Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Crise en Guinée Bissau : les soldats burkinabè bientôt au bercail
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  FasoZine
Prise
© aOuaga.com par A.O
Prise de la caserne de l`ex-RSP : le président Michel Kafando rend visite aux "boys"
Mercredi 30 septembre 2015. Ouagadougou. Camp Naaba Koom II. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a rendu visite aux "boys", les soldats loyalistes, qui ont donné l`assaut, la veille, à la caserne de l`ex-Régiment de sécurité présidentielle




En marge de la 71e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies ouverte le mardi 20 septembre 2016 à New York, les leaders du Burkina Faso, du Sénégal, du Ghana, du Togo et les principaux partenaires de la Guinée Bissau ont tenus une réunion à huis clos. A l’issue de cette rencontre, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a annoncé le retrait « bientôt » des soldats burkinabè de la Guinée Bissau.

Cette réunion qui a regroupé également, des représentants du secrétaire général de l’ONU, de la directrice général du Fonds monétaire international et du directeur général de la Banque mondiale, a été l’occasion pour le président burkinabè de confirmer le retrait des soldats burkinabè de la Guinée Bissau. Toute fois, Roch Marc Kaboré a indiqué que pour le moment, le bataillon burkinabè devra y rester pendant six mois, le temps de former les Bissau-guinéens pour prendre la relève.

En rappel, la Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz, de son premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC au pouvoir. Tous les deux sont du même parti. Le PAIGC conteste toujours la désignation, en juin 2016, de Baciro Dja comme premier ministre. Ses députés refusent de siéger au parlement. Ce qui empêche le chef du gouvernement de présenter son programme de politique générale.

Les six remèdes de la CEDEAO pour sortir la Guinée Bissau de l’impasse

A l’occasion de cette AG de l’ONU, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont penchés sur la situation Bissau-guinéenne. Sous la présidence du chef de l’Etat libérien, Ellen Johnson Sirleaf, présidente de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, l’organisation sous régionale ouest africaine a examiné et validé le plan de sortie de crise en Guinée Bissau et les modalités de désengagement progressif du contingent militaire d’interposition de la CEDEAO en Guinée Bissau (ECOMIB).

Ledit plan s’articule autour de six points. Il s’agit en premier lieu de réunir toutes les parties prenantes autour d’une table ronde de « dialogue inclusif ». Les hautes autorités ouest africaines ont décidé de la formation d’un gouvernement « consensuel inclusif » pour l’exécution de la plateforme issue de la table ronde. Ce gouvernement devra diriger le pays jusqu’aux élections législatives en 2018. Le plan prévoit d’engager la réforme de la Constitution, des lois électorales, de la Charte des partis, de même que celle de l’administration territoriale et le renforcement de la justice « pour plus de crédibilité ». L’autre point est l’instauration d’un mécanisme de suivi-évaluation à trois niveaux : transformer le bureau de l’envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée Bissau en un bureau permanent avec une équipe de suivi du programme de la plateforme, renforcer le rôle du médiateur avec son implication dans le rôle de conciliation des différents partis au conflit. Le dernier niveau est l’instauration d’un comité ministériel sous l’égide de la présidence du conseil des ministres de la CEDEAO.

Le cinquième point du plan est relatif à la mise en œuvre du programme de réforme de défense et de sécurité après une revue à Abuja réunissant le coordonnateur du programme et le ministre bissau-guinéen de la défense. Le plan entrevoit la démobilisation progressive dans un délai de six mois de l’ECOMIB. Elle interviendra après la formation d’un contingent de l’armée bissau-guinéenne pour suppléer ECOMIB dans son rôle de protection des institutions et des hautes personnalités de l’Etat.
Commentaires