se sont s’imprégnés du processus de séchage et de conditionnement des feuilles de moringa. C’est également dans ce champ que le Larlé Naaba cultive le souchet sur deux hectares, avec des sols alimentés différemment en engrais bio et engrais chimique.

En dehors de l’eau pluviale, il y a un système d’irrigation par pluie artificielle réalisée grâce au soutien de la SN-SOSUCO (la société nationale de production de sucre).

Il y a donc près de cinq hectares à aspersion. «Notre objectif est de passer à 20 hectares aspergés d’ici à l’année prochain», a a-t-il annoncé.

-Sédentariser les jeunes par entrepreneuriat agricole-

Dans le champ près de Dapelgo, le Larlé Naaba a aussi une ferme d’élevage. On y trouve du bétail et surtout une quantité importante de volailles. Aux dires du promoteur, il s’agit d’un champ de production mais aussi de démonstration.

La production céréalière attendue dans les deux champs visités est de plus 200 tonnes rien que pour le maïs, en raison de 2,5 tonnes par hectares, a indiqué le Larlé.

Pour cela, il faudrait que la pluie se poursuive normalement jusqu’au 5 octobre 2016, a nuancé, l’agro businessman qui est convaincu que l’agriculture a toujours sa place dans les quatre coins du Burkina Faso.

Et de noter que l’agroforesterie peut être pratiquée partout dans le pays et peut permettre aux populations d’améliorer leurs conditions de vie.

«L’on peut sédentariser les jeunes dans leurs terroirs par l’entreprenariat agricole», a-t-il mentionné, avant de relever que cette pratique agricole peut relever le Produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso.

En plus des champs dans la région du Plateau central, le Larlé Naaba dispose des parcelles aménagées à Kombissiri, dans le Centre-sud, à Dano et à Batié dans le Sud-ouest.

Le Larlé Naaba veut aller plus loin en créant un centre où tous les burkinabè, quel que soit leur niveau, pourront aller se former en entreprenariat agricole.


ak/ndt
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