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Vente des carburants toxiques en Afrique : «Les autorités burkinabè doivent prendre leurs responsabilités»
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  FasoZine
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© Autre presse par dr
Une pompe de carburant




Ceci est une réaction de l’association des Journalistes et Communicateurs pour les Energies et le Développement Durable (JED) à l’accablant rapport de l’ONG suisse Public Eye sur les carburants toxiques vendus en Afrique avec des conséquences sanitaires dramatiques. Lisez plutôt !



«C’est avec consternation que notre association, Journalistes et communicateurs pour les Energies et le Développement durable (JED), a appris, le jeudi 15 septembre 2016, les résultats du rapport d’enquête de l’ONG suisse Public Eye sur les carburants toxiques vendus dans les pays africains, notamment dans huit pays : Angola, Bénin, Congo, Ghana, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Zambie.

Intitulé « Dirty Diesel », ce rapport révèle que des sociétés suisses dont Vitol, Trafigura et Addax & Oryx ou Vivo Energy « profitent » de la faiblesse des normes africaines pour y vendre des carburants de mauvaise qualité et « réaliser des profits au détriment de la santé de la population africaine ».

Il ressort notamment que sur les 40 échantillons de carburants prélevés par les auteurs du rapport dans les huit pays d’Afrique étudiés, aucun ne pourrait être commercialisé en Europe car ces carburants ont des teneurs en soufre entre 200 et 1000 fois supérieurs aux normes sanitaires européennes. Avec évidemment des conséquences désastreuses sur la santé publique car, si rien n’est fait, plus de 30 000 personnes pourraient mourir prématurément de pollution atmosphérique sur le continent africain d’ici 2030. Si l’on s’en tient à la conclusion d’une autre étude menée par l’ICCT, une ONG spécialisée dans la promotion des véhicules propres.

Faits suffisamment graves

Les faits sont suffisamment graves. Depuis sa création le 23 novembre 2013, la JED s’est résolument engagée dans le plaidoyer pour l’accès des populations burkinabè et africaines aux énergies propres et facteurs de santé, de productivité, de progrès socioéconomique, de bien-être humain. C’est pourquoi, elle condamne avec la dernière énergie ces pratiques assassines qui entraînent des tueries de masse au sein des populations innocentes. La JED appelle les gouvernements africains, à commencer par le nôtre, à prendre leurs responsabilités à travers la prise de mesures énergiques et idoines pour mettre un terme à ces drames humains sur notre continent.

Aucun effort ne devrait être épargné

Il est vrai que le Burkina Faso n’a pas été touché par la présente enquête mais il reste concerné au plus haut point ce d’autant plus qu’il est voisin des quatre pays étudiés, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin et le Mali. Si la Côte d’ivoire d’où le Burkina importe l’essentiel de ses carburants est fortement touchée, la situation pourrait bien être pire au Faso.

C’est pourquoi, nous pensons qu’aucun effort ne devrait donc être épargné par les autorités compétentes du Burkina, notamment par les ministres de commerce et d’énergie pour tirer les choses au clair et assainir l’environnement énergétique du pays à travers de mesures contraignantes en matière de commercialisation de carburants sur le territoire national.

Relever ensemble le défi !

Du reste, nous exhortons les populations, les associations de consommateurs à la vigilance pour en finir avec ce phénomène criminel dans un contexte de porosité des frontières.

Ensemble, relevons le défi !

Par sa part, la JED réaffirme ici son engagement à toujours œuvrer via l’information et la communication à l’accès de tous aux services énergétiques propres et durables. Notre cheval de bataille reste donc l’information, la sensibilisation, la formation et le plaidoyer sur les questions énergétiques et environnementales».
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