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Roch Marc Christian Kaboré demande une réforme équilibrée de l’ONU
Publié le samedi 24 septembre 2016  |  Sidwaya
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© Présidence par D.R
Le Président du Faso à la tribune de la 71e AG de l`ONU
Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, est intervenu le jeudi 22 septembre 2016 pour la première fois en tant que chef d’Etat, à la tribune des Nations unies dans le cadre de la 71e session de l’Assemblée générale




Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, a livré son message, le jeudi 22 septembre 2016 à New York, dans le cadre de la 71e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Il a appelé, comme beaucoup d’intervenants africains, à cette tribune, à « une reforme responsable » de l’ONU.

Le Président Roch Marc Christian Kaboré a livré le message du Burkina Faso dans la soirée du jeudi 22 septembre à New York dans lequel il a appelé à une reforme de l’ONU. « Après 71 ans d’existence, il est impérieux d’engager une réforme responsable et équilibrée de l’ONU, pour un ordre international plus juste, plus équitable et plus viable, fondé sur le dialogue entre les peuples et les civilisations et sur une culture de partage et de solidarité », a-t-il déclaré.

S’agissant plus précisément de la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, il a indiqué que le Burkina Faso réitère son adhésion à la position africaine, « qui n’a pour seul objectif que la réparation d’une injustice historique vis-à-vis de l’Afrique ». Le président du Faso a saisi l’occasion pour inviter tous les Etats membres à épauler et soutenir le nouveau secrétaire général de l’Organisation des Nations unies qui sera élu cette année, afin que celui-ci « mette ses compétences et son leadership au service exclusif de la paix, de la justice et du développement pour tous ».

Roch Marc Christian Kaboré a auparavant présenté la situation socio-politique du Burkina Faso, de l’insurrection populaire d’octobre 2014 à son élection en novembre 2015 sans occulter le coup d’Etat de septembre 2015 et les attentats de 2016. Il a ensuite décliné la position de son pays sur les préoccupations mondiales de l’heure. Sur la situation socio-politique de son pays, il a indiqué que « le Burkina Faso a renoué avec les valeurs cardinales qui fondent la démocratie et l’Etat de droit, après avoir traversé une crise politique profonde, née du déni de certains principes démocratiques élémentaires ».C’est pourquoi, il a exprimé sa reconnaissance à l’Organisation des Nations unies et à l’ensemble de la communauté internationale, pour les « soutiens multiformes » qui ont, a-t-il dit, « favorisé ce retour définitif à un ordre constitutionnel normal, avec l’organisation de scrutins présidentiel, législatif et local démocratiques, libres et transparents ».
Il a rassuré que son pays est, « désormais, résolument engagé sur la voie de la consolidation de son processus démocratique, sous-tendue par un ferme engagement à réaliser la réconciliation nationale et à instaurer un dialogue politique sincère et permanent ».Le président Kaboré a saisi l’opportunité pour appeler la communauté internationale à « la solidarité agissante en soutien aux efforts propres de l’Etat burkinabè ». Cela afin de « consolider les bases d’un véritable développement durable, gage de paix ».

Le chef de l'Etat burkinabè a par ailleurs réaffirmé sa volonté de lutter contre la pauvreté et le chômage dans son pays. Le Plan national de développement économique et social (PNDES) pour la période 2016- 2020 « qui prend en compte les grandes orientations du Programme de Développement Durable à l’horizon 2030, ainsi que celles de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, a été élaboré à cet effet, a indiqué le président du Faso à son auditoire composé entre autres de diplomates, fonctionnaires onusiens et d’autres partenaires du Burkina Faso.
Ce plan sera présenté aux partenaires techniques et financiers lors d’une table ronde des bailleurs de fonds qui aura lieu les 7 et 8 décembre 2016 à Paris.

Détruire les bases-arrières des terroristes

Abordant le volet international, il a relevé plusieurs préoccupations mondiales. « Le terrorisme international et l’extrémisme violent se sont imposés comme des menaces majeures de notre temps », a fait savoir l’orateur. « Pour en avoir été victimes, nous en mesurons l’ampleur. Je voudrais ici saluer la mémoire de toutes les victimes de ces actes ignobles, et renouveler la sympathie et la solidarité du peuple burkinabè à l’endroit de tous les peuples et pays touchés », a-t-il dit. Pour lui, cette triste réalité qu’est le terrorisme exige de « renforcer l’action collective et d’intensifier les efforts conjoints dans le cadre de notre Organisation commune ». Tout en saluant le Plan d’action contre l’extrémisme violent du Secrétaire général de l’ONU adopté le 15 janvier 2016, il a souhaité la finalisation urgente et à l’adoption du projet de convention générale sur le terrorisme.« Nous devons nous en convaincre, que l’efficacité de notre lutte nous le devrions à notre capacité à nous inscrire d’abord dans une logique de partenariat, de mutualisation de nos efforts, d’échange de renseignements, dans le cadre d’une coalition mondiale cohérente et solide », a estimé le messager du Burkina Faso.

« Notre lutte ne portera par ailleurs des fruits, s’est-il convaincu, que si nous parvenons à détruire les bases arrières et les sources d’approvisionnement des terroristes et que nous nous attachons à traiter les causes de tous ces extrémismes, qui se trouvent être, entre autres l’extrême pauvreté, les injustices, les inégalités, l’intolérance et les exclusions ».

Au sujet des déplacements massifs des réfugiés et des migrants, thème abordé à cette session, le chef de l’Etat a plaidé pour « un pacte mondial pour une gestion plus efficace et plus humaine de la question des déplacements massifs des réfugiés et des migrants ». En conclusion, il a martelé que les réfugiés et les migrants ne doivent plus être perçus comme des menaces mais plutôt comme une source d’opportunité pour eux-mêmes, pour leurs pays d’accueil et d’origine, tout en étant un facteur de rapprochement entre les peuples et les pays »

«Le monde ne sera pas en paix… »

En ce qui concerne les changements climatiques, il s’est félicité de « l’adoption de l’Accord de Paris, tout en appelant à sa ratification par toutes les parties prenantes.
D’autres sujets ont également été abordés par le Président du Faso. Il s’agit notamment de la situation sécuritaire au Nord Mali, du conflit israélo-palestinien, de la guerre en Syrie, en Irak et au Yémen. Et la conviction du Burkina Faso est : «Le monde ne sera pas en paix tant que le Moyen-Orient ne sera pas en paix ».
« Nous appelons à la résolution pacifique, juste et équitable du conflit israélo-palestinien, fondée sur la solution des deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte-à côte et en parfaite harmonie, à l’intérieur de frontières sures et reconnues », a lancé le président Kaboré.

Le Burkina Faso s’est réjoui de la décrispation progressive des relations entre Cuba et les Etats-Unis d’Amérique, et le vœu est « que cette dynamique aboutisse à une normalisation définitive et à la levée totale de l’embargo économique, financier et commercial contre Cuba ».

Le président Kaboré, tout en saluant les progrès enregistrés dans la lutte contre le VIH/Sida, a souligné que l’attention doit rester d’actualité au regard des risques de résurgence et a souhaité que la vigilance et la lutte se poursuivent pour un monde débarrassé de cette pandémie.

Enok KINDO
(Envoyé spécial à New York)
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