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Retour Luc Adolphe Tiao : au suivant de ces messieurs !
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par A.O
Conseil conjoint de gouvernements : 28 accords sur la table des ministres burkinabè et ivoiriens
Mercredi 30 juillet 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les ministres burkinabè et ivoiriens se retrouvent en une journée pour le conseil conjoint de gouvernements en vue de finaliser les dossiers à soumettre à la signature des chefs d`Etat de leurs pays lors de la 4e conférence au sommet du Traité d`amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d`Ivoire. Photo : Luc Adolphe Tiao, Premier ministre burkinabè




On ne sait pas si Luc Adolphe Tiao est un disciple d’Aristote mais il fait penser ces derniers temps à ce que disait le philosophe grec, pour qui « le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace » : la peur de revenir dans cette fosse aux lions qu’est devenu le Burkina pour nombre d’anciens dignitaires de la IVe République, l’audace de faire malgré tout le grand saut et d’affronter son destin au moment même où les membres du dernier gouvernement Blaise Compaoré, dont il était le chef, tenaient depuis quelque temps des conseils extraordinaires… à la gendarmerie et dont certains ont fini par être mis en examen par la Haute Cour de justice.

Certes, il a dû y avoir des tractations et des garanties - liées notamment à sa sécurité et au traitement qui lui sera réservé - entre la Côte d’Ivoire et le Burkina pour régler les détails de ce retour au bercail mais preux, il fallait effectivement l’être pour venir se constituer prisonnier après deux ans d’exil forcé suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. N’étant pas sous le coup d’un mandat d’arrêt international, rien ne l’y obligeait en effet, sauf peut-être la nostalgie du Faso car on n’est jamais mieux que chez soi, même en prison, et tant qu’à faire, il valait sans doute mieux prendre le risque de subir les foudres de la justice que de se condamner soi-même à un exil définitif jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Vu sous cet angle, et le courage n’étant rien d’autre que « le prix de la dignité », selon Pierre Billon, LAT a pris la bonne décision, sachant pertinemment ce qu’il encourait. C’est ainsi qu’après avoir été entendu par la Maréchaussée mardi 13 dernier, l’ex-PM a été arrêté, inculpé pour « assassinats, coups et blessures volontaires et complicité de tous ces actes-là » puis mis sous mandat de dépôt, hasard du calendrier judiciaire ou pas, le vendredi 16 septembre 2016, jour anniversaire du putsch manqué du général Gilbert Diendéré.

Il y a tant de pays, africains en l’occurrence, où son sort eût été cruel mais la « patrie des hommes intègres » n’étant pas, Dieu merci, un goulag à ciel ouvert, que pouvait-il du reste craindre si ce n’est une humiliation et un esprit revanchard. Or, selon des sources proches de l’intéressé, son audition s’est faite dans la plus grande des courtoisies.

LAT a-t-il, oui ou non, signé cette fameuse réquisition pour que l’armée, dont ce n’est pourtant pas le boulot, fasse du maintien de l’ordre pendant l’insurrection ? On sera certainement fixé sur cette question à l’issue d’un procès mais, d’ores et déjà, ce que l’institution judiciaire devra éviter, c’est de tomber dans une justice vengeresse juste parce que le peuple insurgé veut se délecter du sang frais de ceux qui sont aujourd’hui quasiment au ban de la République.

Le retour de celui qu’un écervelé a un jour qualifié de messie (Blaise étant le dieu) devrait du reste montrer la voie à d’autres bonzes et « bonzesses » de la « Blaisie » qui devraient, eux aussi, rentrer au bercail s’assumer pleinement et répondre des actes dont on les accable. On serait Blaise, ou même François ou encore Alizet Gando (considérés comme les âmes damnées du défunt régime et par qui tous ces malheurs sont arrivés) qu’on devrait prendre courageusement la direction de Ouaga. Vous imaginez le Néo-Ivoirien annonçant que son Ziniaré lui manque et qu’il vient se mettre à la disposition de la justice de son pays ?

Après tout, il ne serait pas le premier président à passer sous les fourches Caudines du troisième pouvoir dans un pays qui a déjà jugé nombre de ses anciens chefs d’Etat (Maurice, Lamizana, Saye Zerbo), premiers ministres, présidents de l’Assemblée ou ministres, fût-ce souvent par des tribunaux d’exception où la présomption d’innocence n’était pas la règle. L’exilé de luxe d’Abidjan est, du reste, bien payé pour le savoir, lui qui fut ministre de la Justice sous le CNR. Alors, de quoi un commando comme lui, qui a risqué à plusieurs reprises de voir sa tête rouler par terre, peut-il encore avoir peur ?

Au suivant donc de ces messieurs et dames !



La Rédaction

On ne sait pas si Luc Adolphe Tiao est un disciple d’Aristote mais il fait penser ces derniers temps à ce que disait le philosophe grec, pour qui « le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace » : la peur de revenir dans cette fosse aux lions qu’est devenu le Burkina pour nombre d’anciens dignitaires de la IVe République, l’audace de faire malgré tout le grand saut et d’affronter son destin au moment même où les membres du dernier gouvernement Blaise Compaoré, dont il était le chef, tenaient depuis quelque temps des conseils extraordinaires… à la gendarmerie et dont certains ont fini par être mis en examen par la Haute Cour de justice.

Certes, il a dû y avoir des tractations et des garanties - liées notamment à sa sécurité et au traitement qui lui sera réservé - entre la Côte d’Ivoire et le Burkina pour régler les détails de ce retour au bercail mais preux, il fallait effectivement l’être pour venir se constituer prisonnier après deux ans d’exil forcé suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. N’étant pas sous le coup d’un mandat d’arrêt international, rien ne l’y obligeait en effet, sauf peut-être la nostalgie du Faso car on n’est jamais mieux que chez soi, même en prison, et tant qu’à faire, il valait sans doute mieux prendre le risque de subir les foudres de la justice que de se condamner soi-même à un exil définitif jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Vu sous cet angle, et le courage n’étant rien d’autre que « le prix de la dignité », selon Pierre Billon, LAT a pris la bonne décision, sachant pertinemment ce qu’il encourait. C’est ainsi qu’après avoir été entendu par la Maréchaussée mardi 13 dernier, l’ex-PM a été arrêté, inculpé pour « assassinats, coups et blessures volontaires et complicité de tous ces actes-là » puis mis sous mandat de dépôt, hasard du calendrier judiciaire ou pas, le vendredi 16 septembre 2016, jour anniversaire du putsch manqué du général Gilbert Diendéré.

Il y a tant de pays, africains en l’occurrence, où son sort eût été cruel mais la « patrie des hommes intègres » n’étant pas, Dieu merci, un goulag à ciel ouvert, que pouvait-il du reste craindre si ce n’est une humiliation et un esprit revanchard. Or, selon des sources proches de l’intéressé, son audition s’est faite dans la plus grande des courtoisies.

LAT a-t-il, oui ou non, signé cette fameuse réquisition pour que l’armée, dont ce n’est pourtant pas le boulot, fasse du maintien de l’ordre pendant l’insurrection ? On sera certainement fixé sur cette question à l’issue d’un procès mais, d’ores et déjà, ce que l’institution judiciaire devra éviter, c’est de tomber dans une justice vengeresse juste parce que le peuple insurgé veut se délecter du sang frais de ceux qui sont aujourd’hui quasiment au ban de la République.

Le retour de celui qu’un écervelé a un jour qualifié de messie (Blaise étant le dieu) devrait du reste montrer la voie à d’autres bonzes et « bonzesses » de la « Blaisie » qui devraient, eux aussi, rentrer au bercail s’assumer pleinement et répondre des actes dont on les accable. On serait Blaise, ou même François ou encore Alizet Gando (considérés comme les âmes damnées du défunt régime et par qui tous ces malheurs sont arrivés) qu’on devrait prendre courageusement la direction de Ouaga. Vous imaginez le Néo-Ivoirien annonçant que son Ziniaré lui manque et qu’il vient se mettre à la disposition de la justice de son pays ?

Après tout, il ne serait pas le premier président à passer sous les fourches Caudines du troisième pouvoir dans un pays qui a déjà jugé nombre de ses anciens chefs d’Etat (Maurice, Lamizana, Saye Zerbo), premiers ministres, présidents de l’Assemblée ou ministres, fût-ce souvent par des tribunaux d’exception où la présomption d’innocence n’était pas la règle. L’exilé de luxe d’Abidjan est, du reste, bien payé pour le savoir, lui qui fut ministre de la Justice sous le CNR. Alors, de quoi un commando comme lui, qui a risqué à plusieurs reprises de voir sa tête rouler par terre, peut-il encore avoir peur ?

Au suivant donc de ces messieurs et dames !


La Rédaction
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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