Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Récupération des terres dégradées :«Action contre la désertification» reverdit des clairières du Soum
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  Sidwaya




L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des partenaires techniques et financiers ont visité les réalisations du projet Action contre la désertification (ACD) dans la province du Soum, le mardi 20 septembre 2016. Ils ont pu ainsi constater que des plantes ont poussé sur des clairières.


Jadis une « clairière dépourvue de toute vie végétale », un espace de 103 hectares de Gargaboulé, un village de la commune rurale de Pobé Mengao dans le Soum est maintenant recouvert d’arbustes et d’herbes fourragères. Cette prouesse a été réalisée par le projet Action contre la désertification (ACD) initié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS). C’est donc des gargaboulais heureux et mobilisés qui ont accueilli, le mardi 20 septembre 2016, la FAO et ses partenaires techniques et financiers sur les traces des réalisations d’ACD dans la province du Soum. Le président du Conseil villageois pour le développement (CVD), Mahamadi Sawadogo a expliqué le chemin parcouru pour obtenir les résultats atteints. « Le projet ACD nous a demandé d’identifier un site. Ce que nous avons fait de commun accord. Il est ensuite venu scarifier le terrain avec la charrue Delfino. Il nous a fourni 5 mille plants (jujubier, acacia sénégal, acacia radina…). Tout le village s’est mobilisé pour les mettre en terre. Le projet a aussi fait des semis directs de semences forestières et nous a formé sur les bonnes pratiques de gestion durable des terres », a-t-il développé. Selon les techniciens, les herbes forestières servent de fourrage pour les animaux et le tapis herbacé formé constitue la base de la récupération de sol. Le CVD a indiqué que quatre personnes surveillent le site afin de le préserver de l’action dévastatrice des animaux. Toutefois, il a relevé que pendant la saison sèche, il serait difficile de protéger le terrain, car les populations migrent avec leurs animaux à la recherche de pâturage et d’eau. Il a de ce fait demandé aux visiteurs du jour de les aider à trouver des solutions à ce problème. La même doléance a été faite par les habitants de Niamanga, un autre village de Pobé Mengao où des dizaines d’hectares de terres dégradées reparties sur trois sites ont été restaurées par ACD. La même réclamation a été faite dans la commune rurale de Cissé, située à 13 kilomètres de Djibo où des hectares de terres dégradées ont bénéficié des bons soins d’ACD. Le dernier site visité est le champ de Salif Ouédraogo à Niamanga.


Satisfecit des acteurs


Ayant utilisé la technique de la demi-lune sur une terre dégradée et le compost, son champ de sorgho se distingue des autres de par son bel aspect. « J’ai reçu une formation et bénéficié de l’appui du projet. Je n’y croyais pas beaucoup mais aujourd’hui les résultats montrent qu’on peut faire des merveilles dans le Sahel », s’est-il réjoui. Le haut-commissaire de la province du Soum, Mohamed Da, s’est dit édifié par ce qu’il a vu. Il a donc invité les acteurs à redoubler d’efforts pour des résultats plus probants afin que d’autres localités de la province bénéficient de l’appui des partenaires techniques et financiers pour le même projet. Le coordonnateur national de l’IGMLVSS, Adama Doulkoum a embouché la même trompette. « Les résultats d’ACD sont satisfaisants. Ils laissent croire que si nous avons une bonne organisation, une synergie d’actions, nous pourrons vaincre la désertification au Burkina Faso, éliminer la famine, améliorer la santé des écosystèmes et les conditions de vie des populations des zones d’intervention d’ici 2063 comme prescrit », a-t-il avancé. Le coordonnateur d’ACD, Damas Pooda, a lui aussi, marqué sa satisfaction. Pour lui, après seulement six mois de mise en œuvre, les résultats atteints sont encourageants. « Les populations du Sahel sont victimes de la migration écologique. Aussi, elles ont très vite perçu l’intérêt de la récupération des sols pour leur mise en valeur agronomique. Nous osons croire qu’avec la mobilisation de la population, nous pourrons aller de l’avant », a-t-il espéré. Le projet ACD a débuté en mars 2016 et prendra fin en 2019. Pour sa première année de mise en œuvre, elle a prévu la scarification à la charrue Delfinos de 3 000 hectares de terres dégradées, la récupération de 500 hectares dégradées par les travaux manuels et la mise en défens de 45 ha. Il envisage également pour la même année le renforcement des capacités des producteurs et du personnel d’encadrement, la végétalisation des sites par des plantations et semis directs avec les espèces ligneuses et herbacées, l’équipement des communautés rurales avec du matériel aratoire. Les objectifs de ces actions sont la réduction de la pauvreté, l’élimination de la faim et l’amélioration de la résilience face au changement climatique dans les zones arides et autres écosystèmes fragiles par l’approche paysage.


Eliane SOME
Commentaires

Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment