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Rentrée administrative 2016-2017 : Engagement pour une éducation de qualité
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Sidwaya
Rentrée
© aOuaga.com par A.O
Rentrée scolaire : le maire de l`arrondissement 9 de Ouaga sur le terrain
Mardi 1er octobre 2013. Ouagadougou. Le maire de l`arrondissement 9, Constant Lamoussa Ouédraogo, a effectué une tournée dans les écoles de son ressort pour voir comment se déroule la rentrée des classes




A l’orée de la rentrée scolaire 2016-2017, le ministre en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly invite les acteurs de l’éducation à œuvrer pour la réussite de la prochaine rentrée scolaire.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs,

Nous voilà à l’orée d’une nouvelle année scolaire et avant que les élèves et les enseignants n’entament les activités pédagogiques dans les classes, le 3 octobre 2016, vous avez fait votre rentrée le 15 septembre 2016 pour préparer l’année scolaire 2016-2017. L’administration est à l’école, ce qu’est le cerveau à l’organisme.
Tout d’abord, je voudrais avoir une pensée pieuse pour tous les membres de la communauté éducative qui nous ont quittés cette année 2015 -2016. La Nation leur témoigne sa reconnaissance.
Avant d’évoquer la nouvelle année qui s’annonce, je voudrais rappeler le contexte dans lequel s’est déroulé l’année scolaire 2015-2016. Dès le lendemain de la rentrée administrative, le pays vivait son énième coup d’Etat. Les troubles sociopolitiques ainsi engendrés ne furent pas sans conséquences sur l’exécution du calendrier scolaire.
Par la suite, il y a eu des élections démocratiques et transparentes, qui ont valu à notre pays les félicitations du monde entier et qui ont porté à sa tête Son Excellence Roch Marc Christian KABORE. Avec la mise en place du Gouvernement du 12 janvier 2016, le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation connaît une reconfiguration, ayant en charge le préscolaire, le primaire, l’éducation non formelle, le post-primaire et le secondaire. Cette vision holistique de notre système éducatif, exprimée par son Excellence Monsieur le Président du Faso, posait deux défis majeurs :
- mutualiser toutes les ressources de ces niveaux d’enseignement, pour plus d’efficacité et d’efficience de notre système éducatif ;
- organiser et gérer sous un même leadership des niveaux d’enseignement qui n’avaient plus été mis ensemble depuis près de 30 ans (depuis 1988) et concilier des intérêts parfois contradictoires des acteurs, pour une éducation de qualité pour tous.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs,

En 2015-2016, nous avons procédé à une réorganisation du département pour le conformer à la nouvelle vision tout en poursuivant les actions pédagogiques malgré les inflammations du tissu social dont les fièvres ont parfois touché le milieu scolaire. Je saisi ici l’opportunité de cette adresse pour remercier toutes les bonnes volontés qui ont contribué à l’apaisement de ces situations et à la poursuite de l’année scolaire jusqu’à son terme. Les résultats atteints, à savoir ce que les élèves ont appris, saisi à travers les résultats des examens scolaires, se présentent comme suit :
D’autres éléments que je voudrais particulièrement relever portent sur le recrutement de 3517 élèves professeurs du post-primaire dans le cadre du « programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) » ayant au moins le niveau de DEUG II, afin de contribuer à la réduction du chômage des jeunes diplômés et le lancement de l’initiative « zéro classe sous paillotes en 2020 » par la mise en œuvre d’un important programme de réalisation d’infrastructures scolaires dans les treize régions du Burkina.
Les difficultés n’auront pas manqué, mais avec la volonté et l’engagement de chacune et de chacun des acteurs, elles ont été surmontées. Je voudrais m’en féliciter et remercier l’ensemble des acteurs pour ce sens élevé de la responsabilité et de l’intérêt de l’éducation.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs,

La vision du Chef de l’Etat pour une éducation de qualité pour tous a été exposée dans le programme présidentiel et dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), nouveau référentiel des interventions au Burkina Faso. Afin de réaliser cette vision, les stratégies ci-dessous ont été présentées dont il nous faut examiner la pertinence et envisager la mise en œuvre. Il s‘agit :
- du développement de l’enseignement préscolaire par la création d’un seul niveau de préscolaire dans l’école primaire, en commençant principalement là où la demande est forte ;
- de l’accélération de la scolarisation primaire vers l’accès pour tous, tout en renforçant la qualité, de sorte à ne plus laisser d’enfants hors de l’école ;
- de l’amélioration de la transition entre le CM2 et la 6ème à travers d’une part, la capitalisation des leçons apprises de la réforme du continuum et d’autre part par la diversification de l’orientation notamment vers l’enseignement et la formation techniques et professionnels ;
- de l’amélioration de la transition entre le post-primaire et le secondaire en valorisant les passerelles idoines, à travers la promotion des filières scientifiques (C, D) et de l’enseignement et la formation techniques et professionnels ;
- de l’accélération de l’éducation non formelle et de l’alphabétisation, en mettant l’accent sur la promotion de l’instruction des 9 à 15 ans en vue de leur réinsertion dans l’enseignement formel et la promotion de l’alphabétisation des 15-35 ans, dans le cadre de leur projet de professionnalisation ;
- de la qualification et la professionnalisation (formations initiales et continues) des ressources humaines notamment par l’intégration des TIC dans l’éducation ;
- de la systématisation de l’intégration des TIC dans le pilotage et la gestion de l’éducation.
Je voudrais en appeler à la mobilisation et à l’engagement de toutes et de tous, afin que nous portions haut et loin cette ambition.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs,

Pour l’année 2016-2017, nous devons poursuivre la structuration de notre département, relever le défi d’une gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences, améliorer la gouvernance et fournir un service public de meilleure qualité, améliorer notre communication, tout cela en vue de fournir une éducation de meilleure qualité.
Il nous faut donc oser le changement, innover sans avoir peur de nous tromper.
Dans quelques jours, s’ouvrent les conférences et sessions de renforcement des capacités des acteurs de l’éducation. Les ressources disponibles sur le budget 2016 ne sont pas suffisantes pour les envisager pour l’ensemble des acteurs. Aussi, l’administration a-t-elle dû faire un choix, non sans avoir consulté les différents partenaires. Pour l’année 2017, les prévisions budgétaires permettront de tenir toutes les conférences. C’est pourquoi je voudrais en appeler à la compréhension de tous, afin qu’ensemble et à titre exceptionnel, les trois conférences et sessions de renforcement des capacités des personnels de l’éducation envisagées soient tenues. Dans la même perspective, les préoccupations que vous avez posées pendant l’année écoulée et qui n’ont pas trouvé de solution, je m’engage à les examiner, en concertation étroite avec tous les acteurs, afin d’y trouver remède, dans les limites des possibilités qui nous sont offertes.

Chères collaboratrices,
chers collaborateurs,

Je voudrais vous inviter à lire le poème d’une sociologue de l’éducation Mme Dorothy Law Nolte, intitulé « l’enfant apprend ce qu’il vit ». Ce poème nous invite à être des exemples pour les enfants et les jeunes, car, ce sont nos actes et paroles qui véhiculent les valeurs que nous voulons leur inculquer.
Notre travail sera collaboratif, je m’y engage et ma disponibilité sera entière. Nous continuerons à consulter largement les acteurs, à valoriser leur travail et les efforts qu’ils font pour une éducation de qualité pour tous. Le dialogue et la communication pour une action collégiale et une responsabilité mutuelle, c’est la marque de fabrique du Gouvernement de son Excellence Monsieur le Premier Ministre Paul Kaba THIEBA.
Pour finir, je tiens à vous féliciter pour les résultats obtenus en 2015-2016 malgré les difficultés de tous ordres qui n’ont pas manqué.
Les orientations de travail que j’avais données à ma prise de fonction sont transversales et je voudrais les rappeler ici. Il s’agit :
- de la valeur travail (engagement et volonté, ponctualité, diligence dans les délais de rendu, suivi & évaluation). Nous devons assurément nous mettre au travail pour « faire ce que nous pouvons, avec ce que nous avons, là où nous sommes » comme le conseillait Theodore Roosevelt ;
- des valeurs d’éthique, de probité et d’honnêteté soutenues par une culture de la sanction, positive ou négative. Nous devons savoir apprécier systématiquement notre travail et prendre les mesures d’amélioration qui s’imposent ;
- de la Culture des résultats. Dans tout ce que nous faisons, nous devons penser au résultat produit au final et comment ce résultat sert la cause de l’éducation ;
- et enfin, de la gestion économe des ressources.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs,

Soyons confiants en nos capacités, nos qualifications, engageons-nous et donnons le meilleur de nous-mêmes et ensemble nous réaliserons le changement souhaité, pour une éducation de qualité pour tous les enfants du Burkina Faso.

Bonne rentrée administrative.
Vive l’école burkinabè !
Vive le Burkina Faso !
Que Dieu et les Mânes de nos Ancêtres nous accompagnent tout au long de cette année scolaire.

Le Ministre de l’Education nationale et l’Alphabétisation
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