Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

« Tant que nous n’allons pas régler correctement la question des migrants, il est évident que nous courons vers un danger important au niveau mondial », a déclaré le Président du Faso
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  Présidence
«
© Autre presse par DR
« Tant que nous n’allons pas régler correctement la question des migrants, il est évident que nous courons vers un danger important au niveau mondial », a déclaré le Président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré.




A l’issue de la réunion de haut niveau sur l’autonomisation des femmes et dividendes démographiques qu’il a présidée, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a accordé une interview à la presse internationale à sa demande, sur les questions de migration le lundi 29 septembre 2016. Avec une maîtrise totale des questions à lui posées, le Président KABORE a répondu sans ambages aux préoccupations des journalistes.
« J’ai pris l’engagement de soutenir la cause des jeunes, de pouvoir faire en sorte que pour le prochain sommet de l’Union africaine qui aura lieu en 2017, que la voix des jeunes soit entendue », a d’entrée de jeu déclaré le Président KABORE.
Le chef de l’Etat a estimé que le terreau du terrorisme jusque-là est le chômage des jeunes. « C’est pourquoi nous devons tous investir dans l’éducation, dans la santé des jeunes, dans leur formation et dans leur insertion dans le développement de notre pays. Tant que cela ne sera pas atteint, nous aurons toujours des recrutements au sein des jeunes désœuvrés qui ne savent que faire. Tout comme ces jeunes qui traversent la mer pour aller travailler dans les pays européens et qui malheureusement perdent leur vie par centaines ».
Cette situation, de l’avis du Président du Faso, engage la responsabilité des gouvernants. « Notre responsabilité en tant que gouvernants est grande. Cela signifie que nous devons promouvoir le développement dans notre pays, faire en sorte de restructurer l’économie, faire en sorte que les jeunes puissent être employés pour le développement de notre pays. Tant que nous n’allons pas régler correctement la question des migrants, il est évident que nous courons vers un danger important au niveau mondial. C’est pour cela que nous avons dit que nous devons au plan législatif travailler à ce qu’entre les différents pays, nous puissions avoir une législation qui respecte la dignité des migrants. Si nous continuons à développer la xénophobie, nous allons créer une crise très importante. De tout temps, la migration a été une réalité dans le monde et il est important que nous en tenons compte maintenant, respecter les migrants, permettre à ce que cette migration puisse servir aussi bien au développement du pays où ils vont qu’au développement de leur propre pays ».
Le Président KABORE appelle à une solidarité internationale pour régler la question de la migration. « Nous disons que les pays les plus nantis doivent continuer à appuyer les programmes de développement des pays en voie de développement pour permettre de sédentariser les jeunes des pays qui ne sont pas en guerre notamment.
Pour ceux qui sont en guerre, c’est une migration forcée et à ce niveau, nous souhaitons que les frontières des pays ne soient pas fermées, qu’on ne construise pas des murs parce que cela ne règlera rien », a fait savoir le Président du Faso.
Revenant sur le cas spécifique du Burkina Faso, Roch Marc Christian KABORE a indiqué que « nous avons au niveau de notre pays, une législation qui permet que les migrations soient règlementées, et que les migrants puissent vivre en bon terme avec les populations des zones d’accueil ».
Commentaires