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Les sempiternels messages de l’ONU
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  Sidwaya
71e
© Présidence par D.R
71e session de l’Assemblée générale de l’ONU : conflits armés, changements climatiques et déplacements massifs des populations au menu des échanges entre les chefs d’Etat
Le débat général de la 71e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est ouvert le mardi 20 septembre 2016 à New York sur le thème « Les objectifs du développement durable, une impulsion universelle pour transformer notre monde ». Photo : Barack Obama, président des Etats-Unis




A chaque sommet des Nations unies, son exposé. Cette fois-ci encore lors de la 71e Assemblée générale de l'ONU, le président américain s'est fait entendre par ses homologues. Mais combien de fois faut-il que les messages forts et les leçons les plus avisées continuent d'être dispensés par les super puissances aux dirigeants du "Tiers-monde"? En effet, à chaque rencontre de haut niveau, dans les discours politiques on prône la démocratie, le respect des droits des peuples et la non-violence. Toutes les nations devraient s'exécuter pour le bien-être des citoyens. Mais combien de chefs d'Etat ont les mains propres en Afrique? C'est dire que la plupart de ces messages d'humanisme adressés aux dirigeants du berceau de l'humanité sont laissés sur place. En Afrique, aucun pays à leurs auteurs ne peut s'enorgueillir de n'avoir pas connu, à un moment donné de son histoire, des périodes de troubles dus à la gestion du pouvoir d'Etat. Ainsi, les parents continuent de tourner le dos à la loi, en transmettant royalement le pouvoir à leurs progénitures qui tentent de remuer ciel et terre pour pérenniser la dynastie. Au prix de la force des baïonnettes, des batteries et autres logistiques martiales nos chefs d'Etat font usage de tout pour conserver jalousement leur couronne. C'est pourquoi à la tribune des Nations unies, le président américain a dénoncé avec véhémence la montée en puissance de ce qu'il qualifie de "nationalisme agressif", et de "populisme grossier" dans le monde entier. Mais de quoi la Maison blanche veut-elle parler? Comme à l'accoutumée, c'est une fois de plus un appel à la défense de la démocratie, de la liberté d'expression et de la solidarité dans tous les pays. « Les faits et l’histoire sont de notre côté, du côté des sociétés qui laissent les peuples s’exprimer ». « Un monde dans lequel 1 % de la population détient 99 % des richesses ne peut pas être un monde stable », a reconnu le président de la première puissance mondiale. A un moment où des pays d'Afrique, à l'image de la République Démocratique du Congo de Joseph Kabila et du Gabon de Ali Bongo sont en proie à la violence, ce message est une invite au retour de la paix dans tous les pays du monde. Les dirigeants de ces pays devraient donc prendre conscience de la réalité du vent nouveau qui souffle sur la planète afin de travailler à l'apaisement et à la pacification de leurs pays. A l'heure où ce sommet des « avertissements » se déroule loin des frontières de l'Afrique, mais orienté vers le continent noir, les chefs d'Etat déviants ont encore le temps de se ressaisir afin de choisir le chemin de la réconciliation. Car « Je comprends que les inégalités peuvent conduire les peuples au rejet d’autrui, au repli sur soi ou à se tourner vers un homme fort qui se présente comme providentiel, mais ces choix ne conduisent nulle part », a prévenu le président Obama au cours du sommet. Une citation qui fait penser au président Blaise Compaoré qui avait répliqué au président Obama en déclarant lors de son dernier sommet à New-York qu'il n'y a pas d'institutions fortes sans hommes forts. L'inquiétude des puissants Etats est fondée, car ils ont besoin de la fédération des énergies du monde pour mettre en place un plan de riposte et de lutte anti-terroriste susceptible d'opposer une résistance aux groupes extrémistes. Les guerres intestines constituent, de ce fait, un handicap dans l'unité d'actions des pays. Offrant ainsi des poches de recrutement et des bases arrières aux forces du mal. Or, s'agissant du groupe Etat islamique, Obama a rappelé à la face du monde que le fondamentalisme serait long à éradiquer. "Mais si notre religion nous conduit à persécuter ceux qui ont une autre foi, si elle empêche d'envoyer nos filles à l'école, alors les bases fragiles de notre monde risquent de s'effondrer", a affirmé Obama.


Wanlé Gérard COULIBALY
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