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Insurrection et résistance au putsch : une victoire d’étape, selon la Coalition contre la vie chère
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  L`Observateur Paalga
Insurrection
© aOuaga.com par Séni Dabo
Insurrection populaire : le MBDHP consacre un rapport spécial aux violations des droits humains
Mardi 26 mai 2015. Ouagadougou. Le Mouvement burkinabè des droits de l`homme et des peuples (MBDHP) a officiellement lancé un rapport spécial sur les violations des droits humains lors de l`insurrection populaire de fin octobre 2014. Photo : Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP




L’insurrection populaire et la résistance au putsch pourraient être considérées comme une victoire d'étape dans la lutte du peuple burkinabè pour sa liberté et pour un changement véritable. C'est la substance du panel organisé par la CCVC sur le thème « Défense et approfondissement des acquis de l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance populaire contre le putsch de septembre 2015: bilan et perspectives ». C'était le 24 septembre 2016 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso vit au rythme de la commémoration ou des préparatifs de la commémoration de deux événements sociopolitiques d'importance : l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance populaire au putsch de septembre 2015 dont certains partis politiques ou organisations de la société civile réclament la paternité du succès.

La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité pour les libertés (CCVC) a choisi d'appeler à une prise de conscience collective et d'interpeller le nouveau pouvoir sur les nombreuses attentes du peuple que lesdits événements ont suscitées. C'était autour d'un panel qui a eu pour thème : « Défense et approfondissement des acquis de l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance populaire au putsch de septembre 2015 : bilan et perspectives ».

Selon le premier intervenant, Gabin Korbéogo de l'Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), le héros ici, c’est le peuple qui a entamé sa lutte avec le Collectif depuis décembre 1998 par suite de l'assassinat de notre confrère Norbert Zongo. Emeutes de la faim en 2008, mutineries de 2011, ce sont, entre autres, les pas qui ont conduit aux événements d'octobre 2014 et de septembre de l'année suivante.

Ceux-ci sont donc loin d'être spontanés : « Ce n'est pas par magie qu'ils ont eu lieu » a souligné le paneliste avant d’ajouter : « L'insurrection est la résultante d'une longue et harassante lutte contre l'impunité menée par le peuple avec détermination et esprit de suite (…) L'insurrection populaire et la résistance au putsch pourraient être considérées comme une victoire d'étape dans la lutte du peuple burkinabè pour sa liberté et pour un changement véritable. »

Yacouba Kientéga du Comité de défense des acquis de l'insurrection populaire (CDAIP), quant à lui, a cité comme autre acquis de ces crises leur portée historique aux niveaux national et sous-régional en mettant en exergue la conscience antiputschiste et anti-impérialiste du peuple burkinabè. Il a aussi souligné l’importance pour les peuples opprimés de prendre leur destin en main.

Concernant les limites, il a cité la survivance du système administratif et politique corrompu, la faible implication des populations rurales alors qu'elles sont la composante la plus importante du pays, la prise du pouvoir par l'armée en raison d’un manque de leadership dans l'élan révolutionnaire. Au sujet des aspirations du peuple, il a interpellé le MPP et ses alliés, qui ont promis monts et merveilles aux populations, lesquelles attendent toujours le début de l'accomplissement de leurs engagements.



Ça n'arrive pas qu'aux autres



« Le peuple burkinabè a placé en l'insurrection et en la résistance au putsch de nombreuses attentes mais le constat, c'est l'indignation générale. Avant d'aller faire la manche ailleurs, il faudra retourner au peuple ce qu'on lui a volé, un peuple insurgé ne saurait être un peuple mendiant », a-t-il relevé avant de poursuivre : « Dans le domaine de la vie chère, les prix des produits de consommation de base connaissent une hausse constante alors qu'on s'attendait au contraire au regard de l'effondrement des prix du baril de pétrole sur le marché mondial. »



Pour Chrysogone Zougmoré du MBDHP, la commémoration du putsch et de l'insurrection est marquée par des querelles vaines sur la paternité du succès des deux événements. « Nous, CCVC, ce qui nous préoccupe, c'est faire en sorte que les prochains pas qu'effectuera notre peuple le conduisent à sa libération de la domination qu'il vit aujourd'hui. Ce qui a poussé le peuple à sortir dans la rue, ce n'était pas seulement la révision de l'article 37, mais aussi la nécessité de la résolution des problèmes sociaux. Il est déplorable de constater que ces problèmes demeurent et que les populations, notamment la jeunesse, attendent toujours la concrétisation des promesses faites au cours des campagnes électorales. Les choses n'ont pas du tout changé ; l'impression qu'on a, c'est qu'elles empirent », a-t-il déploré.

Intervenant au nom des centrales syndicales, Bassolma Bazié a, quant à lui, fait remarquer que les dirigeants actuels n'ont pas tiré de leçon des deux événements précités, car ils pensent que ça n'arrive qu'aux autres, ce qui n’est évidemment pas vrai, comme le démontre l’histoire.



Abdou Karim Sawadogo
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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