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Mise en oeuvre du PNDES : Périple de « séduction » de Paul Kaba Thiéba dans le Mouhoun et au Centre-Ouest
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  Le Pays
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© aOuaga.com par A.O
An 1 du putsch avorté de septembre 2015 : hommage aux martyrs au cimetière de Gounghin
Vendredi 16 septembre 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre, Paul Kaba Thièba, et le président de l`Assemblée nationale, Salif Diallo, a déposé une gerbe de fleurs au carré des martyrs à l`occasion du premier anniversaire du putsch avorté du 16 septembre 2015. Photo : Paul Kaba Thièba, Premier ministre




Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, est allé à la rencontre des populations de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest les 17 et 18 septembre 2016, pour échanger avec elles sur le Plan national de développement économique et social (PNDES). 

Convaincre les populations de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest de la pertinence du PNDES. C’est la principale raison qui a poussé le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à séjourner dans les Cités de Bankuy et du Cavalier rouge, les 17 et 18 septembre derniers. Accompagné de certains membres de son gouvernement, Paul Kaba Thiéba a échangé à bâtons rompus avec toutes les couches sociales de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest afin de les convaincre de s’approprier le PNDES. A ces rencontres qui auront duré plus de 6 heures d’horloge chacune, Paul Kaba Thiéba a expliqué aux populations sorties nombreuses au Conseil régional de la Boucle du Mouhoun et à l’Université de Koudougou, respectivement les 17 et 18 septembre derniers, que le PNDES est la boussole dont s’est doté le président Roch Marc Christian Kaboré pour réduire considérablement la pauvreté au pays des Hommes intègres dans les cinq années à venir. D’un coût de plus de 15 395 milliards de F CFA, le PNDES s’articule, selon Paul Kaba Thiéba, autour de trois axes principaux que sont l’amélioration de la qualité de la gouvernance (poursuite du processus de décentralisation, lutte contre la corruption, le laxisme, etc.), la transformation structurelle de l’économie et la valorisation du capital humain. Ce programme, a-t-il ajouté, vise une croissance économique forte, durable et inclusive. Car, à son avis, le Burkina Faso a connu plusieurs plans de développement. Mais, a-t-il précisé, ceux-ci n’ont pas permis de sortir le pays de l’ornière. Et à la différence des précédents plans de développement, le PNDES apporte des solutions aux problèmes de l’éducation, de la santé, de l’énergie et des infrastructures routières.   Il vise, entre autres, une augmentation de 8% par an de la richesse nationale et la création de plus de 50 000 emplois au profit des jeunes. Mais encore, faut-il disposer des moyens pour sa mise en œuvre. Et pour dégager les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce plan, le Premier ministre a expliqué aux populations, que l’Etat envisage un certain nombre de mesures. Il s’agit de la réduction du train de vie de l’Etat, l’application des textes en vigueur relatifs à l’impôt. A cela, il a ajouté le soutien des Partenaires techniques et financiers. A Dédougou, première étape de cette tournée, les populations de la Boucle du Mouhoun ont exposé au Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, et sa délégation composée entre autres du ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly, et celui des Ressources animales et hydrauliques, Soumanogo Koutou, les problèmes qu’elles vivent au quotidien. Il s’agit principalement des problèmes des axes routiers, l’allocation de fonds aux associations et groupements locaux de développement, l’employabilité et la formation des jeunes, l’épineuse question du chantier du Centre hospitalier régional de Dédougou qui piétine.

« Ils promettent beaucoup, mais on voit peu de réalisations»

A toutes ces préoccupations, le Premier ministre et son staff ont apporté des éléments de réponse. Ils ont promis, entre autres, l’entretien des principaux axes routiers de la localité, la réalisation d’infrastructures sanitaires et éducatives, la réalisation de nombreux chantiers au profit des agriculteurs et éleveurs de la localité. Et il n’en fallait pas plus pour le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, pour convaincre « ses parents » de la pertinence du PNDES. Ce n’est pas Awa Zerbo, Coordonnatrice régionale des femmes de la Boucle du Mouhoun, qui dira le contraire. « C’est un plan qui est à la hauteur de nos attentes. Il prend en compte la situation de la femme burkinabè. Avec l’exposé du Premier ministre, nous sommes convaincues que ce plan va améliorer les conditions de vie de la femme car, il y est prévu un fonds de soutien aux activités génératrices de revenus des femmes», a-t-elle soutenu. Mais, Martin Gninasse, président du MBDHP des Banwa, lui, a souhaité que le PNDES soit traduit en langues locales pour permettre à toutes les populations de s’imprégner de son contenu. « Beaucoup de Burkinabè ne savent ni lire, ni écrire en français. Si le PNDES était traduit en langues locales, ce serait une très bonne chose », a-t-il dit. S’il y a quelque chose qu’il a regretté, c’est le retard que le gouvernement a accusé dans la vulgarisation de ce plan. « C’est un plan qui va nous permettre de résoudre un certain nombre de préoccupations au sein de nos communes et dans nos différentes provinces. Mais, ils (NDLR : les membres du gouvernement) ont traîné avec celui-ci. On aurait dû prendre attache avec la Société civile pour mieux prendre en compte les préoccupations des populations à la base», a souligné Martin Gninasse. L’étudiant Justin Ouaro, en vacances, a quant à lui, dit attendre le gouvernement au pied du mur. « Le Premier ministre nous a dévoilé les différents axes routiers qui seront aménagés durant les 3 premières années dans notre région qui constitue le grenier du Burkina. Il nous a exposé les chantiers qui sont prévus pour améliorer le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Mais, nous attendons de voir ces chantiers se réaliser car les politiques sont ce qu’ils sont : ils promettent beaucoup, mais on voit peu de réalisations. Sinon, Paul Kaba Thiéba est un fils de la localité, et j’ose croire qu’il ne mentira ou ne flattera pas ses parents », s’est-il dit convaincu.

« Il faut croire au génie »

A l’instar des populations de la Boucle du Mouhoun, celles du Centre-Ouest ont évoqué les problèmes qu’elles vivent au quotidien. Des problèmes qui se résument au manque de routes, d’emplois pour les jeunes. Le redémarrage de l’usine Faso Dan Fani, la réalisation d’infrastructures au niveau de l’Université de Koudougou, notamment les restaurants et cités universitaires, font également partie des préoccupations des Koudougoulais. Des préoccupations auxquelles le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, accompagné du ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux, René Bagoro, et celui en charge des ressources animales, Soumanogo Koutou, entend travailler à apporter des solutions. Convaincu du potentiel intellectuel, agricole et industriel de Koudougou, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a promis investir dans ces domaines. « Il y a 15 000 étudiants à l’Université de Koudougou qui est devenue un centre potentiel d’intellectuels pour le Burkina. Il faut capitaliser sur ça et faire en sorte que cette région puisse se développer. Koudougou a aussi un potentiel agricole qu’il faut exploiter. Cette région a une zone industrielle qu’il faut relancer », a-t-il dit. Du côté des populations, on y croit. « C’est un plan brillant, au regard de l’exposé que le Premier ministre a présenté. Nous pensons que s’il est bien exécuté, il pourra résoudre les problèmes qui minent notre système éducatif», foi de Pierre Tiemtoré, enseignant à Tuy. Cependant, le maire de Bieha, Bachirou Nacro, lui, est resté sur sa soif sur certains volets sociaux. « Le pays a longtemps agi dans le conjoncturel. On est jamais allé dans le structurel. Nous apprécions cette démarche du Premier ministre qui consiste à attaquer les causes avant leurs effets. Mais, il y a beaucoup de problèmes au niveau de l’accès à l’éducation et l’échéancier clair pour résorber ce problème n’est pas précis. On parle de la réalisation de 200 CSPS d’ici à 2020, alors que le président du Faso avait promis que d’ici à 2020, les populations ne feraient pas plus de 20 kilomètres pour avoir accès aux centres de soin. Avec la construction de 200 CSPS, je ne pense pas que cela puisse se réaliser », a-t-il fait savoir. Mais qu’à cela ne tienne, les populations du Centre-Ouest ont, dans l’ensemble, exprimé leur engagement à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES. Un engagement qui satisfait le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et sa délégation. « J’ai été impressionné de l’intérêt que les populations ont pour ce plan qui va sortir le Burkina de la pauvreté. (…). Je me suis aperçu que les populations ont compris les enjeux du PNDES et qu’elles vont se l’approprier », s’est-il réjoui. Quant à ceux qui ne croient pas au programme ambitieux du PNDES, il leur a lancé ceci : «  Nous devons avoir des ambitions pour notre pays. Le PNDES envisage réaliser plus de 8 400 milliards de F CFA d’investissements. Que ceux qui ne croient pas y croient car le PNDES, nous ferons tout pour le réaliser. Je vous invite à être optimistes, à croire au génie (…). Nous sommes prêts à travailler jour et nuit pour pouvoir le réaliser».

Mamouda TANKOANO

Légende :

1-« Les populations ont compris les enjeux du PNDES », dixit le Premier ministre Paul Kaba Thiéba

2- Les populations de Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun….

3- … et celles de Koudougou, dans le Centre-Ouest, n’ont pas marchandé leur mobilisation

4- Tout comme Bachirou Nacro …

5- …Awa Zerbo et …
6- …Martin Gninasse ont apprécié le contenu du PNDES (Ph. M.T.)


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