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Insurrection populaire et putsch manqué : Cinq blessés évacués en Tunisie
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  Sidwaya
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© AFP par AHMED OUOBA
Situation nationale : des blessés lors des manifestations contre le coup d`Etat
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Un homme souffrant d`une blessure par balle couché dans un couloir de l`hôpital national Yalgado Ouédraogo




Blessés lors de l’insurrection populaire et du putsch manqué de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), des victimes ont été évacués dans la nuit d’hier, mardi 27 septembre 2016, à Tunis, pour extraction des balles qu’ils portent depuis ces deux évènements.

L’horizon commence à s’éclaircir pour quatre blessés de l’insurrection populaire et un du coup d’Etat manqué de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils seront bientôt « débarrassés » des balles qu’ils portent depuis ces deux évènements qui ont failli porter un coup à la démocratie burkinabè. En effet, Olivier Soudré, Alassane Dao, Patrice Kéré, Congo Congo et Amadé Zonou (blessé lors du coup d’Etat) qui ont tous reçu des balles dans la cuisse ont été évacués dans la nuit d’hier, 27 septembre 2016, à 20h, de l’aéroport international de Ouagadougou pour Tunis pour bénéficier de soins appropriés. Blessés par balle à la cuisse gauche, Olivier Soudré s’est dit heureux de savoir que sa blessure sera bientôt un lointain souvenir. «Nous disons merci à toutes les autorités de nous avoir donné cette chance de se faire opérer à Tunis», s’est-il réjoui. Pour lui, cette évacuation n’aurait pu être une réalité sans l’engagement personnel du président du Faso, Roch Kaboré et celui de l’Assemblée nationale qui ont pris à bras-le-corps leur situation. A Yalgado, où, il avait déjà reçu des soins, les médecins ne pouvaient extraire la balle logée entre ses nerfs et sa cuisse, a expliqué M. Soudré. « Ils m’ont fait savoir que c’est compliqué pour eux d’extraire la balle là où elle se trouve à cause du manque de matériel. Donc pour ne pas courir des risques, ils ont dit de marcher avec la balle en attendant de trouver une solution », a-t-il déclaré.C’est pourquoi, cette nuit d’hier, il l’a qualifiée de « mémorable » pour lui. Les 30 et 31 octobre 2014 et le 16 septembre 2015, le Burkina Faso a été éprouvé à travers sa jeunesse qui a payé un lourd tribut pour sauver la démocratie, a reconnu la ministre en charge de la solidarité nationale, Laure Zongo. Ces jeunes qui ont payé de leur sang ne pouvaient en aucun cas être oubliés, a-t-elle affirmé. La ministre Zongo a soutenu que c’est dans un élan de solidarité que le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, son dauphin constitutionnel, Salifou Diallo et le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ont mutualisé leurs efforts pour que cette évacuation soit possible. « Je salue cet élan de solidarité qui caractérise le pays et qui doit être le socle de la solidarité.
Que cette fibre de solidarité demeure dans le cœur de chaque Burkinabè », a lancé la ministre en charge de la solidarité nationale.« Nous prierons pour que tout se passe bien en Tunisie pour qu’ils nous reviennent en pleine forme », a-t-elle déclaré, tout en rappelant que lors de ces deux évènements, une trentaine de blessés ont été enregistrés. Mme Zongo a précisé que pour le reste des victimes, dans le programme du président en phase avec les Objectifs du développement durable (ODD), il s’agira de travailler pour ne pas oublier personne. « Dieu aidant, nous pourrons trouver une solution, apporter un secours à chacun dans la mesure de nos possibilités. C’est pourquoi, nous appelons à la solidarité de tous les Burkinabè », a-t-elle indiqué. Abondant dans le même sens, le président de l’association des blessés de l’insurrection populaire, Franck Sia, a insisté que plus d’une trentaine de blessés sont en attente des soins complémentaires. Fort de ce constat, il a lancé un appel au gouvernement pourqu’il jette un regard particulier sur tous les blessés de l’insurrection populaire et du putsch. Car, selon ses dires, ils vivent dans des conditions très difficiles. « Ils sont en situation de handicap et ne travaillent plus. Leur situation n’est pas reluisante. Que le gouvernement continue de les soutenir », a souhaité M. Sia.


Abdel Aziz NABALOUM
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